Jim, 20 ans, indien navajo, s'inquiétait :
- Ces gens deux par deux viennent trop souvent chez ma tante. Ils disent que le péché, ce n'est pas très grave. Je veux l'aider ; je pars au village !
Jim ne paraissait pas capable de convaincre des hommes bien entraînés à la discussion. Pourtant on le laissa aller. -Il revint avec un large sourire.
- Ils sont loin et je crois qu'ils ne reviendront pas. Je leur ai dit rien qu'une question.
- Laquelle ? D'habitude il faut discuter longtemps avec eux.
- J'ai demandé : « Eh, vous, les amis ! Vous avez un remède pour le péché ? » - Ils ont dit : « - Démarre bien ; - vis pur ; — obéis à l'évangile ; arrête de pécher, et tout ira bien. » - J'ai dit : « Trop tard ! Je suis déjà un grand pécheur : cinq fois en prison. Vous, donnez-moi le vrai remède » - C'est terrible, le péché ! Jésus Christ a dû mourir sur la croix pour moi pécheur. Insupportable d'entendre dire que ce n'est pas grave.
- Et alors ?
- Ils ont claqué la porte de l'auto en disant : « Stupide indien, tu ne comprends rien ! » - Celui qui ne comprend pas, c'est pas moi, c'est eux.
Croyez-vous que toute faute est PÉCHÉ ? et que Dieu hait le péché ?
Beaucoup disent maintenant que les péchés seraient des faiblesses, des erreurs, des méprises, des maladies inguérissables, ou des conséquences des désordres de la société. À écouter ces beaux raisonnements, le péché s'expliquerait ; il aurait des causes dont nous ne serions pas responsables ; donc nous ne serions pas coupables ! Et nous voilà libérés de cette notion très gênante ; nous nous libérons tout seuls ; nous n'avons pas besoin de Dieu ; nous bannissons Dieu et sa vérité.
Faussetés que toutes ces inventions ! Ce n'est pas la volonté de l'homme qui changera la nature de Dieu ou qui actualisera la vérité morale. Dieu ne varie pas, il est éternel ; de même sa vérité. Ses normes sont absolues et définitives. Que dit-il ?
L'iniquité est le comportement d'une personne qui agit comme s'il n'y avait pas de règle de conduite ; avant tout, comme si Dieu n'avait pas fait connaître sa volonté. Toute désobéissance à la volonté de Dieu est PÉCHÉ.
Le penchant à enfreindre la règle fait partie de notre nature incurable ; nous naissons pécheurs. Cette tendance produit inévitablement des actes. Comme un arbre produit des fruits selon sa nature (un bananier produit des bananes), de la même manière un pécheur produit des péchés (du cœur sort une mauvaise pensée, un « petit » mensonge...).
Dieu hait le péché. Savez-vous quelles conséquences cela entraîne ?
Mais Dieu aime le pécheur ! Il ne le laisse pas loin de lui sous la condamnation ; il offre le pardon des péchés à celui qui vient à lui repentant. Il fait de lui son enfant et devient son Père.
Une fois sauvés, nous disons : « Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu. » 1 Jean 3. 1
Un soir, en revoyant son passé, Guillaume se disait : « Si le ciel existe, et si un homme mérite d'y aller, c'est bien moi. Quelqu'un peut-il être meilleur que moi, bon chrétien, bon fils, bon mari, bon père, bon voisin, travailleur honnête, défenseur des bonnes causes ? »
Guillaume savourait souvent cette satisfaction de lui-même. Cependant il entendait parfois en lui une voix discordante : « Es-tu bien sûr qu'il ne faut pas quelque chose de plus ? Si j'étais à ta place, je le demanderais à Dieu. Et je lui demanderais si je suis en état de me tenir devant lui. »
D'accord, se dit Guillaume. Il pria sincèrement : « O Dieu, montre-moi si quelque chose en moi doit être corrigé. »
Peu à peu, sa belle assurance le quitta. La lumière de Dieu éclairait son âme Il se découvrit de nombreux défauts :Il était vaniteux et désagréable ; il avait commis plus d'une mauvaise action : le fonds même de son cœur était mauvais. - Il s'aperçut finalement qu'il s'était trompé dans son appréciation. Pendant cinq longs mois il se vit perdu ; aucune de ses bonnes œuvres ne pourrait le rendre propre pour le ciel ; il était désespéré. Plus il criait à Dieu, plus il était malheureux.
- Avez-vous jamais ressenti un pareil fardeau ? - Une parole de l'Écriture le tourmentait :
Un homme d'église ne put le consoler ; sa femme non plus (elle craignait une dépression), ses collègues de travail encore moins (ils se moquaient de lui). Il était seul à porter sa peine.
Un matin, il se jeta par terre et cria à Dieu en employant les paroles du Psaume 69 :
Après cette prière, Guillaume fut rempli de confiance en Dieu. Il partit au travail. Voilà qu'au milieu de ses occupations, la conscience du pardon de Dieu germa dans son âme :
Peu à peu il fut rempli d'une paix venant du ciel. Il éprouva un tel bonheur qu'il lâcha ses outils et courut dans l'atelier en disant : « Dieu m'a sauvé ! »
Ce fut comme une bombe dans l'usine. Comment ? cet homme depuis si longtemps abattu et sombre, le voilà maintenant hardi et radieux ! « Oui, continuait-il, il m'a sauvé, et il veut vous sauver aussi. » Sa femme et ses amis le crurent vraiment malade.
Il en était attristé, mais sa paix intérieure n'en était pas troublée. Ce n'était plus des impressions, c'était la foi fondée sur Dieu et sur sa Parole :
En Jésus Christ « nous avons la rédemption par son sang, la rémission des fautes selon les richesses de sa grâce. » Éphésiens 1. 7