Un grand peintre travaillait dans son atelier. Une lumière claire tombait des larges fenêtres sur son chevalet. Contre les murs des toiles inachevées attendaient le dernier coup de pinceau. Créateur de lumière et de vie, il choisissait soigneusement ses teintes en puisant dans sa palette colorée. Il peignait sa meilleure toile, concentré sur la vision intérieure qui l'habitait, à laquelle il donnait peu à peu forme et couleur.
C'est alors qu'on frappe à la porte de l'atelier. Il s'efforce de ne pas entendre, mais déjà l'inspiration a disparu !
« Toc, toc, toc ! » Voilà qu'on recommence à frapper. Qui donc ose l'interrompre au risque de gâcher son chef-d’œuvre ?
De nouveaux coups, plus appuyés, se font entendre, et la voix de Violette, petite fille de cinq ans, s'élève à travers la porte :
- Papa, est-ce que je peux entrer ?
- Je ne suis pas là, répond le peintre, qui essaie de retrouver sa vision perdue.
Après un silence, la fillette redemande :
- Papa, est-ce que je peux entrer ?
- Je te dis que je ne suis pas là, répond le père plus fortement, je ne suis pas là pour te recevoir !
- Mais papa, je t'entends !
- Je ne suis pas là, répète-t-il.
Alors tout doucement la porte s'ouvre et une petite voix ajoute :
- Papa, je te vois !
Sans se retourner vers sa petite fille qui se tient contre la porte un bout de papier à la main, il redit :
- Je ne suis pas là.
Violette n'hésite pas longtemps, elle court vers son père et le saisit par le bras :
- Papa, je te touche !
L'artiste pose enfin pinceau et palette et en prenant sa fille dans ses bras il lui murmure à l'oreille :
- Je ne suis pas là, ma chérie !
- Je suis sûre que tu es là, papa, parce que je peux t'aimer ! dit l'enfant en lui plantant un baiser sur la joue.
- Pourquoi voulais-tu me voir, petite coquine ?
Violette lui tend la feuille froissée qu'elle tient serrée dans sa main :
- Je voulais te montrer mon dessin. C'est un cheval.
Le père examine gravement les lignes enchevêtrées :
- Ah je vois ! Ça c'est la tête et ces bâtons sont les jambes.
- Oui, c'est pas très bien, mais je peux pas faire mieux !
Le peintre sort un crayon de sa poche et en quelques traits rapides, il transforme l'informe dessin.
- Oh, c'est un cheval vivant ! s'écrie-t-elle en battant des mains, on dirait qu'il va sauter du papier et courir ! Tu m'as fait un cheval vivant ! Violette embrasse son père et sort en courant, toute joyeuse, en tenant son précieux cheval.
L'artiste ne bouge pas, il réfléchit. La maman de Violette est morte depuis trois ans. Dans la maison, c'est comme si elle disait : « Je ne suis pas là », tellement elle manque ! Mais, comme disait la petite fille tout à l'heure : je suis sûre que tu es là, parce que je peux t'aimer, même si tout dit son absence, l'amour la rend sensiblement présente.
C'est la même chose pour Dieu, pense le peintre qui est chrétien. Il semble bien loin de nous, et tout nous porte à dire : « Dieu n'est pas là », comme s'il n'existait pas. Mais lorsque nous sentons son amour nous réchauffer et nous consoler, nous sommes sûrs de Sa présence.
Alors l'homme prend une toile neuve et se met à peindre ce qu'il a sur le cœur, de peur de l'oublier. C'est l'image d'une petite fille assise sur les genoux d'un peintre ; dans sa main elle tient son dessin, un gribouillage ; mais l'artiste le transforme d'un coup de crayon en une chose vivante.
Dieu est le créateur de toute belle chose. Si nous lui apportons nos petites vies froissées et informes, il s'en empare et les transforme en vies utiles, riches et belles. Quand Jésus remplit un cœur, il le fait déborder de bonheur !
Un orateur a donné plusieurs messages avec des arguments très forts contre l'incrédulité. Le dernier soir, un auditeur vient lui raconter le changement qui s'est opéré dans son cœur.
— Quel argument vous a convaincu, demande-t-il ?
— Ce n'est pas un argument, dit-il, mais c'est de voir l'aveugle assis à côté de moi. Son visage reflétait un tel bonheur que j'ai voulu savoir ce qui le rendait si joyeux. Il m'a répondu :
« Comment ne serais-je pas heureux, quand j'ai un si bon Sauveur ! Si vous l'aimiez comme moi, vous seriez aussi heureux que moi. »
Un homme interrompt un prédicateur :
— Comment peut-on croire à l'enfer, au jugement, et même en Dieu qu'on ne voit pas !
— Monsieur, répondit un homme dans l'assistance, vous me dites qu'il coule près d'ici une rivière, mais ce n'est pas vrai, cette rivière n'existe pas. Vous dites que je suis entouré de beaucoup de gens, je ne vous crois pas. Ne soyez pas étonné de mes paroles, car je suis né aveugle et ce que je dis montre bien que je le suis. Eh bien, vous aussi vous êtes aveugle spirituellement, car DIEU EXISTE, mais vous ne pouvez croire en Lui.
Quand les disciples de Jésus étaient dans la barque en pleine tempête, ils avaient peur et s'épuisaient à écoper l'eau et à ramer, ramer de toutes leurs forces... jusqu'à ce qu'ils s'aperçoivent que Jésus, le passager endormi dans le bateau, pouvait arrêter le vent et les vagues !
Ainsi le Seigneur Jésus est là, mais tu ne le vois pas. Il veut être ton ami, mais peut-être es-tu trop occupé pour t'en apercevoir ? Ne doute ni de son amour, ni de sa puissance. Demande-lui de diriger ta vie.