Il était né en Italie, mais avait émigré tout jeune aux États-Unis. Il était devenu très célèbre comme jongleur.
Quand il a pris sa retraite, il a désiré retourner s'installer sur sa terre natale. Il a pris tous ses biens, a réservé une place sur un bateau et a investi ses économies dans un seul diamant, qu'il a caché dans sa cabine.
Un jour, sur le bateau il s'est amusé à jongler avec des pommes et une foule s'est rassemblée autour de lui. L'orgueil du moment lui est monté à la tête, il est allé dans sa cabine chercher son diamant. Il a expliqué à la foule qu'il représentait tout l'argent qu'il avait gagné pendant sa vie. Et il a commencé à jongler avec lui.
Il le lançait en l'air et le rattrapait. De plus en plus haut. Plusieurs l'ont supplié d'arrêter. Mais tout excité et fort de son expérience, il a dit qu'il le lancerait "une dernière fois" tellement haut qu'on le perdrait de vue un moment. Le diamant a disparu effectivement aux regards d'une foule médusée, pour réapparaître étincelant au soleil. Mais, au même moment, le bateau a fait une embardée et la pierre est tombée à la mer. Perdue à jamais ! - Ce n'était que la perte de toute la richesse du jongleur.
Certains jonglent de la même façon avec leur âme. Dieu dit qu'elle est plus précieuse que toutes les richesses du monde, car « que donnera un homme en échange de son âme ? » Matthieu 16. 26
Aussi riche que soit un homme, « il ne pourra en aucune manière... donner à Dieu sa rançon, car précieux est le rachat de l'âme et il faut qu'il y renonce à jamais. » Psaume 49. 7-8
Si tu te confies en tes capacités, ton intelligence, ta débrouillardise, si tu crois te tirer tout seul de toutes les situations, c'est de la présomption, de l'orgueil. Et si tu penses être ton seul maître et n'avoir de compte à rendre à personne, tu te trompes. La vie est courte. Un jour, « ton âme te sera redemandée. » Luc 12. 20
Ne jongle pas "une dernière fois"... Ne gâche pas ta chance d'aujourd'hui :
« Aujourd'hui, si vous entendez ma voix, n'endurcissez pas votre cœur », dit Dieu. Hébreux 3. 7-8
Pendant la guerre de sécession en Amérique, vivait Pierre Millier, un vieux pasteur de la ville d'Ephrata, qui jouissait de l'amitié du président George Washington. Dans la même ville habitait un nommé Michel Wattman, homme méchant qui injuriait et contrariait le pasteur autant qu'il le pouvait. Il fut impliqué dans une affaire de haute trahison et condamné à mort.
Apprenant la situation de Wattman, Millier partit à pied jusqu'à Philadelphie, à environ 300 kilomètres, pour plaider pour le traître. Il fut admis à l'audience et demanda sa grâce.
- Non, Pierre, lui dit le président Washington, je ne peux pas vous accorder la vie de votre ami.
- Mon ami ? s'écrie Millier, mais ce n'est pas mon ami, c'est mon pire ennemi !
- Comment ? répond le président, vous avez fait tout ce chemin à pied pour sauver la vie de votre ennemi ? Cela change l'affaire. Je lui fais grâce.
Pierre Millier ramena Michel Wattman, qu'il avait arraché à la mort, dans sa propre maison à Ephrata. Un tel amour transforma le blasphémateur. Il ouvrit son cœur à la grâce de Dieu, manifestée à la croix. Et il devint chrétien et un ami de la famille.
Cette histoire vraie est une petite image de l'amour du Seigneur Jésus pour chacun de nous.
Il a quitté la gloire du ciel pour descendre sur notre terre, pour rencontrer l'homme dont « les pensées... n'étaient que méchanceté en tout temps. » Genèse 6. 5
Il a aimé des "enfants de colère", esclaves du péché, ses ennemis. Il a tout mis en œuvre pour les réconcilier avec le Dieu saint.
Il s'est fait homme, il est né comme un homme, mais un homme parfait, « prenant la forme d'esclave, … à la ressemblance des hommes. » Philippiens 2. 7
De la crèche à la croix, il s'est abaissé toujours plus, « étant riche, il a vécu dans la pauvreté » pour nous. 2 Corinthiens 8. 9
Sur la croix où des hommes moqueurs et cruels l'ont cloué, il a dit : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. » Luc 23. 34 Il a pardonné à ses bourreaux. Il a donné sa vie.
Pourquoi l'a-t-il fait ?
Par amour !
Pour qui ?
Pour moi qui ne suis pas aimable, moi son ennemi, moi un être impie !
Comment peut-on comprendre un amour aussi grand !
Une petite fille très malade avait besoin d'une transfusion sanguine. Son frère qui s'était remis de la même maladie, deux ans plus tôt, était le donneur idéal.
- Jean, donnerais-tu ton sang à Marie ? lui demande le médecin.
Jean hésite. Sa lèvre inférieure se met à trembler. Mais il sourit et dit :
- Pour ma sœur, oui !
On couche le garçon robuste sur un lit à côté de celui de sa sœur, pâle et frêle. Quand Marie regarde Jean, ce dernier sourit.
Lorsque l'infirmière plonge l'aiguille dans son bras, le garçon reste muet, il regarde le sang aspiré dans le tube. Puis d'une voix tremblante, il demande :
- Docteur, je vais bientôt mourir ?
Alors d'un seul coup, le médecin comprend l'hésitation de Jean, qui croyait que donner son sang signifiait donner tout son sang et renoncer à la vie ! Malgré tout, il avait dit oui par amour pour sa sœur !