Elle se tenait à la porte du dispensaire, pieds nus, une toute petite sœur au visage sale attachée sur son dos et une autre plus âgée agrippée à sa main. Mfuddla vivait dans une cabane de terre dans un village de montagne d'Afrique. Leur père était mort et leur mère menait paître les chèvres chaque jour. Avant de partir, elle mettait ses enfants à la porte avec un quignon de pain et fermait la cabane à clé, jusqu'au soir.
Comme ce n'est pas agréable de traîner toute la journée dans les rues, Mfuddla et ses sœurs, après avoir un peu mendié, avaient pris l'habitude de se rendre dans une maison où l'on soignait toutes sortes de maladies, comme les boutons, la toux ou l'inflammation des yeux et où il y avait aussi une drôle d'école pour apprendre à lire. Si elles y arrivaient avant dix heures, on leur donnait du pain et du lait. Les fillettes devinrent des élèves régulières. Mfuddla apprit très vite son alphabet, mais ce qu'elle aimait par-dessus tout, c'était le tricot. Des restes de laine multicolores arrivaient d'Angleterre et elle voulait faire des pulls pour ses petites sœurs avant la saison froide. Elle s'arrangeait toujours pour cacher les pelotes qui lui plaisaient le plus. L’infirmière racontait aussi de belles histoires qu'elle tirait de son livre. Il tardait à la fillette de savoir lire pour connaître la suite du récit des évangiles.
Un vendredi, la jeune femme dit : "Je n'ai plus de laine, et je ne sais pas quand j'en recevrai de nouveau. En tous cas pas avant quinze jours." La laine arrivait une fois par mois dans des colis qu'une voiture prenait à la poste avec tout le courrier.
— Mais tu as dit que Jésus Christ répond aux prières. Je vais lui demander d'envoyer de la laine pour lundi, s'écria Mfuddla sur un ton sans réplique.
L’infirmière n'osa rien répondre, car la petite fille avait déjà fait agenouiller tous les enfants en rond autour de la valise de laine vide. Puis elle tendit les mains comme pour mendier et dit :
— Seigneur Jésus, nous avons besoin de laine pour finir nos pulls. Peux-tu en envoyer lundi matin sans faute ? Merci !
Juste avant que les enfants ne quittent le dispensaire, quelqu'un frappa vigoureusement à la porte : "Téléphone ! Téléphone !" Un riche marchand sur la place centrale avait le téléphone qu'il mettait à la disposition de l'infirmière. Son frère attendait à l'autre bout de la ligne : "Je ne peux pas venir te porter le courrier dans quinze jours, mais je viens demain. As-tu besoin de quelque chose ? À la douane il y avait un joli paquet pour toi, plein de pelotes de laine..."
Quand elle revint, elle le dit aux enfants. Personne ne parut surpris :
— Je le savais, dit Mfuddla. Il me faut du rouge vif. Est-ce que je pourrai choisir la première ?
Dieu répond à la prière. Parle-lui dans ton cœur. Dis-lui tes besoins, regarde ce qu'il va faire et n'oublie pas de le remercier.
Le besoin essentiel concerne l'âme, car elle est immortelle : Dieu veut une relation personnelle et vivante avec toi. Mais ton péché (le mal que tu as fait) a fait séparation entre Dieu et toi, comme un grand mur ou un fossé infranchissable. Dieu dit que l'homme est loin de lui, comme « mort dans ses fautes », perdu.
Dieu a donné son Fils et Jésus s'est offert lui-même, lui saint et pur, pour porter tes péchés, pour les expier (payer le prix de tes fautes) avec son sang. Car « le sang de Jésus Christ nous purifie de tout péché. » 1 Jean 1. 7
Dieu prend soin aussi du corps :
« Votre Père sait de quoi vous avez besoin... Ne soyez donc pas en souci, disant : que mangerons-nous ou que boirons-nous, ou de quoi serons-nous vêtus ?... Votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses ; mais cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice (tout ce qui concerne Dieu) et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » Matthieu 6
Il était au fond de la salle dans un fauteuil roulant. Avec son corps tout déformé, son visage ingrat, il ne faisait pas ses huit ans. Son frère savait bien ce qu'il désirait : voir la princesse qui allait apparaître sur la scène. Il avait toujours été rejeté, moqué, ridiculisé. Il osait à peine respirer, tant son désir était intense. Mais beaucoup d'autres enfants remplissaient la salle et aussi des adultes. Quand la princesse est arrivée, ses yeux ont balayé toute la pièce et se sont arrêtés sur le petit garçon dans son fauteuil roulant qui la regardait avec ses grands yeux tristes. Poliment elle s'est libérée de tous ceux qui l'entouraient. Et elle a traversé toute la salle pour se diriger vers lui. Puis elle s'est agenouillée devant l'enfant stupéfait, elle l'a regardé droit dans les yeux et lui a donné un baiser sur la joue... Tous ont applaudi. Mais ensuite elle est repartie vers ses
admirateurs, elle ne pouvait pas échanger sa vie, sa place avec celle du petit infirme.Le Seigneur Jésus, le prince de la vie, de la paix, est descendu jusqu'à l'homme plongé dans sa misère, défiguré par son péché, blessé, souffrant, désespéré. Il a pris sur lui nos souffrances, nos maladies. « ll a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. » Ésaïe 53. 5
Il a passé plus d'un court moment, il a donné plus qu'un baiser... Il s'est donné lui-même entièrement. Il est venu prendre celui qui se confie en lui dans la boue et les ténèbres pour le faire asseoir dans la lumière de sa présence, pour lui donner une vie éternelle avec lui dans le bonheur parfait.
Quel merveilleux Sauveur et Seigneur !
Le connais-tu ?