Un recueil de lettres et de témoignages rédigés par huit écrivains, inspirés par un seul Esprit, et concourant à un seul but : la, gloire de Jésus, tel est le Nouveau Testament, parole de Dieu pour les hommes d'aujourd'hui.
Dans le plus grand respect pour ce Livre saint et pour la Personne qu'il présente, ce feuillet voudrait vous en faire entrevoir les richesses.
En voici d'abord le canevas :
Le Dieu d'Éternité a visité la terre en Jésus-Christ, Fils de Dieu, homme parfait, mort sur la croix, ressuscité et remonté au ciel, d'où il a envoyé l'Esprit Saint pour gagner les âmes par l'Évangile. Le Saint Esprit accomplit en ceux qui écoutent le travail de la conversion. Il les unit en un seul corps dont Jésus est le chef glorieux, à l'image d'un corps humain dont tous les organes sont gouvernés par la tête. Cette extraordinaire communauté spirituelle, le Nouveau Testament l'appelle l'Église, ou l'Assemblée. L'action du Saint Esprit ayant été méprisée, l'Église n'a pu réaliser l'idéal qui lui était proposé. Cependant, Jésus, invisible à la chair mais non à l'esprit, nous reste comme Prêtre, Seigneur et Berger. Il conduit jusqu'au ciel ses faibles brebis, avant d'exercer le jugement sur la terre. Et, s'associant l'Église, il couronnera son œuvre par son règne.
Le Nouveau Testament est composé de vingt-sept « livres », dont les pensées principales s'enchaînent harmonieusement : Jésus, dans sa vie, accomplit les promesses de Dieu (Matthieu), et sert Dieu (Marc), dans une humanité (Luc), et une divinité (Jean) parfaites, en révélant Dieu comme le Père des croyants. Il meurt sur la croix, il ressuscite, il monte auprès de Dieu (les quatre évangiles). Il envoie le Saint Esprit et fonde l'Église (Actes). Il la comble des dons de Dieu (les sept premières épîtres). Il prévoit ses défaillances (les six épîtres suivantes). Du ciel, il veille (Hébreux). Il arme les fidèles (les sept dernières épîtres). Il scelle les œuvres de Dieu et le sort des hommes pour l'éternité (Apocalypse).
Entrons dans quelques détails. Matthieu est l'exécution grandiose du plan conçu par Dieu, annoncé par les prophètes dans l'Ancien Testament. Jésus-Christ, né de Marie, parfaitement homme, sans cesser d'être Dieu, est le Messie promis pour la délivrance de l'humanité. Toutes les preuves sont là, mais l'homme est trop méchant pour accepter le roi que le ciel lui envoie. Jésus, repoussé, reste quand même, comme le semeur, prêchant la parole, répandant sur tous sa miséricorde, offrant le salut à quiconque se tourne du monde vers Lui. Il sait ce que deviendra le christianisme sur la terre, mais le plan de Dieu est de préparer pour le ciel la véritable Église.
Mais il faut que le Christ se livre lui-même comme offrande et sacrifice à Dieu, sur l'autel de la croix. Il faut que sa totale perfection éclate jusque dans la souffrance. Sa mort pose le seul fondement sur lequel le Dieu saint peut bénir les hommes. Jésus ressuscite le troisième jour, il appelle les siens « ses frères » ; tous les hommes sont invités à reconnaître son autorité.
Marc raconte les mêmes faits, en insistant sur l'abaissement du Fils de Dieu venu parmi nous pour prendre le joug du service, accompli avec une grâce adorable et un cœur infiniment tendre. On n'y voit pas l'Église, mais on peut sonder davantage la dépravation de l'homme déchu et la grandeur du salut. Jésus, s'étant volontairement chargé de la responsabilité des péchés de tous ceux qui croient, en accomplit la purification par le sacrifice expiatoire de la croix, et, l’œuvre étant parfaite, remonte au ciel pour s'asseoir à la droite de Dieu.
Luc fait voir un homme obéissant à Dieu dès l'enfance, priant, agissant par le Saint Esprit avec fidélité et sagesse dans les circonstances terrestres, sympathisant avec tous ceux qu'il rencontre, donnant beaucoup d'enseignements pratiques pour former l'intelligence du chrétien et lui montrer comment honorer Dieu par une marche sainte dans un monde corrompu. Le conflit inévitable se produit entre les hypocrites et le vrai témoin de Dieu : il ne se défend pas, modèle parfait jusque dans cette terrible épreuve, et souffre en bénissant ses persécuteurs. Après sa résurrection, ses soins accompagneront les croyants, les remplissant de reconnaissance.
Jean nous fait entrer dans le mystère de la Personne Infinie de Celui qui n'a été ici-bas, en apparence, qu'un étranger méconnu. La plénitude de Dieu est en Lui. Le cœur y trouve de tels attraits que tout le reste disparaît. Il est le pain du ciel qui donne la vie au monde, par la grâce ; il est aussi la lumière du monde, la vérité, qui décèle le péché par sa seule présence. Les quelques-uns qui l'ont suivi le connaissent d'abord comme le berger, mais par le Saint Esprit ils apprendront à se trouver chez eux dans le cœur immense de Jésus, et Jésus lui-même viendra en eux pour élargir à l'infini leurs limites et leurs horizons. La scène de la croix est solennelle, mais sereine : Celui qui souffre très intensément parce qu'il est homme, est aussi Dieu le Fils, infiniment au-dessus des circonstances. Ressuscité, Jésus répand son amour sur les siens.
