Ils étaient nombreux le 11 juillet 1991, en Hawaï ou à Mexico, nos contemporains adorateurs du soleil. Au mois de juin, certaines revues américaines avaient titré : « La grande éclipse du soleil, ça ne se rate pas ! ». Ces journaux ne conviaient pas les astronomes ou autres scientifiques, mais invitaient leurs lecteurs, fervents adeptes d'un nouvel âge cosmique.
C'est ainsi que Johnny, 7 ans, s'est trouvé sur la montagne en compagnie de ses parents pour attendre l'événement. Comme pour une grande kermesse, les groupes arrivaient de plus en plus nombreux jusqu'à ce que les collines avoisinantes soient noires de monde. Le petit garçon s'amusait à observer ceux qui l'entouraient : certains s'étaient habillés tout de blanc, plusieurs portaient de drôles de petits chapeaux en forme de pyramide, les uns levaient les bras en l'air, paumes tendues vers le ciel, d'autres semblaient prier, d'autres chantaient ou dansaient. Comme la plupart des gens, Johnny avait mis de grosses lunettes noires.
Quand le soleil a commencé à se voiler, ce fut du délire ! L'astre est devenu un mince croissant jusqu'à sa disparition complète durant quelques secondes : au milieu des explosions de joie, des incantations et des cris d'enfants, des personnes entrèrent en transe et se roulèrent par terre dans le jour devenu nuit noire. Johnny avait peur ! On lui avait pourtant expliqué qu'entre maman la terre et papa le soleil on ne pouvait qu'être heureux ! Il pensait qu'il comprendrait plus tard toute l'importance d'une telle soirée. Il ne connaissait ni Dieu ni Sa Parole, la Bible. La seule lecture dont il se souvenait était celle d'une aventure de Tintin, Le temple du soleil : Tintin avait sauvé sa vie en prédisant une éclipse de soleil !
Au fil des siècles, ce phénomène a souvent angoissé les hommes qui n'en comprenaient pas la cause. Certains peuples allumaient de grands feux pour compenser la fuite du soleil. Ce sont les astronomes grecs qui, les premiers, ont expliqué que la lune, en passant devant la terre, masque plus ou moins le soleil deux à cinq fois par an. Beaucoup de civilisations, comme celles des Chaldéens, des Égyptiens, des Aztèques... ont considéré le soleil comme un dieu.
Mais aujourd'hui, à la fin du XXe siècle, alors que Dieu, créateur de tout dans les cieux et sur la terre (Colossiens 1. 16), s'est révélé en Jésus Christ, alors que la Bible a été traduite en un grand nombre de langues du monde et qu'on peut se la procurer à bas prix dans les librairies, comment peut-il y avoir encore des gens pour adorer le soleil ? Quel délire collectif saisit des hommes pourtant doués d'intelligence ?
Les hommes sont coupables, inexcusables, dit Dieu (Romains 1. 18-32), de ne pas voir Sa puissance et Sa divinité dans la création et de ne pas lui rendre gloire. Se vantant d'être sages, ils sont devenus fous, eux qui ont adoré et servi la créature plutôt que Celui qui l'a créée.
Qui a disposé le soleil et la lune ? C'est le Seigneur (Psaume 74. 16), le quatrième jour de la création. (Genèse 1. 16)
Il les a établis pour sa louange. (Psaume 148. 3)
Ils obéissent à Sa Parole : on l'a déjà vu au temps de Josué et d'Ézéchias ; cela apparaîtra encore peu avant le règne du Seigneur. (Matthieu 24. 29)
Un jour, le soleil disparaîtra complètement car on n'aura plus besoin de lui dans le ciel : le Seigneur Jésus sera la seule source de lumière et de bien-être. (Apocalypse 21. 23)
Lors de la conquête du pays de Canaan par le peuple d'Israël, après les victoires de Jéricho et Aï, Josué et son armée se heurtèrent à une coalition de cinq rois. Mais Dieu lui-même combat pour son peuple en faisant tomber sur les ennemis de gros grêlons. Alors Josué prie Dieu : « Soleil, arrête-toi sur Gabaon... et le soleil s'arrêta... et ne se hâta point de se coucher, environ un jour entier. Et il n'y a point eu de jour comme celui-là, ni avant ni après, où l'Éternel écoutât la voix d'un homme, car l'Éternel combattait pour Israël ». Josué 10
Ainsi Dieu montre à ces peuples païens QUI il est et que toutes choses lui sont possibles. (Marc 10. 27) Mais n'est-ce pas un miracle bien plus grand encore que Dieu prolonge le jour de sa grâce depuis 2 000 ans déjà ? Il allonge cette période non pour le jugement comme dans notre récit, mais pour la conversion des pécheurs. Il use de patience envers le monde, envers toi aujourd'hui et « II fait lever SON soleil sur les méchants et sur les bons ». Matthieu 5. 45 Tu trouves naturel que chaque matin brille le soleil, mais en voyant paraître un nouveau jour pense à cette longue patience de Dieu et à son grand amour envers nous tous.
À Gabaon, quand le soleil ne s'est pas couché, les ennemis, comme des cafards qui aiment les coins obscurs, ont fui la lumière et ont cherché à se cacher (« les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises » Jean 3. 19). Mais les cinq rois ont été tirés de la caverne qui leur servait de refuge : la victoire fut complète ! « Approchez-vous, dit Josué à ses capitaines, n'ayez pas peur ! Mettez vos pieds sur les cous de ces rois. » C'était le signe du triomphe, image du moment où le Dieu de paix brisera Satan sous les pieds des croyants. (Romains 16. 20)
Le roi Ézéchias avait une maladie mortelle : il est tellement triste de mourir qu'en pleurant il supplie Dieu de le guérir. Dieu lui donne encore quinze années de vie. Comme signe que je vais exaucer ta prière, lui dit-il, je ferai retourner en arrière l'ombre de dix degrés sur le cadran solaire que ton père a construit (à une époque où n'existait ni montre ni pendule, c'est grâce à un cadran solaire que l'on pouvait mesurer les heures). Dieu a prolongé ce jour-là de quarante minutes, pense-t-on. (2 Rois 20. 1-11) Il a fait reculer l'ombre.
Quel merveilleux signe ! Quand le Seigneur paraît, les ténèbres reculent :
Jésus dit aussi :