Et la porte fut fermée !

ET LA PORTE FUT FERMÉE !

Dix petites lumières brillent dans la nuit. Ce sont les flammes des lampes à huile (c'est ainsi qu'on s'éclairait autrefois quand il n'y avait ni pétrole ni électricité), tenues par dix jeunes filles qui vont à un mariage. Elles attendent le marié qui doit arriver d'un moment à l'autre.

Pourtant sur les dix jeunes filles, cinq sont sages et prudentes, elles ont pris de l'huile en réserve pour alimenter leur lampe afin qu'elle ne s'éteigne pas. Les cinq autres sont étourdies, imprévoyantes : crois-tu que leur lampe va briller longtemps sans réserve d'huile ?

Es-tu prudent ou étourdi ? Y a-t-il dans ton cœur une flamme qui brûle pour le Seigneur Jésus ?

Le marié se fait attendre, les dix jeunes filles parlent de moins en moins fort. Puis elles s'assoient en posant leur lampe sur le sol. Bientôt, on n'entend plus rien dans la nuit : elles se sont endormies. S'endormir, c'est oublier que le marié doit venir.

Sais-tu que le Seigneur Jésus a promis de revenir ?

Les flammes si brillantes et si gaies tout à l'heure commencent à diminuer faute d'huile.

Mais soudain, à minuit, un cri les réveille toutes en sursaut : Voici le marié ! Vite, chacune reprend sa lampe : comment se dirigeraient-elles sans lumière dans la nuit noire ? Mais cinq lampes s'éteignent. « Donnez-nous de votre huile », supplient les jeunes filles. À quoi peut servir une lampe vide ?

« Non, nous n'avons que la quantité suffisante jusqu'à la salle de noces, allez en acheter chez le marchand », répondent les autres.

Est-il encore temps d'aller en chercher ?

Quand elles reviennent, c'est trop tard ! Celles qui étaient prêtes sont entrées avec le marié, mais pour les autres, LA PORTE EST FERMÉE. Elles ont beau frapper et supplier : « Seigneur, ouvre-nous ! » LA PORTE RESTE FERMÉE. « Je ne vous connais pas ! » dit le marié. Matthieu 25. 1-13

Les cinq jeunes filles qui ont fait provision d'huile sont ceux qui ont cru que Jésus est mort pour eux sur la croix : le Saint Esprit habite en eux (l'huile est une image du Saint Esprit), ils sont sauvés et prêts à partir à la rencontre du Seigneur à quelque moment qu'Il vienne.

Les cinq autres ont une lampe aussi, mais sans huile : ce sont ceux qui se disent chrétiens sans avoir la vie de Dieu ; ils sont perdus. Pour aller au ciel, il ne suffit pas d'avoir des parents chrétiens, ni d'être baptisé, ni d'assister à des réunions où l'on parle de Dieu... Il faut pouvoir dire : « Le Fils de Dieu m’a aimé et s'est livré lui-même pour moi. » Galates 2. 20

Il n'y avait pas de différence entre les jeunes filles endormies, sages et folles, aucune n'attendait vraiment le marié. Et quand on dort, on ressemble à un mort.

Si tu es chrétien, es-tu bien réveillé en attendant le retour du Seigneur Jésus ? Si tu connais le Seigneur Jésus, COMMENT L'ATTENDS-TU ?

L'ATTENDS-TU, TOI AUSSI ?

Jean avait beaucoup voyagé, sans se fixer nulle part. Comme dit le proverbe : « Pierre qui roule n'amasse pas mousse », ainsi c'est avec un simple baluchon qu'un beau matin le garçon avait traversé la ville où il habitait aujourd'hui. Il avait une si forte migraine qu'il s'était traîné chez le premier docteur qu'on lui avait indiqué… et il y était resté, comme « homme à tout faire ».

Il n'en revenait pas encore d'avoir une chambre à lui, avec un lit, une armoire, une table... Son travail n'était pas pénible. Jean n'avait plus envie de repartir. Certains soirs, il devait accueillir des gens qui venaient chez son patron pour des réunions chrétiennes. Il écoutait.

Un soir, on avait lu la parabole des dix jeunes filles avec leurs lampes et on avait parlé du prochain retour de Jésus Christ : le Seigneur viendrait chercher les croyants (ceux qui sont lavés de leurs péchés dans son sang) et il laisserait les incrédules et les indifférents pour le jugement.

Après la réunion, le docteur demande à Jean : « As-tu compris ce qui a été dit ce soir ?

— Oui, Monsieur.

— Tu sais alors ce que fera le Seigneur Jésus quand il viendra ?

— Oui, Monsieur.

— Bien, je voulais te dire que, comme ma famille et moi, nous partirons à sa rencontre, je te laisse ma maison, si tu es encore mon employé à ce moment-là.

Quelle surprise pour Jean ! Il réalise à peine ce qu'il vient d'entendre, et son patron ajoute :

— Je te donne aussi les meubles, ma voiture et tout l'argent. »

Le garçon est tellement ahuri qu'il ne pense pas à remercier. Cette nuit-là, il ne peut dormir, il est bien trop excité ! Il se voit riche, respecté, à la place du docteur...

Mais tout à coup, une nouvelle pensée le trouble : à quoi pourraient me servir une maison, une voiture, si je reste sur la terre pour attendre le jugement, quand le Seigneur Jésus viendra chercher la famille du docteur ! Et il se souvient : « Et la porte fut fermée ». Trop tard pour ceux qui restent dehors. « Je ne vous connais pas » dira le Seigneur. La porte ne s'ouvrira plus. Pas de « deuxième chance » ! Et puis ce jugement terrible en perspective ! De plus en plus inquiet, Jean se tourne et se retourne dans son lit. À la fin, n'y tenant plus, il va frapper à la porte du docteur :

« Jean, qu'y a-t-il ?

— Excusez-moi, Monsieur, je ne veux pas votre maison, ni votre voiture, ni votre argent !

— Alors, mon garçon, que veux-tu donc ?

— Je veux être prêt à partir avec Jésus quand il viendra. »

Quelle joie pour le docteur à ces paroles ! Emmenant Jean dans une autre pièce, il lui a parlé longuement de la bonté de Dieu qui pousse les hommes à reconnaître leurs fautes, qui veut que tous soient sauvés, de l'amour de Dieu qui a donné son Fils comme seul moyen de salut. Puis il a prié pour Jean. Jean, à son tour, a demandé au Seigneur de le prendre avec lui quand il viendrait, il a dit qu'il croyait de tout son cœur que Jésus était mort à sa place sur la croix et qu'il avait effacé tous ses péchés.

Cette nuit-là, le Seigneur Jésus a répondu à la prière de Jean, en mettant dans son cœur une grande paix et l'assurance d'être pris, lui aussi, à sa venue. Il était prêt pour son retour et disait volontiers : « Je l'attends, moi aussi ! »

« VEILLEZ DONC ; CAR VOUS NE SAVEZ PAS À QUELLE HEURE VOTRE SEIGNEUR VIENT... VOUS AUSSI, SOYEZ PRÊTS ; CAR À L'HEURE QUE VOUS NE PENSEZ PAS LE FILS DE L'HOMME (Jésus) VIENT. » Matthieu 24. 36-44

Publié le 20.10.1995


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