De bon matin, Fred est parti, plein d'énergie, pour grimper sur un des sommets d'un massif montagneux. Il a une bonne carte. Il est bien équipé. Il a l'habitude de partir seul et marcher ne lui fait pas peur. En principe les sentiers sont bien balisés ; il suffit de prendre quelques repères à la montée. De toutes façons, il sera rentré en fin de matinée. Il a prévu trois heures pour atteindre le sommet et une heure et demie pour redescendre.

La montée s'est faite sans beaucoup de peine ; Fred a trouvé une progression régulière et l'air vif lui met le feu aux joues. Pourtant, au sommet, le soleil semble bien couvert. Des nuages, venus on ne sait d'où, s'accrochent aux rochers. Le garçon en est tout surpris. « C'est vrai que j'ai oublié de consulter la météo ! Bon, je redescends en vitesse, car le temps m'a tout l'air de se gâter ! » Le temps change vite en montagne !

Voici une demi-heure que Fred redescend, il saute de pierre en pierre, comme un chamois. Il a gagné le pâturage. De là partent plusieurs sentiers. En courant, il prend celui qui descend le plus : il ira plus vite, car le brouillard vient de tomber...

Encore une demi-heure ! Il devrait atteindre les sous-bois...

Il distingue la silhouette d'une croix ; il ne l'a pas vue en montant ! Encore une bifurcation... « Tiens, je ne suis pas sur le même chemin » pense-t-il. Mais maintenant le sentier remonte : « Ah, non, je dois redescendre ! » Une vague crainte s'empare de Fred : « Il ne manquerait plus que je me sois perdu ! »

Il revient sur ses pas, mais a-t-il pris la bonne direction ? On ne voit plus rien dans ce brouillard ! Il a l'impression désagréable que son chemin ne mène nulle part.

Tout à coup, il retrouve la croix et en est comme soulagé : « Je vais attendre ici, jusqu'à ce que j'y voie plus clair ! » Il s'assied au pied de la croix.

Même si ses jambes ne courent plus, ses pensées galopent. Il se revoit petit garçon timide au groupe biblique. Et il entend très distinctement la voix de la monitrice, qui lui rappelle la parole du Seigneur : « J'ai mis devant toi la vie ou la mort... Choisis la vie. » À ce moment-là il s'était dit : « Quand je serai grand, j'aurai bien le temps d'y penser ! » Mais en grandissant, il a eu encore moins le temps de réfléchir : tellement d'occupations, tellement de choses passionnantes à faire !

Mais maintenant, c'est comme si le Seigneur lui disait STOP ! Arrête-toi... devant ma croix, justement !

C'en est trop pour le garçon; il se jette à genoux et pleure. Et il prononce les mots du petit enfant : « Seigneur, je suis complètement perdu... Sauve-moi ! » Et il parle vraiment, de son cœur, pour la première fois de sa vie, à Celui qui s'est laissé clouer sur la croix pour « ce qui était perdu », pour tous les enfants, pour lui... Combien de temps a-t-il prié ainsi ? Il ne le sait pas !

Quand il ouvre les yeux, le soleil a dissipé le brouillard, et le Seigneur a fait briller sa douce paix dans le cœur de Fred. « Seigneur, montre-moi le bon chemin, s'il te plaît ! » Oui, Fred a retrouvé son chemin. Et il est bien décidé à suivre Celui qui a dit : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. »

Tu n'as pas choisi de naître.

Tu n'as pas choisi tes parents.

Tu n'as pas choisi d'être garçon ou fille.

Tu n'as pas choisi la couleur de ta peau ni la forme de ton nez, mais tu aimerais bien choisir ton métier et tu peux choisir tes amis, tes occupations, tes lectures...

On choisit durant toute la vie.

On choisit même tout petit.

On choisit de dire oui ou non.

Il y a bien des choses que tu peux choisir, mais il en est une plus importante que toutes les autres :

c'est de dire « oui » au Seigneur Jésus, quand il t'offre son pardon, de l'aimer et de lui obéir.

Dans la vie de tous les jours, quand on fait des choix, on peut se tromper. Par exemple, à un carrefour, on prend une direction, en regardant les panneaux. Si l'on s'est trompé, on peut faire demi-tour. Ce n'est pas très grave. Mais il y a un seul chemin qui mène au ciel :

Jésus a dit :

Il est très important de ne pas négliger la seule bonne direction.

Élie, le prophète, est devant une foule de sorciers, adorateurs de Baal, une affreuse idole. (1 Rois 18) Et le peuple regarde. Qui va sortir vainqueur de cette confrontation ? D'un côté l'Éternel et Élie, de l'autre les faux prophètes. Élie dit au peuple qui hésite :

« Combien de temps hésiterez-vous entre les deux côtés ? Si l'Éternel est Dieu, suivez-le ; et si c'est Baal suivez-le. » verset 21 L'hésitation est du temps perdu.

« Nul ne peut servir deux maîtres. » Matthieu 6. 24 Il faut se décider. Selon le « maître » que tu suivras, tu seras sur le chemin du ciel ou sur celui de l'enfer, l'éloignement éternel de Dieu.

Un garçon dira peut-être : je ne refuse pas Dieu, mais je me pose des questions, je suis indécis... Personne de ma famille ne vit pour Dieu. Alors, c'est difficile pour moi de prendre position.

Un des derniers versets de la Bible met « les timides » au même rang que les incrédules, les idolâtres, les menteurs... :

Si tu n'as pas donné ton cœur au Seigneur Jésus, à Celui qui est mort sur la croix pour toi, pour effacer tes péchés, si tu ne lui as pas encore dit : OUI, c'est comme si tu lui disais : NON.