Abdoul est venu du Pakistan, pays situé au nord-ouest de la péninsule indienne. Il appartenait au mouvement Amadia — l'une des cent cinquante sectes musulmanes — où l'on raconte des légendes outrageant le Seigneur Jésus. Abdoul sait lire et écrire l'ourdou et a été employé douze ans comme télégraphiste, jusqu'à ce que le gouvernement change et le renvoie sans moyen de subsistance. Emprisonné, persécuté par les membres de sectes différentes, il finit par s'enfuir.
Il chercha refuge en Allemagne, mais l'asile politique lui fut refusé. C'est là pourtant qu'il reçut pour la première fois un tract chrétien : il y resta indifférent.
Il rentra au Pakistan, où sa vie devint de plus en plus difficile. Il décida alors de s'expatrier en Suède, où habitait son frère. On lui donna un évangile selon Jean (une partie de la Bible) qu'il lut sans conviction. De nouveau chassé, il alla aux Pays-Bas. Il travailla clandestinement dans un restaurant de La Haye, ce qui lui permit tout juste de subsister. En face de ce restaurant se trouvait un kiosque biblique.
En juillet 1986, Abdoul traverse la rue et, pour la première fois, entre, en hésitant : « Je suis musulman, mais je cherche une religion qui puisse me donner la paix et le repos. Oh ! Priez pour moi ! » Ce jour-là, des chrétiens commencent à prier pour lui. Quand il revient, fin septembre, c'est pour demander une Bible en ourdou. Tout ému, il s'écrie : « Je crois tout ce que Dieu a écrit dans sa Parole ! »
Le 14 octobre, Abdoul vient parler un peu. Le lendemain, il entre, rayonnant : « Je suis chrétien, maintenant ! raconte-t-il. Cette nuit, je ne pouvais pas dormir, j'ai réfléchi longtemps, et à deux heures du matin je me suis agenouillé et je me suis donné au Seigneur. » Chaque semaine un ami l'enseigne dans la Parole, et il se joint à une assemblée de chrétiens de La Haye. Ceux-ci l'aident pour sa demande d'asile politique, mais en vain : le 5 décembre il reçoit une réponse négative. « Sans doute le Seigneur veut-il que je rentre dans mon pays », dit-il.
Fin février, il se prépare à être baptisé. Mais un jour, la police se rend à la maison où il habite avec neuf autres clandestins. C'est lui qui ouvre la porte ; ses neuf compagnons sont emmenés, lui reste ! II conclut : « C'est parce que je dois être baptisé ! » À son baptême, il raconte comment le Seigneur l'a amené à lui. « Jésus est mon Sauveur et mon Seigneur. Dorénavant je m'appellerai Jean, car c'est le nom du disciple que Jésus aimait et qui aimait beaucoup Jésus. »
Rentré au Pakistan en avril 1987, il a pu donner des nouvelles. Il a retrouvé sa femme et ses trois jeunes enfants. Sa vie est toute changée : il n'est pas facile d'être chrétien en pays musulman ! Mais le Seigneur l'aide et lui a fait rencontrer d'autres chrétiens près de chez lui.
« J'ai joué sous les dattiers, au bord du Nil, et, dans les rues poussiéreuses, je me suis rafraîchi de melons juteux. Encore petit garçon, je devins disciple de Mahomet : mon instruction se fit dans le Coran. Mes parents veillaient à ce que je ne mange ni ne boive pendant le jeûne du Ramadan. Cinq fois par jour je priais, prosterné sur le sol en direction de La Mecque.
J'allai faire mes études en Allemagne et appris à connaître la civilisation chrétienne, mais je n'ai pas rencontré un seul homme qui témoignât de sa foi jusqu'à mon voyage de retour. Là, sur le bateau, j'eus d'âpres discussions avec un pasteur chrétien : pour moi, Jésus n'était qu'un prophète et non le Messie, et j'étais sûr que je convertirais mon interlocuteur à l'Islam. Mais l'une de ses questions me prit de court :
« — Que fais-tu de tes péchés ?
— Je prie, alors ils me sont pardonnés.
— Où serait la justice de Dieu s'il recommençait toujours à pardonner les péchés que tu commets sciemment ? »
Je ne sus que répondre. Peut-on prier Dieu de remettre les péchés si l'on ne croit pas qu'un Rédempteur a versé la rançon ? Y a-t-il un pardon que l'on s'accorderait soi-même ?
À Lisbonne je me procurai un Nouveau Testament que je lus en secret : je voulais en savoir plus sur Jésus Christ. Les Musulmans font un pèlerinage à La Mecque et là, ils courent sept fois autour de la Pierre Noire et s'imaginent commencer une vie nouvelle. Mais une pierre morte peut-elle les libérer de leurs péchés ? Le Coran affirme : « La vie éternelle n'appartient qu'à celui qui combat et meurt pour la foi. » Mais comment donner sa vie pour l'Islam ?
Que le message du Nouveau Testament est différent ! Il parle d'amour, l'amour de Dieu et de son Fils pour moi et l'amour que je peux redonner à d'autres.
Je décidai de retourner en Allemagne, mais comment trouver du travail, un logement ? ... J'allai chez ce pasteur, qui me dit : « Oui, je peux t'aider, j'ai de précieuses relations. » J'attendais qu'il me donne des adresses, avec sa recommandation. Il me dit alors : « Je vais le dire à Jésus, c'est lui ma plus précieuse relation. » Nous avons prié, j'ai confié toute ma détresse à Jésus, et il a entendu ma prière : j'ai trouvé du travail, un logement et même une épouse. Mais j'ai surtout trouvé un Sauveur, qui est mort pour porter mes péchés et m'a donné la vie éternelle comme cadeau et non comme salaire de mes prières, pèlerinages, jeûnes, aumônes et autres devoirs religieux.
J'ai quitté un dieu arbitraire et tyrannique, qui ignore l'amour et le pardon ; j'ai quitté la religion de l'esclavage (islam), un destin froid et sans pitié (kismet) et j'ai trouvé un Père plein d'amour, qui a pardonné mes péchés et m'a donné la paix du cœur. »
On t'a vanté l'Islam, peut-être au lycée, et tu t’écries : « Pourquoi être chrétien plutôt que musulman ? »
Écoute ! Sais-tu qui est Jésus Christ ? Alors que tous les fondateurs de religions sont des hommes pécheurs, morts dans leurs péchés, Jésus est Dieu, le Fils de Dieu ; il s'est fait homme, et a vécu sur la terre absolument sans péché ! Il est mort pour expier les péchés qu'il n'avait pas commis, mes péchés, tes péchés. Mais Dieu l'a ressuscité : il est VIVANT ! Tu peux te confier eu lui !
Sais-tu que l'Évangile est la bonne nouvelle de l'AMOUR ?