Petite fille, j'avais l'habitude de me réfugier dans les bras de mon papa, quand j'avais besoin d'être consolée : il essuyait mes larmes, nettoyait mes mains et mes genoux qui saignaient. Il me prenait sur ses genoux et me disait gentiment : «Maintenant, ma chérie, raconte à ton papa». Je sentais que j'étais sa petite fille bien-aimée.
J'étais encore jeune, quand mon père est parti rejoindre son Sauveur. Je ne pourrai plus jamais courir vers lui !
La vie a été dure pour moi, j'ai beaucoup souffert : plus que les ecchymoses et les écorchures en tombant de vélo ou d'un arbre, j'avais maintenant des bleus au cœur. J'étais seule pour m'occuper de deux jeunes enfants, j'étais une mère qui travaillait et qui cherchait, en même temps, à terminer ses études... Douleur, solitude, regrets, inquiétude...
Un soir, exténuée, dans la voiture devant la maison que j'habitais, je revis en pensée la petite fille que j'avais été et qui courait, la figure ruisselante de larmes, la petite fille qui avait besoin de son papa et qui courait vers lui.
Étrangement, le temps s'est arrêté et j'ai vu la petite fille courir dans un couloir plein de lumière, au bout duquel se dressait une porte d'or étincelante. Devant la porte deux hommes resplendissants montaient la garde. Quand les gardes ont aperçu la petite fille, ils ont ouvert tout grand la porte. J'ai compris que la petite fille, c'était moi, et que je me précipitais vers la salle du trône de Dieu. Je me voyais courir en pleurant, monter un grand escalier en courant et en criant : « Abba, Père ! Papa ! Papa ! ».
Et je l'ai vu arrêter toute activité et ouvrir ses bras pour les refermer sur moi et me serrer contre lui : « Voilà, mon enfant, laisse-moi essuyer ces larmes et raconte tout à ton Père ».
Et si tu te demandes : comment est-ce que je peux savoir le chemin vers le Père ? Jésus dit : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie ; nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14. 6 Il est le chemin vers Dieu, il a ouvert le chemin, en déblayant tous les obstacles. Et le plus grand obstacle qui barrait l'accès, c'était le péché.
Comment a-t-il fait ? Il a pris sur lui mon péché, ma misère, il m'en a délivré pour toujours. Pour cela, Jésus est venu sur la terre, lui le grand Dieu de l'univers, sous la forme d'un bébé. Il a grandi, il a souffert parmi les hommes, comme un homme, comme nous. Mais la Bible dit qu'il était pur, sans péché. Après une vie parfaite, dévouée à Dieu et à ses semblables, où il allait de lieu en lieu faisant du bien à tous, il a été cloué sur une croix. Les hommes n'ont pas voulu de lui. Mais Lui s'est donné volontairement. « Lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois. » 1 Pierre 2. 24 « Par lui nous avons, les uns et les autres, accès auprès du Père. » Éphésiens 2. 18 Nous avons la paix avec Dieu par le Seigneur Jésus Christ et, de plus, par lui nous pouvons nous approcher du Dieu d'amour. (Romains 5. 2)
Je regarde vers lui qui a tant souffert pour moi : «Mon Seigneur, je viens à toi avec mes mains sales, mon cœur déchiré, mon chagrin, mes blessures. Sans toi je suis perdu. Reçois ton enfant repentant...».
À ce moment-là, je peux crier : « Abba, Père ! ». Le Saint Esprit rend témoignage avec mon esprit que je suis enfant de Dieu. (Romains 8. 16) Je sais que je suis un enfant bien-aimé.
C'était une vieille maison sur la colline. On y entendait résonner les pieds des enfants et leur joyeux chahut. Mais quand le soir tombait et que les ombres s'allongeaient, la maman regardait tout autour et demandait : « Les enfants sont-ils tous rentrés ? » Après bien des années, j'entends toujours résonner cette question dans mon cœur.
Quand les ombres tomberont sur le dernier jour de notre séjour terrestre, quand nous dirons au revoir au monde et que nous rencontrerons Celui qui aime les garçons et les filles, qui est mort pour les sauver, l'entendrons-nous demander, comme cette maman autrefois : « Les enfants sont-ils tous rentrés ? »
Est-ce que ça fait une différence s'il en manque un ?
Oui, une énorme différence !
Si c'est toi qui manque, le cœur de ton Père céleste attend...
Souviens-toi de l'histoire de la brebis perdue : le berger en avait 99 autres. Pourtant il s'en va chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait trouvée. (Luc 15. 4) Et quand il l'a trouvée, il la met sur ses épaules, tout joyeux et la ramène à la maison.
Le père attend son fils perdu. Mais quand il voit que son fils revient, « comme le fils est encore loin, son père, ému de compassion, court à sa rencontre, se jette à son cou, et le couvre de baisers... Mon fils était mort, il est revenu à la vie ; il était perdu, il est retrouvé. » Luc 15. 20-22 Quelle joie au ciel pour un pécheur qui se repent, qui fait demi-tour et revient vers son Père !