Leide, petite Brésilienne de six ans, s'est maquillée de bleu avec la merveilleuse poudre dont la clarté rayonne dans la pénombre de l'appentis : « Regarde, maman, je suis la plus belle des Indiennes ! » Avec ses mains barbouillées elle mange un sandwich. Deux jours après, elle ressent d'intolérables brûlures au ventre. Quatre jours plus tard, ses cheveux tombent. Le mois suivant, elle meurt à l'hôpital, entourée des quarante-deux poupées envoyées de tous les coins du pays.
Que s'est-il passé ?
Ce matin-là, le 13 septembre 1987, sous le chaud soleil du Brésil, deux chiffonniers de Goiânia pénètrent dans une clinique pour cancéreux, alors désaffectée. Ils y découvrent un trésor : un énorme bloc métallique de 120 kilos, qu'ils cassent pour l'emporter. Ils le vendent à Devair, le ferrailleur. Celui-ci trouve une capsule au milieu du bloc. Quand il la brise, il s'en échappe une magnifique pierre bleue, luminescente, qui laisse de la poudre sur les doigts. Émerveillé, il en fait profiter Maria, sa femme, Leide, sa fille, et tous ses amis. Ah ! S'il savait que cette pierre est très dangereuse ! C'est du césium 237, un métal radioactif.
Bilan provisoire : 4 morts, des centaines de personnes irradiées, tout un quartier contaminé. Il n'est pas de semaine sans que journaux, radio et télévision ne nous parlent de pollution : « Notre planète devient de jour en jour inhospitalière. Pourquoi ? Parce que lentement mais sûrement les hommes l'empoisonnent... Par le développement des technologies l'homme a depuis cinquante ans bouleversé les grands équilibres planétaires et introduit des poisons qui n'en finissent pas de se répandre autour du globe et qui rongent la terre en silence... Pour la première fois de son histoire, la terre se trouve confrontée à des catastrophes qui n'ont rien de naturel... »
Et l'on pense à tous les rejets industriels qui empuantissent l'air et contaminent les eaux, aux gaz qui tuent peu à peu... sans parler des accidents dus à des négligences mortelles :
— 10 juillet 1976 : Seveso : un nuage de dioxine tue 90.000 animaux et donne des maladies de peau aux habitants de la région.
— 16 mars 1978 : les côtes bretonnes disparaissent sous les 230.000 tonnes de fuel de l'Amoco-Cadiz.
— 3 décembre 1984 : Bhopal en Inde : 2850 morts dues à une fuite de gaz toxique...
— 1er novembre 1986 : un incendie dans les usines Sandoz à Bâle... Des tonnes de pesticides dans le Rhin.
— 26 avril 1987 : Tchernobyl : explosion d'un réacteur dans une centrale nucléaire : 31 morts et un nuage radioactif qui a inquiété toute l'Europe.
Notre monde est bien malade...
L'homme en est responsable !
Sortie parfaite des mains du Créateur, la création est assujettie, malgré elle, à la corruption. Dégradée par les mains de l'homme, elle soupire et attend la délivrance. (Romains 8. 19-22) Dieu a déjà prévu un plan de remplacement : les cieux, la terre et tout ce qu'elle contient seront brûlés, « mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice habite ». 2 Pierre 3. 13
Pourtant la pollution atomique, chimique ou bactériologique, qui ne touche que la création matérielle, n'est pas la plus grave...
est MORALE, conséquence directe du péché. Elle salit l'âme et le corps. Déjà du temps de Noé, Dieu regarde la terre et n'y voit que corruption et violence. « Tout homme avait corrompu sa voie sur la terre ». Il décide de tout détruire, mais Noé est épargné parce qu'il aime Dieu. (Genèse 6)
Que voit-Il aujourd'hui sur la terre ?
Dieu a en abomination quiconque pratique l'iniquité. (Deutéronome 25. 16) Qu'est-ce que l'iniquité ? Tout ce qui n'est pas juste à Ses yeux ! Sept choses sont nommées dans Proverbes 6. 16 : orgueil, mensonge, meurtre, méchanceté en pensée ou en action, faux témoignages, médisances et calomnies. Et Dieu hait bien d'autres choses encore : magie, horoscopes, sorts, toute prédiction de l'avenir, licence des mœurs...
Chaque homme est contaminé; même un enfant peut se rendre compte qu'il est atteint par cette pollution. S'il demande, saisi de crainte : « Pourquoi ne fais-tu point passer mon iniquité ? » Job 7. 21, Dieu peut répondre : « J'ai fait passer de dessus toi ton iniquité. » Zacharie 3. 4 Non pas parce que l'homme est juste — « toutes nos justices sont comme un vêtement souillé » Ésaie 64. 6 — mais parce que Quelqu'un a pris sur lui nos péchés. Il s'est présenté sans péché, victime parfaite, et a été frappé à notre place par la juste colère de Dieu contre le péché. « Il a été meurtri pour nos iniquités... L'Éternel a fait tomber sur lui l'iniquité de nous tous. » Ésaïe 53. 5-6
C'est notre « Sauveur Jésus Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin qu'il nous rachetât de toute iniquité et nous purifiât... » Tite 2. 14
Lui a connu la boue profonde, le bourbier fangeux de notre péché… Dans son insondable détresse, il s'est écrié : « Mes iniquités m'ont atteint et je ne puis les regarder » (c'étaient les nôtres ! les miennes et les tiennes !) et « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » Psaumes 69. 40 et 22
Chaque péché, même le plus petit, a nécessité la mort du Fils de Dieu à la croix. Mais il n'y a pas de péché trop grand pour son pardon.
Ceux qui se savent contaminés par le péché peuvent s'appuyer avec confiance sur l'œuvre de Jésus Christ ; Dieu les voit maintenant lavés, justifiés, purifiés, et II peut leur dire :
« JE NE ME SOUVIENDRAI (ABSOLUMENT) PLUS JAMAIS DE LEURS PÉCHÉS NI DE LEURS INIQUITÉS. » 3 fois : Jérémie 31. 34 - Hébreux 8. 12 et 10. 17