Toi, tu es un Dieu de pardons...

« Toi, tu es un Dieu de pardons, faisant grâce et miséricordieux,… grand en bonté. » Néhémie 9. 17

Le combat avec l'aigle

Un groupe de bergers s'était lancé le défi d'atteindre le sommet d'un haut rocher au-dessus des pâturages. Chacun regardait la montagne, mais personne ne se décidait. Pierre, le plus jeune d'entre eux s'élance soudain : « J'y vais ! ». Un sentier de chèvres s'élève jusqu'en haut d'une paroi à pic, tantôt par une corniche gazonnée de la largeur d'un pied, tantôt grâce aux encoches que le petit berger taille à l'aide de son couteau. L'air est vif. Malgré la difficulté de la montée, il est heureux de cette ascension dans un endroit sauvage. Au sommet, il agite son chapeau en poussant un cri de triomphe.

Mais depuis quelques secondes un aigle tournoie au-dessus de sa tête, en cercles de plus en plus serrés. Que cherche-t-il ? Le magnifique oiseau se rapproche. C'est alors que derrière lui, dans un creux de rocher, le garçon aperçoit une nichée d'aiglons... Au même instant, l'aigle fond sur lui à grands coups d'ailes et de bec. Il essaie de le précipiter dans le vide. C'est une lutte sans merci entre l'oiseau qui protège sa couvée et le garçon qui veut sauver sa vie. Lacéré par les serres puissantes, d'un geste désespéré, le jeune berger frappe l'animal au cou avec son couteau. L'aigle tombe sur le côté, mort. Mais le garçon a perdu beaucoup de sang, il est épuisé, étendu sur l'aplomb.

Dans son état, comment redescendre par le même chemin ? Pour la première fois de sa vie, il se voit tel qu'il est : vantard, coupable de folies, désobéissant à ses parents et à Dieu. Il est dans une grande détresse. Que de fois a-t-il négligé les appels du grand Berger dont il a souvent entendu parler ! Il sait qu'il ne peut plus continuer à vivre dans l'insouciance. Alors, au bord de cette falaise qu'il faut redescendre, blessé au visage et aux mains, et surtout meurtri dans son âme, il se tourne vers Jésus, le Sauveur : « Seigneur, pardonne-moi et sauve-moi ! Garde moi aussi dans cette terrible descente ! » Un verset qu'il a entendu à l'école du dimanche lui revient en mémoire :

« Il ne permettra point que ton pied soit ébranlé ; celui qui te garde ne sommeillera pas. » Psaume 121. 3

Très inquiets, ses amis, qui ont assisté à la scène, l'appellent depuis un moment. L'un d'eux décide de monter à sa rencontre. Dans un souffle, il parvient à leur répondre : « Non, Jacques, reste en bas. Je me repose une heure avant de redescendre. Plante ton couteau dans l'entaille au-dessus de toi. Cela m'aidera. » Il retrouve peu à peu son souffle, il ressent une paix qu'il ne connaissait pas : il a trouvé le Berger de son âme. Il lance à ses camarades l'aigle mort, puis chacun des aiglons, et il se met à descendre péniblement. Ses amis sont venus à son secours et le félicitent.

Mais Pierre est très honteux. Quand il arrive chez lui, en retard, les vêtements déchirés, couvert de blessures, il avoue tout à ses parents inquiets. Il leur dit en pleurant : "Je vous demande pardon, comme je l'ai demandé à Dieu." Il n'oubliera jamais une telle aventure, une vie exposée pour une vaine gloire.

« Réjouis-toi, jeune homme, dans ta jeunesse... et marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux ; mais sache que pour toutes ces choses, Dieu t'amènera en jugement.» Ecclésiaste 11. 9

Mais maintenant le jeune berger connaît le Bon Berger qui a donné sa vie pour lui. Il sait que ceux qui suivent le Seigneur Jésus ont la vie éternelle et ne périront jamais :

« Personne ne les ravira de ma main... et personne ne les ravira de la main de mon Père », dit Jésus. Jean 10. 28
Les leçons de l'aigle

Dieu, par Moïse, parle à son peuple : « Je vous ai portés sur des ailes d'aigle, et vous ai amenés à moi. » Exode 19. 4. « Comme l'aigle éveille son nid, plane au-dessus de ses petits, étend ses ailes, les prend, les porte sur ses plumes, l'Éternel seul l'a conduit. » Deutéronome 32. 11 Comme l'aigle s'occupe de ses aiglons, les nourrit, leur apprend à voler, ainsi notre Dieu entoure les siens de soins constants. - Parfois l'oiseau pousse hors du nid l'aiglon qui a peur de s'élancer dans le vide. Mais si un aiglon s'approche trop du sol, la mère, pique au-dessous de lui et le recueille sur ses ailes. Notre Père céleste veut nous voir grandir, mûrir, devenir solides. Il envoie des épreuves pour bousculer une vie trop confortable. Que faire ? Paniquer, douter de son amour, de sa puissance ? Il ne nous lâche pas des yeux, il nous fait expérimenter sa présence dans les difficultés. Il connaît bien nos besoins et nos problèmes. Garderons-nous confiance en lui ?

L'oiseau, libre et fort, « s'envole vers les cieux. » Proverbes 23. 5 « Le chemin de l'aigle dans les cieux » est une chose merveilleuse que l'homme ignore (Proverbes 30. 18). C'est une image de la grâce de Dieu en faveur de l'homme, « ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. » 1 Corinthiens 2. 9

De sa vue perçante, que l'intensité du soleil ne gêne pas, l'aigle repère sa proie de loin. Malheur au lièvre, à la marmotte ou à l'agneau qui s'est éloigné du troupeau ! Il l'emporte tout là-haut dans son repaire. Quand l'aigle fond sur sa proie, il est comme le jugement de Dieu qui tombe sur ceux qui n'ont pas voulu écouter sa voix : « Quand ils diront: paix et sécurité, alors une subite destruction viendra sur eux. » 1 Thessaloniciens 5. 3

L'aigle vit en moyenne de trente à quarante ans, il reste fort et puissant jusqu'à la fin. Si tu t'appuies sur le Seigneur avec confiance, tu bénéficies de sa force : « Ceux qui s'attendent à l'Éternel renouvelleront leur force, ils s'élèveront avec des ailes, comme des aigles ; ils courront et ne se fatigueront pas, ils marcheront et ne se lasseront pas. » Ésaïe 40. 31

Peux-tu chanter :

« Tu as été mon secours, et à l'ombre de tes ailes, je chanterai de joie » ? Psaume 63. 7

Publié le 20.02.2006


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