Gango, enchaîné avec d’autres esclaves, regarde la foule qui se presse dans la salle. Il sait que pour tous ces gens, il n’est qu’une marchandise, qui sera tout à l’heure vendue aux enchères.
Il ne peut s’empêcher de jeter de temps à autres un regard inquiet vers un homme au chapeau gris. Ses vêtements montrent bien que cet homme n’est pas d’ici. « Serait-il venu lui aussi pour acheter un esclave ? », songe Gango. Être acheté par un étranger, quelle catastrophe pour un esclave ! Cela veut dire quitter son pays, sa famille, sa femme et ses enfants pour suivre son maître au loin. « Pourvu qu’il ne m’achète pas », pense Gango avec angoisse.
Bientôt le silence se fait dans la salle. On annonce le début de la vente. Le premier esclave est proposé. Les enchères montent. « 100 dollars », « 120 », « 145 dollars ». Le marteau tombe. Un à un les esclaves sont vendus. Puis c’est au tour de Gango. « 120 dollars ». Gango pâlit en réalisant avec terreur que celui qui vient de lancer ce prix est justement l’homme au chapeau gris. Gango ne peut se retenir et s’écrie : « Ne m’achetez pas. Je ne vous veux pas comme maître. » D’autres acheteurs essaient de proposer davantage mais inlassablement l’étranger augmente le prix. « 150 dollars ». Gango, secouant ses chaînes, hurle de colère : « Ne m’achetez pas ! Je ne vous servirai pas ! » Mais l’étranger sans sourciller continue. « 180 dollars ». Gango en proie à une colère qu’il ne contrôle plus, montre son poing à l’étranger. « Si vous m’achetez, je vous tuerai ! » Mais l’étranger, sans s’occuper de la fureur de l’esclave ni de ses menaces, lance un nouveau prix en réponse à un autre acheteur. « 195 dollars ». Les autres acheteurs se taisent. Le marteau tombe. Vendu ! Gango vient d’être acheté par l’homme au chapeau gris. Lorsque celuici se dirige vers son esclave, un profond silence tombe sur la salle. Que va-t-il se passer ? Chacun retient son souffle.
Gango, tremblant de rage, voit l’homme au chapeau gris se diriger vers lui. Il s’arrête à quelques pas et s’adresse à lui avec un fort accent étranger : « Tu pensais que je t’achetais pour t’amener loin de chez toi ? Si je t’ai acheté, c’est pour te délivrer et faire de toi un homme libre. Tu entends ? Tu es LIBRE ! » Une à une, l’étranger fait tomber les chaînes. Gango ne dit rien, et ce n’est qu’au moment où l’homme se tourne pour quitter la salle et s’en aller que Gango s’élance : « Maître, je veux te suivre, je veux te servir ! Emmène-moi où il te plaira. Je suis ton esclave. »
Cette histoire s’est réellement passée il y a de nombreuses années. Mais que peut-elle signifier pour nous ?
Comme Gango, nous sommes des esclaves.
Nous pouvons être dépendants de la drogue, du sexe, de l’argent, des jeux… Nous pouvons aussi donner une belle apparence de nous-mêmes, tout en étant effrayés par des habitudes, des pensées cachées au fond de nous.
La Bible, la Parole de Dieu, dit :
C’est-à-dire : « Celui qui désobéit à la volonté de Dieu est dominé par le péché », et cela peut être tout simplement des habitudes : mentir, prononcer des jurons, se permettre de petits écarts par rapport à la loi…
Mais Jésus, le fils de Dieu est venu pour nous délivrer de cet état.
Nous non plus, nous n’avons pas voulu de lui.
Jésus a payé très cher pour nous acheter. Il est mort sur une croix, abandonné des hommes et de Dieu.
Jésus a payé le prix de notre délivrance mais il ne force personne à le suivre.
Quand tu comprendras tout l’amour que Jésus a eu pour toi, et le prix qu’il a payé pour te sortir de l’esclavage du péché, alors comme Gango, tu seras heureux de t’écrier : « Maître, je veux te suivre, je veux te servir ». Ce sera un choix de ta part de servir un tel Maître qui n’est ni dur ni cruel.
Ce n’est pas un esclavage, mais au contraire, c’est la vraie liberté !
Quelle est la réponse de ton cœur ?