Luc 15. 11-24
Un homme avait deux fils. Ils vivaient dans une belle maison avec beaucoup de serviteurs. Rien ne semblait manquer au bonheur des garçons. Pourtant le plus jeune vient trouver son père : « Donne-moi maintenant ma part d'héritage » réclame-t-il. Malgré sa tristesse devant une telle demande, le père partage sa fortune. Le fils s'en saisit, emballe toutes ses affaires. Et peu après, sans un regard en arrière, il se met en route et part loin de chez lui, à l'étranger. Il arrive dans une ville où personne ne le connaît : il est bien habillé, a beaucoup d'argent, donc de nombreux amis. Il dépense sans compter dans de nombreuses fêtes, de plaisir en plaisir, avec une bande de jeunes désœuvrés comme lui. Il se conduit de plus en plus mal et l'argent fond au soleil. Bientôt il a tout gaspillé. Plus un sou ! Juste à ce moment-là, la nourriture devient rare et chère dans le pays où il se trouve : c'est la famine. Le garçon n'a plus d'argent, ses amis lui tournent le dos.
Il reste seul, le ventre creux, déguenillé. Il décide alors de chercher du travail, il mendie, il supplie. Un des hommes du pays lui donne la dernière des besognes qu'il aurait aimé faire : gardien de cochons ! Quelle déchéance ! Et là, dans les champs, il a tellement faim qu'il partagerait la nourriture de ces bêtes : des gousses de caroube !
Ce fils ingrat va mourir. Comme lui tu es perdu, loin de Dieu. Peut-être le monde autour de toi, avec ses plaisirs variés, t'attire-t-il : il te fait miroiter une fausse liberté, un faux bonheur. Mais que reste-t-il à la fin ? RIEN !
Le fils est à bout ! Il commence à réfléchir et fait un retour sur lui-même. Le souvenir de la maison paternelle lui arrache des larmes de honte et de regret : « Je meurs de faim, alors que le moindre des ouvriers de mon père a abondamment de quoi manger ! » Il se rend compte qu'il a mal agi et que sa misère est la conséquence de sa désobéissance. Une nouvelle détermination le fait se lever : Je vais retourner vers mon père « et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et devant toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme un de tes ouvriers ».
Comme ce garçon repentant qui regrette ses fautes, tu dois reconnaître que tu es pécheur devant Dieu, revenir vers Lui et tout Lui avouer.
Le fils ne perd pas de temps et entame son long voyage de retour. Que de questions douloureuses ! Que de souffrances !
Mais le père guette le retour de son enfant jour après jour et dans ce vagabond en haillons, tout couvert de poussière, qui arrive tout là-bas au bout de la route, il le reconnaît : c'est lui ! c'est mon fils ! Le cœur bondissant de compassion et de joie, il court à sa rencontre et le serre dans ses bras avec tendresse. Rien ne l'a arrêté : ni ses haillons, ni la poussière, ni l'odeur ! Son amour transparaît dans les baisers dont il le couvre. « Père, j'ai péché, ... s'écrie le fils, je ne suis plus digne d'être... ton fils... » Il ne peut terminer sa phrase. Vite, le père a appelé ses serviteurs : « Apportez le plus bel habit... une bague... des sandales ! Faisons un festin de retrouvailles. Car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé ».
Dieu est un père plein d'amour qui accueille celui qui fait demi-tour pour venir à lui. Il t'attend. T'es-tu jeté dans ses bras grand ouverts ? Quelle joie sera la tienne et la sienne, si tu le fais MAINTENANT.
Peut-être te demandes-tu : quel rapport entre cette histoire et moi ? Je ne suis pas parti de chez moi ! Mais si tu t'es éloigné de Dieu, si tu fais ta propre volonté, si tu veux mener ta vie comme il te plaît, cette histoire te concerne.
Où conduit un chemin sans Dieu ? À ta perte !
Dieu veut que TOUT dans ta vie soit pour Lui : ton temps, ton intelligence, tes forces, ton travail, tes biens... Si tu savais comme Il t'aime !
Cet amour, Dieu en a donné une grande preuve aux hommes, plus grande que ce père dont voici l'histoire :
Dans une période très sombre de l'histoire de France appelée La Terreur (1793-94) le jeune Loizerolles comparut devant le tribunal révolutionnaire et fut condamné à mort. Son père, un vieillard aux cheveux blancs, ne voulut pas se séparer de son fils et le suivit en prison. Le matin de l'exécution, le geôlier entre, une liste à la main, accompagné de soldats. À l'appel de leur nom, les prisonniers se lèvent : c'est le dernier jour de leur vie.
— Loizerolles ! ... Personne ne répond : le fils accablé dort dans un coin du cachot. Son père veille près de lui.
— Loizerolles ! reprend la voix impérative. Alors le père se lève et avant de se mettre dans la file des condamnés à la guillotine, il dit à voix basse à l'un de ses compagnons de cellule : « Quand mon fils se réveillera, calme-le. Dis-lui que je lui défends de perdre sa vie : il me la doit pour la deuxième fois. J'ai le droit d'être obéi. Adieu, mon ami ».
Après un dernier regard vers ce fils chéri, qu'il n'a pas voulu embrasser de peur de le réveiller, le père est sorti la tête haute. Et sur l'échafaud, il a murmuré ces derniers mots : « Seigneur, veille sur mon fils » !
Ce père aimait-il son fils ? Oui, plus que sa propre vie. Comment l'a-t-il montré ? En mourant à sa place. C'est ce qu'a fait Jésus Christ pour chacun de nous :
Peux-tu dire, comme l'apôtre Paul : « Le Fils de Dieu M'a aimé et s'est donné lui-même pour MOI. » Galates 2. 20
Cet amour très grand est un amour qui donne, qui se donne. Ainsi l'immense preuve d'amour de Dieu c'est d'avoir donné tout son Trésor : son unique fils bien-aimé.
C'est l'homme pécheur qui doit mourir. (Romains 5. 23) Mais c'est Jésus Christ qui est mort à sa place sur la croix. Celui qui croit en lui est gracié, sauvé de la mort ; il reçoit la vie éternelle.