sûr de passer l'éternité au ciel, reçu avec faveur dans la présence de Dieu, et de ne pas la passer dans l'enfer, loin de Dieu ?
À l'occasion d'un service auquel elle assistait, dans une cathédrale, une reine d'Angleterre, la reine Victoria, entendit un sermon qui la fit réfléchir, mais ne lui apporta pas l'assurance qu'elle désirait ardemment. Elle se tourna vers son chapelain et lui demanda :
- Peut-on, dès cette vie, être absolument sûr de son salut éternel ?
- Non, répondit-il, je ne connais aucun moyen d'être absolument sûr.
Question et réponse furent publiées dans le Bulletin de la Cour et tombèrent sous les yeux d'un humble évangéliste. Il réfléchit et pria beaucoup. Puis il envoya un petit mot à sa reine :
« À sa gracieuse majesté notre reine bien-aimée, de la part de l’un de ses très humbles sujets. Avec des mains tremblantes, mais un cœur rempli d’affection, j’ose écrire, parce que je sais que nous pouvons être absolument sûrs de vivre éternellement dans la maison du Père, où Jésus est allé préparer nos places. Puis-je prier votre très gracieuse Majesté de lire ces passages de l’Écriture : Jean chapitre 3 verset 16 et Romains chapitre 10 versets 9 et 10 ?
Ces versets prouvent que le salut par la foi en notre Seigneur Jésus Christ comporte une pleine assurance pour ceux qui croient en son œuvre complètement achevée et qui l’accepte pour eux-mêmes.
Votre serviteur pour l’amour de Jésus. »
Deux semaines après, il reçut une enveloppe d'apparence ordinaire, contenant ce billet, signé de la main de la reine :
« J’ai bien reçu votre lettre. En réponse je veux dire que j’ai lu avec soin et avec prière les portions de l’Écriture auxquelles votre lettre se réfère. Je crois en l’œuvre que Christ a complètement accompli pour moi et je me confie dans la grâce de Dieu pour vous rencontrer dans cette maison dont il a dit : "Je vais vous y préparer une place." »
Qu'il s'agisse d'un roi ou d'un naufragé de la société, le chemin du salut et de la vie éternelle est le même ; il est parfaitement sûr, parce que tout dépend seulement de ce que Dieu a fait.
Voici les textes recommandés à la reine :
Jésus Christ dit aussi :
« Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m'a envoyé (Dieu), A LA VIE ÉTERNELLE ET NE VIENT PAS EN JUGEMENT. » Jean 5. 24
« Mes brebis (les croyants) écoutent ma voix... moi je leur donne la vie éternelle, et elles NE PÉRIRONT JAMAIS ; PERSONNE NE PEUT LES RAVIR de ma main... et PERSONNE NE PEUT LES RAVIR de la main de mon Père. » Jean 10. 27-29
D'abord une image : vous présentez à la banque deux billets semblables ; le banquier les examine, puis accepte l'un et refuse l'autre : le premier est bon, le second est sans valeur ; c'est une imitation ; il ressemble à un vrai billet, mais c'est un faux. Le public s'y trompe ; le banquier sait le reconnaître : il n'en veut pas.
Et maintenant un récit biblique : Dix jeunes filles attendent un fiancé qui se rend à la maison de sa fiancée, pour les noces. Il fait nuit. Selon la coutume orientale, elles doivent lui faire cortège, avec leurs flambeaux, jusqu'à cette maison ; il les fera entrer avec lui pour la fête.
Le fiancé tarde, les jeunes filles s'endorment. Soudain, un cri : « Voici l'époux, sortez à sa rencontre. » Matthieu 25. 6 Elles se lèvent en hâte et s'appliquent à rallumer leurs flambeaux (ce sont des lampes à huile). Cinq jeunes filles ont de l'huile ; leurs lampes éclairent le chemin à l'approche de l'époux. Les lampes des cinq autres ne s'allument pas ; elles n'ont pas d'huile. Vite, elles vont en acheter.
Trop tard ! Comme elles s'en vont, l'époux arrive et entre dans la maison des noces, ainsi que les jeunes filles dont les lampes brillent ; « et la porte fut fermée ! » Celles qui ont été surprises sans lumière frappent à la porte en suppliant : « Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! » Pourtant l'époux répond : « En vérité, je vous dis : Je ne vous connais pas. » Matthieu 25. 11-13
Longtemps elles ont paru toutes semblables, ces dix jeunes filles, avec leurs flambeaux et leurs vêtements de fête. Toutes, elles ont eu le temps d'acheter de l'huile pour leurs lampes. Quelques-unes ont négligé de s'en procurer avant qu'il soit trop tard. C'est l'époux, à l'instant où il est arrivé, qui a fait apparaître la différence entre « les prudentes » et « les folles ».
Cinq d'entre elles étaient prêtes ; elles avaient toutes les raisons d'être tout à fait sûres d'entrer aux noces. Au contraire, les cinq autres ne pouvaient pas espérer entrer. Leur apparence seule ne suffisait pas. Ah, si elles n'avaient pas négligé de se préparer à temps !
Parmi ceux qui s'appellent chrétiens, se trouvent ceux qui en portent seulement le nom, de faux croyants, mêlés aux vrais croyants.
Par naissance, « il n'y a pas de différence, car tous ont péché » Romains 3. 22, et pour cette raison, tous méritent la colère de Dieu.
Le faux croyant est celui qui, sans se reconnaitre pécheur perdu devant Dieu, imite les vrais croyants ; il a le même langage, les mêmes activités, les mêmes apparences ; il n'a pas la même foi, celle par laquelle on est sauvé ; il n'a pas reçu la vie éternelle. Ce n'est pas au ciel qu'il passera l'éternité, mais en enfer.
Le vrai croyant est celui qui croit ce que Dieu dit et lui obéit ; il se confie en ce que Dieu a fait, en ce qu'il fait et fera ; il croit la bonne nouvelle que Dieu fait annoncer. Devant Dieu, il se reconnait pécheur, et croit qu'il est justifié et sauvé par le sang de Jésus Christ. Dès lors, avec une certitude totale, il reçoit la vie éternelle, une vie commencée maintenant et continuée sans fin dans le bonheur du ciel. C'est par la foi qu'il est dirigé dans sa vie quotidienne.
C'est la foi véritable qui fait un vrai croyant.