Lui ne voit-il pas mon chemin... ?

« Lui ne voit-il pas mon chemin et ne compte-t-il pas tous mes pas ? » Job 31. 41

Sur le chemin

Sur les chemins de Palestine « Jésus... a passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance. » Actes 10. 38

Qu'y avait-il dans les chemins ?

Des malades, mendiants aveugles comme Bartimée. (Marc 10. 46-52) Jésus s'arrête et l'appelle et lui demande : « Que veux-tu ? » - « Retrouver la vue ». Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a guéri ». Bartimée le suit dans le chemin. Des boiteux, sourds, muets, paralysés, même des lépreux... Mais aussi des gens qui voulaient le rencontrer, comme Zachée. (Luc 19. 1-10) À cause de sa petite taille, il était monté dans un arbre pour voir passer Jésus. Celui-ci s'invite chez Zachée et lui dit : « Aujourd'hui le salut est venu à cette maison. Le fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu ». C'est lui le Sauveur, il apporte le salut à quiconque croit. Il a rencontré des foules qui avaient faim, une femme qui se cachait et qu'il va trouver spécialement au bord du puits.

On rencontre toutes sortes de personnes sur les routes : des gens avec de grands besoins, qui ont soif de justice, de vérité, soif de Dieu. Peut-être es-tu, toi aussi, de ceux-ci ? Certains ont été chassés de chez eux par la guerre, la persécution, d'autres par la famine ou les épidémies, d'autres encore ont tout perdu dans un tremblement de terre ou une catastrophe dite "naturelle" (parce que c'est la nature qui se rebelle). Quelle tristesse de quitter son lieu de vie, ses habitudes, ses amis, quelquefois sa famille !

Mais qui trouve-t-on sur le chemin ?

Jésus lui-même ! Pas comme autrefois, pendant les trois ans et demi où il guérissait et enseignait, où il révélait Dieu son Père qui l'avait envoyé. Mais bien mieux qu'autrefois !

Il est aujourd'hui vivant, au ciel. Il prie pour chacun de ceux qui lui font confiance. Il guide, console, aide par sa Parole. Il connaît chacun de tes besoins, tes soucis, tes chagrins. Mais il attend que tu lui en parles. Il est comme un ami qui ne s'impose pas. Pourtant la vie est transformée quand on lui fait confiance !

As-tu la Parole de vie ?

(Récit du missionnaire australien Dick MacLellan - 1999)

Je longeais un sentier sur une crête montagneuse d'Éthiopie, quand j'aperçois un vieillard infirme assis au bord d'une piste qui débouchait sur notre chemin. Lhomme me crie de loin dans sa langue : « As-tu la Parole de vie ? » Rares sont les chrétiens qui reçoivent un accueil pareil. Je brandis donc ma Bible et lance ma réponse : « Oui, j'ai la Parole de vie ! »

Une suite étonnante de circonstances avait conduit à cet instant précis. Crois-tu que c'étaient des coïncidences ou plutôt la main de Dieu ?

Bien des années auparavant, ma femme Vida et moi, étions missionnaires parmi cette nation d'Afrique orientale. Vida dirigeait un petit dispensaire de brousse. Un jour, un homme très malade, nommé Kebeda, vint à nous. Vida le soigna de son mieux, mais l'état du patient empira. Notre seule ressource fut de l'envoyer à l'hôpital de la mission à une grande distance de là. Placé à l'arrière d'un vieux camion, il fut cahoté plusieurs jours sur des routes défoncées. À l'hôpital personne ne put lui parler. Il était loin des siens et ne comprenait que son dialecte local. Malheureusement son état était si grave que les docteurs ne pouvaient l'opérer. Ils réussirent pourtant à alléger ses souffrances et lui permirent de rester dans le dortoir.

Quelques semaines plus tard, un commerçant itinérant voyageait sur sa mule près de l'hôpital. Il fut pris soudain d'une rage de dents si violente qu'il crut mourir. Il vint à l'hôpital. Etait-ce une coïncidence s'il a été placé dans le lit voisin de celui de Kebeda et s'il comprenait son dialecte ?

Quelques temps avant, Dieu avait envoyé Joy, une Américaine, en Éthiopie avec deux collaboratrices en vue d'enregistrer des messages d'évangélisation. Était-ce une coïncidence qu'elle se soit rendue à l'hôpital au moment où le commerçant et Kebeda y étaient ensemble ? Joy enregistra les messages dans le dialecte de Kebeda, avec l'aide du commerçant devenu interprète. Les bandes furent envoyées à Los Angeles. On les y transforma en disques, qu'on renvoya à l'hôpital en Éthiopie. Mais comme personne ne pouvait les comprendre, on les relégua dans un tiroir.

Un jour, quelqu'un ressortit ces disques et décida de transférer le message sur cassette. Était-ce une coïncidence que je sois passé par là et que j'aie pu récupérer cette cassette ?

Ainsi le jour où le vieil Éthiopien infirme me cria avec de grands gestes : « As-tu la Parole de vie ? », je transportais avec moi cet enregistrement qui était justement dans son dialecte ! Il m'a raconté le rêve qu'il avait fait longtemps avant notre rencontre. Il avait vu un messager descendre la piste en courant et crier :

"La Parole de vie arrive ! Croyez en elle et vous vivrez pour toujours !"

Dès ce moment l'homme s'était traîné chaque jour au bord du sentier pour guetter l'arrivée de la Parole de vie. Et après tant d'années, elle était enfin devant lui. Il en avait une telle soif, qu'il l'a "bue" avidement.

Je devais me rendre dans un autre village et lui ai laissé la cassette avec un appareil pour l'écouter. Quand je suis revenu le soir, il était prêt à donner son cœur au Seigneur Jésus. Il ne pouvait pas se tenir sur ses jambes, mais il agitait les bras en signe de joie. Ce qui l'avait particulièrement impressionné, c'est qu'en entendant le message il avait cru reconnaître la voix de son propre fils décédé. Maintenant il disait, en se frappant la poitrine :

"J'ai attendu la Parole de vie. Elle est venue jusqu'ici, et même, elle est dans mon cœur."

Vois-tu comment Dieu a utilisé tant de choses, de circonstances, de personnes : un rêve, un hôpital, Kebeda, un commerçant, une rage de dents, Joy, des disques, une cassette et même moi ?

Il a tout dans sa main ! Il l'a fait pour présenter à un vieillard infirme la Parole de vie !

Chaque âme lui est précieuse. La tienne aussi !

« Connais-le et il dirigera tes sentiers. » Proverbes 3. 6

Publié le 20.02.2001


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