est un fauve magnifique, rapide et puissant, qui vit dans les forêts d'Amérique centrale.
Un jour un fermier mexicain trouve un bébé jaguar. Il le prend chez lui et l'élève au biberon. Après quelques semaines l'animal mange des morceaux de viande crue. La jeune bête devient un magnifique adulte, à la fourrure brillante et aux membres puissants. Cet animal de compagnie inhabituel étonne toujours les visiteurs.
Quelques chasseurs des environs avertissent le fermier : "Ne gardez pas ce fauve, il peut devenir très dangereux. Même s'il paraît apprivoisé, le jaguar reste une bête sauvage et indomptable." Mais le propriétaire n'écoute pas les conseils. Il croit que le fait de l'élever avec affection et de le caresser a suffi pour en faire un animal domestique, docile comme un chien.
Chaque jour le maître laisse au jaguar un moment de liberté pour flâner dans la maison. Puis il s'installe dans son fauteuil pour lire, alors que l'animal lui tourne autour des jambes en ronronnant comme un gros chat.
Ce soir-là, il remarque que l'énorme félin recherche plus que jamais sa compagnie. Puis il sent la langue rugueuse du jaguar lui lécher la main. Mais que se passe-t-il? La bête feule avec un grondement profond. L’homme regarde sa main. Elle saigne. Il se souvient qu'il s'est blessé à une haie de rosiers. Il sursaute. Il ordonne au fauve de s'éloigner. Mais la bête n'obéit pas. Il lui donne un coup de pied. Il ne se sent pas rassuré. Le silence est inquiétant. Le fermier jette un coup d'œil par-dessus son journal. Ce qu'il voit le fait trembler de peur. Où est son animal apprivoisé? Le jaguar est devenu une bête féroce, excitée, aux yeux flamboyants, à l'affût. Avant même que l'homme réalise ce qui se passe, c'est l'accident ! Le fauve puissant saute sur sa victime terrorisée et la déchire d'une façon atroce.
Les chasseurs avaient raison : un fauve ne devient jamais un animal domestique.
La Bible dit d'attraper les petits renards qui dévastent les vignes en fleur. (Cantique des cantiques 2. 15) Les petits renards semblent inoffensifs. Ainsi un petit péché paraît banal. Mais attention aux petits commencements, à telle mauvaise habitude, tel comportement malsain... Tout semble si beau au début : le diable laisse l'homme jouer avec le péché. Ensuite on devient le jouet du péché, terrible esclavage ! « Quiconque pratique le péché est esclave du péché. » Jean 8. 34 Puis c'est la fin tragique. Satan, l'esprit du mal, est « comme un lion rugissant qui rôde » autour de ses victimes, « cherchant qui dévorer. » 1 Pierre 5. 8
Mais il existe un libérateur, un Sauveur: « Si le Fils (de Dieu) vous affranchit, vous serez réellement libres. » Jean 8. 34 Jésus a rendu impuissant le diable qui avait le pouvoir de la mort. (Hébreux 2. 14) Il délivre celui qui lui fait confiance.
Et Saul de Tarse est l'exemple d'un prisonnier du péché libéré par le Fils de Dieu.
N'était-il pas un homme redoutable, ce Juif d'Asie Mineure qui persécutait les chrétiens, les pourchassait pour les emprisonner ? En les maltraitant d'une façon cruelle, il croyait servir Dieu. Mais un jour sur la route de Damas, il est jeté par terre. En plein midi, alors qu'une lumière insupportable l'aveugle, il entend une voix du ciel : « Saul ! Saul ! Pourquoi me persécutes-tu? — Qui es-tu, Seigneur ? — Je suis Jésus que tu persécutes ». En un instant il apprend que Jésus est Dieu et qu'en faisant du mal aux disciples de Jésus, il combat contre Dieu lui-même ! Il est transformé subitement : le loup est devenu une brebis. Dieu lui change même son nom : Saul de Tarse devient l'apôtre Paul, préparé par Dieu et envoyé vers les nations, « pour ouvrir leurs yeux, pour qu'ils se tournent des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu. » Actes 26. 18
Sur le chemin vers Damas, il s'est opéré en lui une transformation complète, un changement de direction, une conversion. Il s'est mis à marcher sur les traces de son maître, le Seigneur Jésus. Jésus a connu la souffrance, la solitude, l'incompréhension, le mépris. Paul a été battu, lapidé et laissé pour mort, emprisonné. Il a fait naufrage. Il a connu la faim, la soif, le froid. Il a rencontré toutes sortes de dangers... Il était faible, mais devenait fort, parce qu'il s'appuyait sur son Dieu.
« C'est une parole certaine.., que le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont moi, je suis le premier » a-t-il écrit. « Mais miséricorde m'a été faite... afin qu'en moi, le premier, Jésus Christ montre toute sa patience, afin que je sois un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. » 1 Timothée 1. 15
Chaque conversion est différente : l'apôtre Pierre était dans sa barque quand il s'est reconnu pécheur, Matthieu à son bureau de recettes, Zachée dans un arbre et le ministre éthiopien dans son char. Le gardien de la prison de Philippes a cru au Seigneur Jésus à minuit et Saul en plein midi sur la route. Nos vies diffèrent l'une de l'autre. Mais l'essentiel est d'avoir, un jour, rencontré Jésus personnellement.
Se convertir, c'est changer de pensée et de direction :
Dieu éclaire mon cœur et me montre que je suis un pécheur qui mérite sa punition.
Je m'arrête pour réfléchir à ce que Dieu dit : je suis perdu et j'ai besoin d'un sauveur.
Je fais demi-tour et je me tourne vers Dieu : je me repens, je confesse mes péchés. Je remercie Dieu pour son pardon. Je désire le suivre et lui obéir.
Tu te demandes : suis-je vraiment pécheur ? — Oui, car tous les parents depuis Adam et Eve, les premiers hommes, sont pécheurs, parce qu'ils ont désobéi à Dieu. Tous les enfants nés de parents pécheurs ont la même nature que leurs parents, comme un jaguar ne peut donner naissance qu'à un bébé jaguar. De plus, tu es pécheur, car tu as aussi toi-même menti ou désobéi.
Alors comment échapper à la punition ?
Dieu peut te pardonner parce que le Seigneur Jésus Christ, son Fils, a été puni à ta place, en mourant sur la croix.