Paul comparaît devant le gouverneur Félix. À cause de son zèle comme apôtre de Jésus Christ, les chefs religieux l'accusent de troubler l'ordre public et de bouleverser les traditions sacrées. Paul s'explique : sa foi ne s'oppose pas à celle des chefs et elle tend à la paix. Perplexe, le gouverneur ajourne le procès.
Peu après, Félix interroge Paul en privé : « Qu'est-ce que la foi en Christ ? » Paul se met à parler « sur la justice, sur la maîtrise de soi et sur le jugement à venir. Félix, tout effrayé, répond : "Pour le présent, va-t'en ; quand je trouverai un moment convenable, je te ferai appeler". » Actes 24. 25
Félix veut s'informer davantage… tant que cela ne l'engage pas personnellement. Mais parlez-lui de Christ, de la justice, de la maîtrise de soi et du jugement à venir, le voilà tout effrayé. Il répond en somme : « NON MERCI, PAS POUR MOI, ÇA ME DÉMORALISE ; PAS AUJOURD'HUI; ON EN REPARLERA PLUS TARD. » Il se dérobe.
ILS SONT NOMBREUX ! « Est-ce que j'en suis ? Pourtant, je suis chrétien ! Chez nous on est chrétien. Comme les autres j'ai été baptisé et élevé dans la religion. Il m'arrive de lire la Bible ; j'y trouve de bons conseils. Bien sûr, je ne vais pas souvent à l'église ; PLUS TARD peut-être, mais aujourd'hui je n'ai pas le temps. Et puis la justice, le jugement à venir, etc., pourquoi en reparler ? Ça me déprime. Je ne suis pas parfait, mais je fais de mon mieux. »
« Est-ce parce que je ne suis pas sûr d'avoir fait tout ce que Dieu demande ? »
IL LE DIT DANS LES ORDONNANCES DE SA LOI, et conclut : « L'homme qui aura pratiqué ces choses vivra par elles. » Romains 10. 5
Or « La loi n'est pas pour le juste » (elle est donc pour vous qui n'êtes pas parfait), « elle est pour les iniques et les insubordonnés, pour les impies et les pécheurs, pour les gens sans piété... les menteurs, les parjures, et s'il y a quelque autre chose qui soit opposée à la saine doctrine. » 1 Timothée 1. 9
PÉCHEURS ? Aux yeux de Dieu, est-ce seulement les autres, ceux qui font n'importe quoi ?
SANS PIÉTÉ ? La piété ce n'est pas d'abord fréquenter un lieu de culte. C'est avant tout une relation avec Dieu libre, heureuse et respectueuse ; c'est le besoin de le prier personnellement, et de lire la Bible pour nourrir son âme.
MENTEUR ? Pas plus que les autres. Mais est-ce que le fond du cœur est bien conforme à ce que l'on paraît être devant eux ?
Et les autres choses opposées à la loi de Dieu ? On en découvrirait sûrement en se laissant éclairer par la Bible. Orgueil, égoïsme, convoitises, impureté, jalousie...
On n'échappe pas à cette loi ! Elle est donnée « afin que toute bouche soit fermée et que tout le monde soit coupable devant Dieu. » Romains 3. 19
En disant : « nous sommes tous croyants. L'évangile, nous le connaissons. Ne dit-il pas que nous serons tous sauvés ? Dieu est si bon ! »
Halte ! Faux ! C'est l'une de ces idées à la mode. Croyez-vous qu'elle soit fondée ? Vous connaissez le processus : on lance une opinion, même sans base solide ; elle plaît, elle tranquillise tout le monde. Alors la grande majorité l'adopte sans réfléchir. (Pensez aux moutons de Panurge, qui se sont tous noyés : un homme en a jeté un à la mer, et tout le troupeau a suivi.)
Vraiment ? On serait chrétien simplement parce que l'on a été baptisé ? On serait sauvé seulement parce que l'on a entendu l'évangile ? Serions-nous sauvés en masse ?
La source de l'évangile, c'est Dieu. Bien sûr ! Qui peut dire si un homme est coupable sauf le juge qui connaît et applique les lois ?
Qui peut déclarer un homme sauvé ou non sauvé ? Celui qui a fixé "les règles", lui seul. Être perdu ou être sauvé, Dieu seul sait ce que cela signifie, et il l'explique. C'est par rapport à lui que l'on est sauvé ou perdu. C'est lui aussi qui dit comment on doit être sauvé, lui seul !
Écoutons DIEU, LE SEUL VRAI DIEU, celui qui s'est fait connaître en livrant son Fils unique, Jésus Christ, pour nous tous. Le vrai Dieu n'est pas dans toutes les religions, ni en chacun de nous ; il n'est pas partout dans la nature. Le seul vrai Dieu, c'est CELUI QUE LA BIBLE RÉVÈLE.
Il s'adresse à chacun directement sans intermédiaire humain. Écoutons-le :
voilà ce que veut Dieu. Allez donc à lui, laissez-vous instruire par lui. Soyez assuré qu'il vous connaît parfaitement, et qu'il s'intéresse à vous comme si vous étiez unique. Il s'intéresse aussi à votre voisin comme s'il était unique, mais pour vous, comme pour lui, c'est une affaire tout à fait personnelle avec Dieu.
DIEU EST SAINT ET JUSTE. Il ne peut pas voir le mal. Il ne reçoit pas une personne entachée d'un petit peu de mal.DIEU EST AMOUR : l'injuste qui croit en Jésus, il le rend juste et le reçoit.
C'est de lui que vient notre salut tout entier.
Jésus est notre puissant Sauveur ; il s'est chargé de nos péchés et les a expiés par son sacrifice à la croix. Par ce moyen nous avons la rédemption (nous sommes rachetés), Dieu nous pardonne et nous justifie. Le prix de notre rachat a été payé, et il nous fait grâce. C'est un salut gratuit, un don. Dieu ne nous demande rien, sinon de croire en Jésus et de recevoir ce don.
LES "FÉLIX", LES STRESSÉS, LES DÉMORALISÉS par la pensée de la justice, de la maîtrise de soi, du jugement à venir (pourtant il surviendra), LES TRANQUILLES qui croient à un salut collectif, LES NÉGLIGENTS, TOUS LES HOMMES ENFIN, Jésus Christ les invite à venir à lui, personnellement, avec toute confiance, assurance, et humilité.