Les Africains de Garenganze ont un proverbe : « Jela ntambo, nshinkishya » qui signifie : « Si vous parlez du lion, fermez bien la porte » ! Et celui qui a entendu son rugissement une nuit dans la brousse ne risque pas de l'oublier !
Kurulabutaikapondo (que nous appellerons Pondo) était un chasseur courageux, il ne sortait jamais sans sa lance ni sa machette. Un jour il avait suivi un lion, qui emportait une malheureuse femme, et l'avait tué. Mais Pondo était un homme méchant qui n'hésitait pas à se servir de sa lance contre des hommes et des femmes de villages éloignés pour piller leurs cases, quand le chef le lui demandait.
Maintenant Pondo a rencontré Dieu, il a appris que Son Fils Jésus Christ est venu sur la terre pour faire connaître l'amour de Dieu, qu'il a souffert et qu'il est mort à cause du péché. Pour lui aussi, le méchant Pondo, le Seigneur Jésus est mort. Quelle joie quand il a compris que le précieux sang du Fils de Dieu a lavé ses péchés. Lui qui a toujours vécu dans la crainte des mauvais esprits, dans la peur des représailles à cause de ses mauvaises actions, il est si heureux qu'il ne peut s'empêcher de parler à tous ceux qu'il rencontre de ce Sauveur merveilleux qui l'a transformé.
Un jour qu'il traverse une région de savane pour se rendre au village où il veut prêcher l'évangile, il se trouve nez à nez avec cinq gros lions, au détour du sentier. Sa lance ne lui semble alors qu'un jouet ridicule. Il ne pourrait même pas s'enfuir sans qu'un de ces terribles fauves ne le rattrape en trois bonds... Au même moment, il se souvient de la parole de Dieu qui promet de délivrer ceux qui se confient en Lui. Alors tout simplement il prie de tout son cœur : « Seigneur Jésus, sauve-moi, je t'en prie ! Fais partir ces lions ! » En tremblant de peur, il recule lentement vers un arbre en bordure de la piste, où il grimpe prestement. Les lions auraient pu s'élancer sur lui et le dévorer mais Dieu avait fermé leur gueule. Dans son arbre, Pondo attendit patiemment que les fauves disparaissent ! Il pria encore avant de descendre : « Seigneur Jésus, garde-moi sain et sauf jusqu'au village ! » Et il put continuer son chemin tranquillement pour raconter sa merveilleuse délivrance aux villageois.
Dieu peut nous garder comme Il a gardé Pondo. Plus terrible qu'un lion, quelqu'un rôde autour de nous, cherchant qui il pourra dévorer, celui qui « déchire l'âme » Psaume 7. 2, « qui dresse des pièges » Psaume 10. 9, « qui domine avec méchanceté » Proverbes 28. 1 5, c'est le diable. Comment lui résister ? En étant fermes dans la foi, 1 Pierre 5. 8-9 en s'appuyant avec confiance sur la force du Dieu Tout puissant.
Daniel, le jeune Juif captif du roi Nebucadnetsar avait toujours servi Dieu fidèlement et était devenu le conseiller le plus écouté des rois successifs de Babylone. Quand Darius le Mède s'était emparé de la ville, il avait placé des gouverneurs sur les 120 provinces de son empire et, au-dessus de tous, trois chefs dont Daniel, qui était alors un vieillard plein de sagesse et de dignité. Jaloux, les autres conseillers du roi complotèrent pour le perdre. Ils cherchèrent une occasion pour le trouver en faute. Sans succès. Car Daniel était fidèle et honnête dans les petits détails comme dans les affaires importantes du royaume. Pourtant ils combinèrent un plan pour le forcer à désobéir à la loi par fidélité à son Dieu : « Nous, tes conseillers, dirent-ils au roi, nous désirons que tu signes un édit défendant à quiconque, pendant trente jours, de faire une demande à un dieu ou à un homme, sauf à toi-même, sous peine d'être jeté dans la fosse aux lions. » Le roi lui-même se laissa prendre au piège de la flatterie, et signa. Les chefs étaient satisfaits car ils savaient que Daniel ne se laisserait pas intimider par la nouvelle loi et qu'il continuerait de prier Dieu trois fois par jour comme par le passé. Ce Juif qu'ils haïssaient allait mourir !
Et en effet, calmement et sans frayeur, Daniel ouvrit sa fenêtre, comme il l'avait toujours fait, et, tourné vers Jérusalem, il s'agenouilla pour prier et remercier Dieu. Les hommes qui le guettaient, pleins de joie mauvaise, vinrent en hâte vers Darius pour dénoncer le fidèle serviteur : « Ce Daniel, un des captifs de Juda, te méprise, ô roi, toi et la loi que tu as promulguée. Il prie son Dieu trois fois par jour. Il te désobéit ouvertement. » Darius est bouleversé, mais la loi doit être exécutée. « Ton Dieu que tu sers continuellement, lui te sauvera ! » dit le roi, avec tristesse et espoir, au condamné. Daniel est jeté dans la fosse avec les féroces animaux affamés. Le roi scelle la pierre sur l'ouverture et, angoissé et désespéré, il retourne à son palais où il ne peut dormir de la nuit.
Au petit matin, il court jusqu'à la fosse : « Daniel, ton Dieu a-t-il pu te délivrer des lions ? » crie-t-il tristement. La réponse éclate, joyeuse et triomphante : « Mon Dieu a envoyé son ange et a fermé la gueule des lions ! »
Quelle reconnaissance dans le cœur du roi : le Dieu de Daniel a sauvé son serviteur qui s'est confié en lui. Les chefs cruels subissent alors le sort qu'ils avaient souhaité pour Daniel. Et Darius décide que désormais tous les peuples de son royaume honoreront le Dieu de Daniel, le seul vrai Dieu.
Jésus Christ lui-même, toujours fidèle, a été condamné sans cause, en raison de sa fidélité. Toutes les puissances des ténèbres se sont liguées contre lui ! « Ils ouvrent leur gueule contre moi, comme un lion déchirant et rugissant. » Psaume 22. 13 Dans sa détresse il a crié à son Dieu : « Sauve-moi de la gueule du lion. » Psaume 22. 21 Pendant les trois heures les plus sombres de l'histoire du monde, il a pris sur lui le poids de toute la culpabilité de l'homme devant Dieu, tous les péchés du monde. Mais il est sorti triomphant du domaine du lion rugissant, de la mort. « Par sa mort, il rendit impuissant celui qui avait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le diable. » Hébreux 2. 14
Sais-tu que pour toi aussi Jésus est mort ? Qu'il a porté tes péchés pendant ces trois heures de souffrances infinies ? Sais-tu que le secret de la force et de la victoire est dans la confiance (la foi) en ce que Dieu dit ? « Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que... la Parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le méchant. » 1 Jean 2. 14
Les brebis qui écoutent la voix du Berger « ne périront jamais, et personne (pas même le lion) ne les ravira de ma main, dit le Seigneur Jésus. Mon Père... est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. » Jean 10