Un voilier filait vers le large sous un vent favorable. Le temps était splendide. L'ambiance était joyeuse.

Soudain, la partie de plaisir tourna au drame. On n'avait pas jugé utile d'appliquer les consignes de sécurité. À la suite d'une fausse manœuvre, deux des passagers furent précipités à la mer, sans gilet de sauvetage. Un fort courant les entraînait.

Immédiatement, tous les moyens disponibles furent mis en œuvre pour les sauver. Hélas ! l'un d'eux coula sans qu'on puisse lui porter secours. L'autre, après beaucoup d'efforts, fut ramené à bord, inconscient. Le temps qu'il lui fallut pour ouvrir les yeux et prononcer la première parole parut bien long à tous.

Quelques jours plus tard, il raconta à ses amis, avec une profonde émotion, ce qu'il avait éprouvé :

« J'ai lutté de toutes mes forces contre le courant, mais j'ai été rapidement épuisé. J'ai cessé de me débattre, et je me suis mis à enfoncer. Au moment où l'eau a recouvert ma tête, chaque événement, chaque scène, chaque péché de ma vie passée a défilé devant moi avec la plus intense réalité.

Puis la pensée que j'étais sur le bord de l'éternité a traversé mon esprit comme un éclair. J'allais paraître devant le Dieu saint, chargé de mes péchés. Il ne pouvait que me rejeter pour toujours. Et pourtant, mon existence n'aurait pas de fin.

Ma détresse a dépassé toute imagination. Je sentais ma vie s'éteindre à chaque seconde. L'éternité m'apparaissait comme un gouffre béant dans lequel je glissais sans pouvoir me retenir. J'étais convaincu que Dieu me condamnait en toute justice.

C'est alors qu'il m'a montré Jésus-Christ sur la croix. J'ai été illuminé par son grand amour, prêt à me sauver si je croyais en Jésus. Ces paroles, entendues autrefois, me sont revenues à la mémoire dans toute leur force : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé ». Actes 16. 31 Je les avais complètement négligées. Mais quelle valeur n'ont-elles pas pris en un instant !

J'ai senti l'absolue nécessité de croire tout de suite. Sinon, j'étais perdu ! Alors j'ai eu foi. J'ai cru que Jésus avait donné son sang pour me laver de mes péchés. J'ai comme entendu sa voix : « Aie bon courage, mon enfant, tes péchés sont pardonnés ». Matthieu 9. 2

Quelle paix dans mon cœur ! « Tes péchés sont pardonnés ! » Je peux dire que toute mon angoisse devant l'éternité avait disparu, ôtée par le sang précieux de Christ.

J'ai pu encore saisir que je venais de recevoir une vie nouvelle que toutes les eaux de l'océan ne pourraient pas détruire, même si elles engloutissaient mon corps. Pour l'éternité, je vivrais dans la présence de Jésus, mon Sauveur.

Ensuite j'ai perdu conscience, jusqu'à ce que je reconnaisse vos visages anxieux penchés sur moi. »

Hallucination produite par la panique, direz-vous ! Émotion passagère d'une âme trop sensible ! Eh bien non ! Dieu s'est servi d'une situation tragique pour rappeler à cet homme des réalités vitales, qui sont restées pour lui des réalités tout au long de sa vie. Ce qu'il a cru au moment de se noyer, nous avons besoin de le croire, nous aussi, maintenant.

Dieu n'emploie pas toujours le même moyen pour faire entendre sa voix aux hommes. Pour certains ce seront des épreuves exceptionnelles. Pour d'autres ce sera une phrase saisie au milieu d'une conversation, un message entendu à la radio ou dans une réunion, ou encore une petite feuille remise par un inconnu. Quel que soit le moyen, quand Dieu parle, il faut écouter. Vous avez aujourd'hui une occasion de recevoir la vie éternelle. En aurez-vous une autre ? Attendez-vous d'être sur le bord de l'éternité ? Prenez garde ; rares sont ceux qui ont l'entière disposition de leurs facultés à ce moment-là.

Dieu nous parle de diverses façons, mais ce qu'il nous dit ne varie pas : En toute justice, nous sommes perdus. Toutefois, l'amour de Dieu est aussi grand que sa justice. Dans son amour, il a envoyé Jésus-Christ pour donner sa vie en rançon pour nous. Tous ceux qui croient en Jésus mort pour leurs péchés et ressuscité pour leur justification sont réputés justes par Dieu lui-même.

Voilà l'essentiel du message que Dieu nous adresse dans la Bible. Tout ce qui nous est utile se trouve dans ce Livre. Tout autre message est le produit du raisonnement ou de l'imagination de l'homme... ou du diable. Ne cherchons pas à savoir ce que l'on éprouve au moment de la mort par les « révélations » de ceux qui disent avoir fait des expériences. Recherchons soigneusement la Parole de Dieu, et elle seule.

Dieu a-t-il limité le nombre de ceux qui peuvent recevoir le salut ?

La Bible répond : « Notre Dieu Sauveur... VEUT que TOUS LES HOMMES soient sauvés. » 1 Timothée 2. 4

Et : « que VOUS SACHIEZ que vous AVEZ la vie éternelle, vous qui croyez au nom du Fils de Dieu. » 1 Jean 5. 13