Le 2 août 1990 à 4 h 05 du matin, l'avion de la British Airways en direction de la Malaisie s'est posé en douceur pour une brève escale à l'aéroport du Koweit. Tout à coup les pistes sont envahies par des tanks et autres véhicules militaires tandis que des avions larguent des roquettes. Michel, avec les autres passagers du vol 149, est fait prisonnier. Des membres de la sécurité irakienne le transfèrent à Bagdad, où des hommes armés lui interdisent de sortir de son hôtel. Puis pendant trois mois, il sera « promené » de camp en camp, sous une température torride, avec la promesse toujours renouvelée d'une prochaine libération. Quand il proteste, on lui répond que « dans le fond, chacun est en quelque sorte prisonnier dans son existence ». Il subit les loisirs organisés et obligatoires, les informations orientées, les départs précipités. Pas de courrier, pas de nouvelles. Prisonnier dans une sorte de cage grillagée d'une usine d'armement, avec pour seul horizon des barbelés, il comprend qu'il n'est qu'un otage. Et la tension monte, à cause de l'inaction et de la chaleur, en passant par des phases d'agressivité : il lui vient des envies de meurtre, mais ce qu'il cherche à tuer, c'est le temps ! D'autres jours, il tombe en léthargie, avec l'abattement profond de n'être qu'un nom sur une liste. Sans nouvelles extérieures, la vie n'a plus que deux pôles : manger et dormir.

Beaucoup s'organisent, écrivent, jouent aux boules. Ils affichent le mépris de leur destin et jouent la comédie du bonheur.

Pourtant un jour tombe la nouvelle : « Libération prochaine des otages français ». C'est la joie... mais une joie mitigée. Pourquoi ? Parce que des Anglais, Américains, Allemands... sont encore prisonniers. Certains otages n'arrivent pas non plus à se réjouir parce que « cette vie, écrit l'un d'eux, nous est entrée dans la peau. Elle a brisé ce que nous étions pour nous donner d'autres habitudes, d'autres valeurs... nous sommes comme des malades qui ont besoin de guérir... » D'autres veulent rester dans ce pays qui représente toute leur vie, leur avenir, même s'il est en guerre. En partir ressemble à un exil. D'autres encore s'accrochent à leur contrat, préférant l'argent d'un chantier à la liberté.

LIBRE, Michel a retrouvé sa famille avec la plus grande joie.

La terre, créée par Dieu et confiée à la garde d'Adam, a été usurpée par le diable, qui a pris aussi l'homme en otage en le poussant à désobéir à Dieu dans le jardin d'Éden. Il l'a réduit à l'état d'esclave, car « on est esclave de celui par qui ont est vaincu. » 2 Pierre 2. 19 Souvent malheureux, les hommes s'accommodent plus ou moins de leur condition et passent le temps en travaillant, s'amusant, mangeant, dormant... Parfois l'un se demande quel est le sens de sa vie.

Mais Dieu ne pouvait prendre son parti de cet état de choses : il avait en réserve un plan de salut. Pour libérer les hommes, et la planète, de l'esclavage Il a envoyé son Fils unique (1 Jean 4. 9-10) pour « qu'ils se tournent… du pouvoir de Satan à Dieu. » Actes 26. 18

« Il m'a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance… pour renvoyer libres ceux qui sont opprimés », Luc 4. 18 a dit Jésus au début de sa vie de service, « lui qui a passé de lieu en lieu, faisant du bien, et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance. » Actes 10. 38

« Quand l'accomplissement du temps est venu, Dieu a envoyé son Fils... afin qu'il rachète ceux qui étaient sous la loi » pour nous donner la position de fils. Galates 4. 4-5

Comment a-t-il fait ? En prenant lui-même la forme d'un esclave, jusqu'à la mort. (Philippiens 2. 6-8)

Quand nous faisons le mal, nous savons bien que nous avons justement droit à une punition : le poids du châtiment, de la condamnation, que méritaient nos péchés, les tiens et les miens, c'est lui, le Seigneur Jésus Christ, qui l'a pris sur lui : il a tout payé à notre place. Quand sur la croix, il s'est écrié : « C'EST ACCOMPLI ! » Jean 19. 30 c'est qu'il a acquitté notre rançon d'esclave, il a triomphé du diable et de ses anges. (Colossiens 2. 14) Mais À QUEL PRIX ! AU PRIX DE SON PROPRE SANG. (Hébreux 9. 12)

Si tu reconnais que tu es un pécheur et que Jésus Christ est mort à ta place, tu es réconcilié avec Dieu, et tu reçois le pardon de tes péchés. D'otage malheureux, tu deviens un homme libre et heureux, tu entres dans une famille, celle des enfants de Dieu. (1 Jean 3. 1)

Huit siècles avant la venue de Jésus Christ, le prophète Ésaïe annonce (chapitre 18 verset 3) qu'après avoir été dispersé au loin, parmi tous les peuples du monde, Israël sera de nouveau rassemblé dans la terre d'Abraham.

En 1948, vingt-sept siècles plus tard, quelques Juifs, rentrés en Palestine, ont proclamé l'état d'Israël. La trompette a sonné : Dieu annonce le déroulement prochain des jugements qu'il a préparés depuis longtemps.

Aujourd'hui, une formidable opposition encercle Israël, coalition de haine, qui ne fera que se renforcer : « Venez et exterminons-les, de sorte qu'ils ne soient plus une nation et qu'on ne fasse plus mention du nom d'Israël. » Psaume 83. 4 Ainsi, lorsque « Assur (l'Assyrie, actuellement l'Irak) aussi s'est joint à eux » (verset 8), révélant une puissance insoupçonnée, nous comprenons qu'il est prêt à jouer le rôle futur que Dieu a annoncé.

Ces événements ne troublent pas celui qui a mis sa confiance en Jésus Christ, lui qui vient d'un moment à l'autre pour enlever les croyants de cette terre et les prendre tout près de lui. (1 Corinthiens 15. 51-52 et 1 Thessaloniciens 5. 17)

La dernière trompette, la trompette de Dieu va sonner. Le jugement de Dieu est proche :

Mais pour celui qui refuserait la grâce de Dieu, il ne reste que l'attente des événements terrifiants révélés dans l'Apocalypse (le dernier livre de la Bible) : des guerres, des cataclysmes inimaginables, à tel point que les hommes diront aux montagnes : « Tombez sur nous et tenez-nous cachés de devant la colère de l'Agneau » Apocalypse 6. 16, après quoi viendra la condamnation éternelle. (Apocalypse 20. 15)

Les événements d'aujourd'hui ne sont pas encore les jugements annoncés, mais c'est la préparation des acteurs pour la tragédie finale.

Pose-toi la question : OÙ SERAI-JE CE JOUR-LÀ ? Sur la terre au cœur d'une tourmente terrible, ou près du Seigneur Jésus dans la joie du ciel ?