La photo donne une idée de l'état de la petite ville de ce nom, en Colombie, après le passage d'une terrible inondation, il y a environ vingt ans. Aux malheurs amenés habituellement par de tels cataclysmes, s'est ajouté un fait particulièrement dramatique.
Après une période de fortes pluies, la rivière qui traverse cette ville se mit à déborder. L'eau monta si vite que la plupart des habitants se réfugièrent sur le toit de leurs maisons, en attendant d'être évacués. Le niveau de la rivière se maintint pendant une dizaine de jours, puis baissa aussi brusquement qu'il était monté. Beaucoup de personnes retournèrent alors chez elles.
Mais quelqu'un comprit que cette accalmie cachait un très grand danger : si le flot s'était arrêté ainsi, c'est qu'il était sans doute retenu par un obstacle nouveau, formé subitement. Et si ce barrage naturel cédait tout d'un coup... ? Instantanément il pressentit la catastrophe.
Aussitôt, il traverse la ville, en criant : « Sauvez-vous ! Partez vite ! Sinon vous êtes perdus. »
Beaucoup écoutent l'avertissement. Ils abandonnent leurs maisons et leurs biens, et se réfugient sur les hauteurs environnantes.
D'autres se moquent de l'homme : « On va t'enfermer dans un asile ! Tu vois bien que l'eau s'est retirée. De quoi as-tu peur ? » Et ils se remettent à réparer leurs maisons.
Après avoir traversé le village à la course, l'homme entre chez lui ; il fait monter toute sa famille dans la camionnette, et s'enfuit dans la montagne, épouvanté. On entend déjà un grondement terrifiant, comme un fracas de tonnerre. Le sol tremble. Au moment où le véhicule arrive sur les hauteurs, une énorme vague déferle sur la ville, charriant des troncs d'arbres et roulant de grosses pierres. Des maisons sont éventrées, d'autres s'écroulent ; beaucoup de personnes sont emportées par les eaux.
Que s'était-il passé ? Un glissement de terrain, dans une gorge étroite à quelques kilomètres au-dessus d'El Playon, avait créé un fragile barrage, et il s'était formé un immense lac. Lorsque la pression de l'eau était devenue trop forte, l'obstacle avait sauté ; l'énorme masse avait dévalé sur la ville et l'avait ravagée. Des centaines de victimes avaient péri. - Quelle terreur pour les moqueurs quand ils se sont vus réellement perdus ! Il était trop tard !
Quand l'homme a parcouru la ville, un même sort menaçait également tous les habitants. À moins de se mettre à l'abri, ils étaient tous perdus ! Ah, s'ils avaient écouté l'avertissement !
Ceux qui n'en ont pas tenu compte ont été effectivement perdus. Les autres, ceux qui ont cru le message, ont été sauvés.
Hommes, femmes, enfants, vieillards, riches, pauvres, tous étaient exposés à la même fin.
Tous ont entendu le même message pressant : "Attention, danger ! Fuyez !"
Les uns ont écouté, ils ont fui et se sont mis en sécurité : ils ont eu la vie sauve.
Les autres n'ont pas cru l'avertissement ou l'ont refusé : ils ont bel et bien perdu la vie.
Nous tous, hommes de ce monde, nous sommes perdus. - Quelqu'un dira : « Pas moi ! »
C'est bien autre chose que la tragédie d'El Playon. La perdition, c'est une effrayante réalité pour celui qui n'a pas confié son sort éternel à Jésus Christ, le Sauveur. D'abord il vit sans Dieu. Ensuite, dans un au-delà sans retour, il endurera des remords et des tourments sans fin. Il subsistera loin de ce Dieu qui pourtant voulait assurer son bonheur éternel, le seul vrai bonheur.
La vie de notre corps s'arrête un jour ; l'existence de notre âme ne s'achève jamais ; sans fin, même après la mort du corps, elle éprouvera soit la souffrance soit le bonheur. Celui qui croit se protéger contre la réalité de l'au-delà en comptant sur l'annihilation ou la réincarnation n'a trouvé que de misérables tromperies.
Pourquoi suis-je "perdu" ? Parce que je suis pécheur ! « Tous ont péché. » Romains 3. 23 Dieu, le Saint, peut-il me recevoir dans sa maison, où tout est pureté immaculée, si j'ai fait un seul petit péché ?
La grâce et l'amour de Dieu sont infiniment grands, comme sa sainteté. Parce qu'il est amour, Dieu « n'aurait pas été satisfait sans voir au ciel, en sa présence, des hommes sauvés et parfaits. » Il me veut dans sa maison, avec une foule d'autres hommes délivrés du mal et de ses effets, heureux avec lui pour l'éternité. Pour cela, il travaille lui-même à leur salut.
Je suis perdu parce que je suis pécheur ? - Dieu m'offre le pardon de mes péchés.
Je suis coupable et impur ? - Il m'offre de me justifier et de me purifier.
Pour autant, il n'abandonne rien de sa sainteté ! Le châtiment que je mérite, quelqu'un l'a subi à ma place, "quelqu'un" que Dieu a envoyé, une personne elle-même sans péché ! C'est son Fils Jésus Christ ! Lui, saint et pur, a pris sur lui le poids de mes péchés.
Ce message est annoncé à tous. Le sacrifice expiatoire du Christ est suffisant pour tous, hommes, femmes, enfants, vieillards, riches, pauvres, malfaiteurs, honnêtes gens. Tous en ont besoin.
Si je néglige le message, si je le méprise, ou le refuse et que je persiste jusqu'à mon dernier jour, je suis perdu sans retour, pour l'éternité !
Si je crois le message, si je me reconnais pécheur, perdu, et que je dise à Jésus Christ : « Tu as subi à ma place le châtiment que je méritais ; je crois en toi », alors je suis réellement sauvé pour l'éternité.
DANS LE CIEL, non, pas un seul pécheur, mais une multitude d'hommes rendus nouveaux, totalement pardonnés (anciennement pécheurs), complètement justifiés (anciennement coupables), parfaitement purifiés (anciennement souillés), infiniment heureux autour de leur Sauveur.
[Jésus], « le fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. » Luc 19. 10