« Les voici, ils arrivent… ils sont des centaines !... » Les habitants terrorisés d'une ville du nord-ouest de la Chine criaient ainsi pour annoncer l'invasion d'une armée de brigands. La police avait été vite submergée. Le pillage et la destruction avaient déjà commencé. Que faire ?
— « À la mission cria quelqu'un, courons à la mission ! Les grands murs protègeront un peu nos femmes et nos enfants. »
Bientôt la station fut envahie par une foule de gens affolés qui demandaient de l'aide. Le missionnaire ne pouvait rien pour leur protection mais il savait prier. C'est ce qu'il fit. « Dieu seul peut nous sauver », leur dit-il. Déjà s'élevaient les clameurs des bandits, massacrant tout sur leur passage. Tout près, une voix vociféra : « Où est l'étranger ? Je veux voir l'étranger ! » Le missionnaire garda calme et confiance malgré ses craintes. Après avoir fermé la porte derrière lui, il sortit dans la rue à la rencontre de la troupe menaçante et de son sinistre chef.
— « Me voici », dit-il tranquillement.
— « C'est toi, le missionnaire ? Il ne t'arrivera aucun mal, lui dit-il en souriant, ni à toi ni à tous ceux qui vivent dans ta maison. Il y a quelques mois un docteur étranger m'a soigné et guéri alors que tous m'avaient abandonné. Aussi vais-je te protéger maintenant. Tiens, prends ceci. » Et il déroula sa large ceinture rouge et la donna au missionnaire étonné et reconnaissant. « Attache-la bien en vue, ajouta-t-il, ta maison sera épargnée. »
Toute la ville fut saccagée, mais nul n'approcha de la station sur laquelle flottait la ceinture rouge. On apprit plus tard qu'aucun chrétien chinois n'avait été touché. On s'en demandait bien la raison. Le missionnaire fit appeler le chef pour parlementer avec lui et le prier de quitter la ville ; il l'interrogea : « On m'a dit que tu avais épargné les chrétiens, comment les as-tu distingués des autres ? »
— « Oh, répondit-il, c'est facile de reconnaître ceux qui croient à la doctrine des étrangers, on le lit sur leur visage ; même à l'heure de la mort, leur figure est rayonnante de paix et de joie. »
Juste avant d'entrer dans le pays de Canaan que Dieu avait promis de leur donner, les Israélites envoient deux hommes pour espionner la ville de Jéricho qu'ils se préparent à conquérir. Rahab, une femme de la ville, dont la maison est bâtie sur le rempart, les reçoit et les cache aux yeux des autres habitants qui se sont lancés à leur recherche. Quand on vient lui demander : « Où sont ces espions ? » Elle répond : « Ils sont partis dans la nuit juste avant qu'on ne ferme la porte de la ville... Poursuivez-les, vous allez les rattraper. » Alors elle monte sur le toit en terrasse de sa maison où elle les a cachés sous des tiges de lin (une sorte de paille). Pourquoi ? Elle sait que Dieu leur a donné le pays ; elle a entendu raconter l'histoire de leur peuple, comment Dieu l'a conduit de victoire en victoire ; elle a cru en Dieu.
Comme elle a très peur, ainsi que tous les habitants de la ville, elle fait jurer aux espions de protéger sa maison et sa famille quand ils viendront détruire Jéricho. Elle les fait descendre par une corde à l'extérieur de la muraille. Avant de partir, ils lui disent : « Attache ce cordon de fil écarlate à la fenêtre par laquelle tu nous as fait descendre et rassemble auprès de toi toute ta famille. Si quelqu'un sort de la maison, nous serons quittes de notre serment. »
Quelques jours plus tard, quand les murailles s'écroulèrent, seule la maison de Rahab fut épargnée ainsi que tous ceux qui s'étaient mis à l'abri du cordon rouge.
Ne trouves-tu pas que ces deux histoires se ressemblent beaucoup ?
Ceux qui se sont mis à l'abri de la ceinture ou de la corde rouge ont été sauvés de la mort. Tu as sans doute pensé que Rahab n'était pas bien recommandable car elle a trahi et menti pour protéger les espions. Oui, ce sont des péchés ; mais ce qui est remarquable en elle, c'est sa foi : elle a choisi Dieu, le seul vrai Dieu, persuadée qu'il remportera la victoire. Elle lui a fait entièrement confiance, puisque elle a attaché immédiatement le cordon rouge à sa fenêtre. Elle savait que le jugement allait tomber sur la ville : il n'y avait pas de temps à perdre ! Aujourd'hui, le jugement vient sur notre monde, comme Dieu l'a annoncé, aussi sûrement qu'autrefois sur Jéricho. (Josué 6)
Oui, il existe un moyen : c'est la corde rouge, image du sang de Jésus Christ, le sang de sa croix, qui nous protège de la colère de Dieu contre notre péché.
C'est la nuit ! Nuit de terreur sur l'Égypte où Dieu a envoyé son Ange, l'épée à la main, pour frapper chaque premier-né ; nuit de la délivrance pour les esclaves israélites : rachetés, libres, ils vont se mettre en marche vers leur patrie. Pour obéir à Dieu, ils ont sacrifié un agneau et ont peint avec son sang les côtés et le dessus de leur porte, car Dieu a dit : « Je verrai le sang et je passerai par dessus vous sans vous détruire ». Un agneau est mort à la place de chaque fils aîné, un agneau préparé tout exprès ; c'est une image de Jésus « l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». Jean 1. 19 Tous ont mérité la condamnation, Égyptiens et Israélites, car tous ont péché et le péché mérite la mort. Mettre le sang de l'agneau sur sa porte, c'est CROIRE que Dieu va frapper, CROIRE que le sang peut protéger : c'est cela, LA FOI.
Tu es pécheur car tous les hommes le sont, a dit Dieu. Tu as besoin d'être sauvé de la mort. Seul le sang de Jésus Christ a le pouvoir de te protéger du jugement, car Dieu a estimé parfaite l'œuvre de la croix.
T'es-tu mis à l'abri de Son sang ?