C'était pendant la guerre du Vietnam. Une fillette de huit ans, vivant dans un orphelinat, avait été grièvement blessée par un éclat d'obus. Les premiers soins lui avaient été dispensés par un médecin militaire et une infirmière, tous les deux américains.
Les blessures et la perte de sang nécessitent une transfusion sanguine le plus rapidement possible. Le médecin et l'infirmière se regardent. Que faire ? Ils ne sont pas du même groupe sanguin, ils ne peuvent donc pas donner leur propre sang. Ils se mettent à chercher parmi les enfants présents un donneur éventuel. Quelques enfants ont le même groupe sanguin. « Qui voudrait donner son sang pour sauver la petite fille qui va mourir ? » leur demandent-ils, et ils essaient d'expliquer en vietnamien en quoi consiste une transfusion.
Un grand silence dans la salle. Aucun enfant n'ose lever les yeux. Et soudain une petite main se dresse, puis se baisse, et se relève aussitôt.
— Merci beaucoup, comment t'appelles-tu ? demande l'infirmière.
— Heng, répond le petit garçon.
On allonge Heng sur un lit, on tamponne son bras avec de l'alcool et on enfonce une aiguille dans une de ses veines. Le garçon supporte tout avec courage. Mais voilà qu'il se met à pousser un petit cri et à se couvrir le visage avec sa main libre.
— As-tu mal, Heng ? s'inquiète le médecin.
Heng secoue la tête négativement. Pourtant les larmes continuent à couler sur ses joues. Il ferme les yeux, il presse son poing sur sa bouche...
— Est-ce si douloureux ?
— Non, soupire le petit garçon.
Quelque chose ne va pas ! Le médecin et l'infirmière ne comprennent pas ce qui se passe. À ce moment-là, une infirmière vietnamienne entre dans la salle. Elle a entendu parler de l'accident et vient voir si elle peut être utile. En voyant le petit Heng allongé, elle s'approche, lui parle dans sa langue, l'écoute patiemment et l'encourage. Maintenant le garçon s'est arrêté de pleurer et un sourire éclaire son visage. L'infirmière vietnamienne se tourne vers les deux Américains étonnés et leur explique en anglais :
— Le petit avait mal compris ce que vous aviez dit. Il croyait que vous lui aviez demandé de donner tout son sang, pour que la fillette puisse continuer à vivre ».
— Mais alors pourquoi a-t-il voulu donner son sang ?
À l'infirmière qui lui pose la question, Heng déclare :
— Elle est mon amie.
Y a-t-il un plus grand amour que celui de notre Dieu Sauveur, qui « a tant aimé le monde, qu'il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle » ?
Y a-t-il un plus grand amour que celui de notre Seigneur Jésus Christ, qui « s'est donné lui-même pour nous » ?
Oui, c'est pour moi, et aussi pour toi, qu'il a donné sa vie. Il nous a vus, perdus, morts dans nos fautes, sans espoir, sans avenir. Et quand Dieu a posé la question : « Qui enverrai-je ? » il a répondu : « Me voici, envoie-moi… Je viens pour faire ta volonté ». Et la volonté de Dieu était de nous sauver.
On raconte en Amérique qu'une poule et ses poussins ont été surpris, un jour, par un incendie de prairie, comme les cultivateurs en allumaient parfois pour défricher la terre. Poussé par le vent, le feu avançait à l'allure d'un cheval au galop. La poule sentant le danger aurait pu courir vers la ferme, si elle avait été seule. Mais, déjà, ses poussins, terrorisés, se réfugiaient sous ses ailes. Ne voulant pas les abandonner, elle se coucha sur eux, en s'aplatissant au sol. Le feu passa sur elle. Quand le fermier retrouva sa poule, elle était morte asphyxiée, mais, sous elle, toute la nichée était bien vivante. Elle avait donné sa vie pour ses poussins.
Quand il était sur la terre, Jésus s'est écrié, en pleurant, face à Jérusalem : « Que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu. » Matthieu 23. 37
La volonté du Seigneur Jésus, le Bon Berger, a été de laisser sa vie pour ses brebis. Pas seulement pour tout le troupeau, mais même pour le plus petit agneau. Pour toi, garçon ou fille.
Une condition ? Oui, UNE SEULE ! reconnaître que, sans lui, tu es perdu. Car c'est pour des pécheurs qu'il est mort, non pour ceux qui se croient justes.
Un petit garçon, dont le père était mineur, s'était posté, un jour, en fin d'après-midi, à l'entrée de la mine. Il attendait patiemment la remontée du monte-charge et la sortie des mineurs. Un homme âgé, qui l'observait, lui demanda :
— Que fais-tu donc là ?
— J'attends mon père !
— Tu ne pourras pas reconnaître ton père parmi les centaines d'hommes qui sortent, tous avec le même casque, et le même masque noir de poussière de charbon sur la figure ! Tu ferais mieux de rentrer chez toi !
— Mais mon papa me connaît, répondit le petit garçon.
Quelquefois nous sommes tristes et malheureux. Nous avons des problèmes, des soucis. Nous pensons peut-être : Dieu m'a-t-il oublié ? Ne voit-il pas ma détresse ? Le Seigneur Jésus a dit : « VOTRE PÈRE SAIT DE QUOI VOUS AVEZ BESOIN. » Matthieu 6. 8 Il voit tout, Il sait tout : pour la nourriture et les habits, pour le travail et le repos, pour mes relations et mon besoin d'amour, pour ma santé. Quand je suis triste, angoissé, II sait, Il comprend. Rien ni personne n'est trop petit pour Lui.