Un hurlement dans la nuit africaine : c'est le feulement du léopard à l'affût ! De sombres silhouettes se serrent en frissonnant autour du feu de camp. Mais est-ce le cri du léopard, ou celui encore plus redouté d'un homme-léopard ? Membres d'une société secrète de cannibales, ces hommes, vêtus d'une peau de léopard et armés d'une redoutable massue, aux pointes acérées comme les griffes du terrible félin, surgissaient de la nuit et se jetaient sur leur victime à la faveur de l'obscurité, puis la tuaient pour la dévorer ensemble.
Un jour, lors d'une réunion d'évangélisation dans le village zaïrois de Mulele, le vieux Okalufu, avec quelques autres, donna son cœur au Seigneur Jésus.
— « Est-ce que tous mes péchés sont pardonnés, si je crois en Christ ? demanda-t-il.
— « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de TOUT PÉCHÉ » 1 Jean 1. 7 » répondit le missionnaire.
Le visage du vieillard rayonna de joie.
— « Je suis un grand pécheur, savez-vous, ajouta-t-il, je suis un homme-léopard. » Okalufu raconta alors au missionnaire stupéfait, comment il avait attaqué, tué et mangé des gens sans défense, lors de grandes orgies païennes. « Le Seigneur Jésus peut-il me pardonner ? »
Le serviteur de Dieu fut heureux de lui répondre « qu'il est mort POUR TOUS ». 2 Corinthiens 5. 15 Okalufu trouva la paix dans le Seigneur Jésus.
Le lendemain, il était de retour :
— « Dieu m'a pardonné, mais je dois aller trouver l'homme du gouvernement pour lui dire que je suis un homme-léopard, meurtrier et cannibale.
— Fais ce qui te paraît juste et que Dieu te bénisse, répondit le missionnaire, nous prierons pour toi. »
Aussi le vieillard marcha-t-il trois jours à travers la forêt pour faire sa confession devant l'administrateur qui s'exclama : « Tu dis que tu es un homme-léopard, mais où est ta peau, où est ton arme ? Montre-les moi ! » Il refit son pénible voyage pour en apporter les preuves.
— « Mais pourquoi l'avoues-tu, demanda alors l'administrateur sidéré, ne sais-tu pas que tout cannibale est puni de mort ?
— Je le sais, répondit tristement Okalufu, mais il m'est arrivé quelque chose : j'ai appris à connaître l'amour de Dieu pour moi. J'ai reçu son Fils comme mon Sauveur. Dieu a mis un nouveau cœur en moi, j'ai trouvé la joie et la paix dans le Seigneur Jésus. J'ai péché contre Dieu, il m'a pardonné, mais j'ai péché aussi contre les lois du gouvernement, et je viens vous le dire. »
Touché par ces paroles, le gouverneur n'emprisonna Okalufu que trois mois. Certains furent bien contents quand il fut libéré, car il avait mis toute la prison sens dessus dessous en parlant du Seigneur Jésus à tout le monde : plusieurs furent sauvés grâce à son témoignage.
Dans son village, il cherchait à gagner à Christ tous ceux qu'il rencontrait, pour qu'ils puissent, eux aussi, connaître la paix merveilleuse qu'il avait trouvée.
Mais un jour Okalufu, après avoir pris un repas tout simple, ressentit une vive douleur et mourut aussitôt, ou plutôt, fut recueilli vers son Seigneur : ses anciens compagnons avaient empoisonné sa nourriture et supprimé ainsi un témoin gênant.
Okalufu, l'homme-léopard, détruisait la vie, Okalufu, le nouvel-homme en Christ apporta la vie à beaucoup ; aujourd'hui, on rencontre encore au N.-E. du Zaïre, des chrétiens qui se souviennent avec émerveillement de son témoignage. « Dieu donc... ordonne maintenant aux hommes que TOUS, EN TOUS LIEUX, ils se repentent ». Actes 17. 30
« Car TOUS ONT PÉCHÉ et n'atteignent pas à la gloire de Dieu. » Romains 3. 23 Mais « Jésus… s'est donné lui-même en rançon pour TOUS. » 1 Timothée 2. 6
N'était-il pas, lui aussi, un homme redoutable, ce Juif d'Asie Mineure, rempli d'un zèle aveugle, qui, en persécutant les chrétiens, les emprisonnant, les maltraitant d'une manière féroce, croyait servir Dieu. (Philippiens 3. 5-6 et Galates 1. 13-14) Il assistait à la mort d'Étienne, le premier martyr, tué à coups de pierres et peut-être avait-il lui-même jeté une pierre contre lui ? (Actes 7. 60)
Mais un jour, sur la route de Damas, où il va poursuivre les disciples du Seigneur, le cœur brûlant de haine contre eux, il est jeté par terre, en plein midi, alors que le ciel s'illumine d'une lumière insoutenable. Il entend une voix qui lui dit : « Saul ! Saul ! Pourquoi me persécutes-tu ? » Il s'écrie : « Qui es-tu, Seigneur ? » La voix répond : « Je suis Jésus que tu persécutes... Lève-toi... » Il apprend que Jésus est Dieu et qu'en luttant contre ses disciples, il combat contre Dieu lui-même. Quel saisissement ! II reste aveugle trois jours : trois jours de jeûne et de prières. Il va devenir l'apôtre Paul, envoyé de Dieu vers les nations, « pour ouvrir leurs yeux, pour qu'ils se tournent des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu ». Actes 26. 18
Il a marché sur les traces de son maître, le Seigneur Jésus, dans une vie de souffrances (2 Corinthiens 11. 23-33) : il a été battu, lapidé et laissé pour mort, emprisonné ; il a fait trois fois naufrage ; au milieu de toutes sortes de dangers, surchargé de travail, il a connu la faim, la soif, le froid... toujours préoccupé de ses frères… faible mais s'appuyant sur son Dieu, il écrit : « Je puis toutes choses en Celui qui me fortifie ». Philippiens 4. 13
Sur le chemin de Damas, il s'est opéré en lui une transformation complète, un changement de direction, une conversion. Chaque conversion est différente des autres : l'apôtre Pierre était dans son bateau quand il s'est reconnu pécheur, Matthieu à son bureau, Zachée dans un arbre ; un Éthiopien s'est converti dans son char, le gardien de la prison de Philippes a reçu le Seigneur à minuit et Saul en plein midi sur la route. Nos vies diffèrent l'une de l'autre, mais l'essentiel est d'avoir, un jour, rencontré personnellement Jésus.
Peux-tu dire où et quand tu as rencontré le Seigneur Jésus ?