Actes est un livre de puissance. Le Saint Esprit, envoyé du ciel par le Seigneur après son Ascension, remplit les apôtres. En dépit des persécutions, ils prêchent aux foules : « Repentez-vous, croyez au Ressuscité, vous serez sauvés ! » Pierre autour de Jérusalem, Paul dans le monde romain, propagent l'évangile.
Les sept premières épîtres : Accepter l'évangile n'est pas tout. Romains et les trois épîtres suivantes font comprendre qu'une transformation profonde doit suivre. Tout homme naît pécheur, sous la condamnation, incapable de bien faire. Pardonné gratuitement, sauvé par la foi, simple acte de confiance et d'amour, régénéré par l'Esprit Saint que tout croyant reçoit, il appartient à Dieu tout entier. S'il manque de vigilance dans la poursuite des choses spirituelles, l'ancienne nature (la chair) se réveille, il en vient à se croire plus sage que Dieu (1 Corinthiens), il se lasse d'aimer Christ (2 Corinthiens), ou encore il prétend acquérir des mérites (Galates). L’Esprit combat ces tendances. Il faut être brisé, soumis à Christ, dont la volonté est l'union pratique des croyants devenus frères. L'unité du seul Corps, cimentée par le Saint Esprit, est exprimée dans la commune adoration à la Table Sainte, la Cène étant le mémorial de la mort du Seigneur.
Éphésiens est la liberté triomphale de l'Esprit dans l'Église lorsque le moi n'agit plus. Plus de distances, plus de mystères : les fidèles possèdent déjà, par la foi, les biens célestes. Inondés de l'éternel amour, ils sont initiés aux grandes pensées de Dieu, et imprégnés des caractères de leur Chef.
Philippiens accompagne Éphésiens : « Pour moi, vivre c'est Christ. » Connaître Christ en haut doit se traduire par Christ dans le comportement de tous les instants. L'exemple joint à la parole, l'humilité, l'attachement à Christ au prix de n'importe quelle perte, et la joie dans le Seigneur, voilà les fils dont le chrétien tisse sa vie.
Colossiens donne la première place au Seigneur Jésus-Christ dans tous les domaines. Il est Dieu, absolument. En douter est un péché. Il vit éternellement, dès avant la création, dont il est l'auteur. Que rien ne prenne dans le cœur du croyant ce qui revient à Christ, ni imagination, ni philosophie, ni principe de ce monde, ni morale ascétique.
De Thessaloniciens à Philémon (six épîtres) nous avons des instructions toujours actuelles. Après un magnifique départ, d'où l'on aperçoit même le point d'arrivée (le retour du Seigneur pour prendre les siens avec lui), l'Église s'endort. Dieu envoie d'abord des serviteurs zélés qui exhorteront leurs frères avec autorité, mais le mal empirant, il en vient en 2 Timothée à recommander aux vrais fidèles de se séparer des hommes qui s'écartent de la vérité de Dieu. Tite instruit les croyants au sujet de leur conduite dans l'assemblée. En Philémon au contraire on respire une douce communion entre quelques frères.
L'Église visible termine donc sans gloire, mais, avec Hébreux, les cieux s'ouvrent. Au lieu de gémir, nous serons occupés de Jésus qui s'y est assis, glorieux. Là, il exerce le service de grand prêtre : après avoir offert une fois pour toutes le sang qui purifie, il peut sympathiser avec tous et secourir ceux qui sont tentés. Approchons-nous de lui ; fixons les yeux sur lui ; vivons par la foi.
Le grand pasteur s'occupe avec tendresse de ses brebis dans les sept dernières épîtres. Jacques enseigne que les œuvres sont la démonstration de la foi, lorsqu'elle existe. Pierre indique aux chrétiens les raisons de leur conduite, en leur rappelant que si Christ a souffert pour eux, ils peuvent s'attendre à souffrir à cause de leur foi. Attention ! De faux chrétiens se mêlent aux fidèles. Jean abreuve le cœur à la source de la vie éternelle, d'où découlent, pour les frères, la communion et l'amour dans la vérité. Jude met en garde contre ceux « qui renient notre seul Maître et Seigneur, Jésus-Christ ».
Apocalypse : appréciations du Fils de l'homme sur les églises responsables, châtiments prochains sur le monde, joies des élus dans le ciel, apparition de Christ pour régner sur la terre, son union avec l'Église parée des perfections de l'Époux, jugement dernier, bref aperçu de l'état éternel, et enfin, ultime appel signé de Jésus lui-même : « Que celui qui a soif vienne ! »
Oh ! répondez à cet appel ! Venez au seul qui puisse donner un sens et un but à votre vie, au seul qui rende heureux pour le présent et pour l'avenir, à Jésus, qui veut être votre Sauveur et votre Seigneur !