- Maman, l'oiseau s'est cogné contre la fenêtre ! Viens vite, crie ma petite fille.
En entendant son appel, j'accours. Le moineau assommé est tombé à la renverse. Après quelques mouvements convulsifs, il reste immobile. J'essaye de le mettre en hauteur pour qu'il s'envole plus facilement, quand il aura retrouvé ses esprits. Mais il penche la tête sur le côté. Il ne bouge plus.
- Sarah, l'oiseau est mort.
Ma fille s'est mise à pleurer et moi, je ne peux pas m'empêcher d'être triste, même si ce n'est qu'un oiseau. Et j'ai repensé à une étrange parole de l'évangile, où il est question de passereaux : « Pas un seul d'entre eux ne tombe à terre à l'insu de votre Père. » Matthieu 10. 29 Nous avons un Père céleste qui s'occupe même des plus insignifiantes de ses créatures, ne s'intéresserait-il pas à moi ?
- Maman, pourquoi les animaux et les gens meurent ? Combien de temps reste-t-on mort ? Est-ce que ça fait mal de mourir ? Où va-t-on quand on est mort ?
Difficile de répondre à toutes les questions que les hommes se posent sur la mort et l'au-delà !
Mais les grands yeux interrogatifs de ma fille me supplient de trouver une réponse. Les vraies réponses, c'est Dieu qui les donne, dans la Bible, sa Parole.
- La mort rend toujours triste et nous fait pleurer. Il faut d'abord savoir qu'il est dit trois fois : « Le Seigneur essuiera les larmes de dessus tout visage. » Ésaïe 25. 8 ; Apocalypse 7. 17 et 21. 4 C'est la première chose que Dieu fera quand nous arriverons en sa présence. Il nous consolera lui-même.
- Est-ce Dieu qui a voulu que les gens meurent ?
- Non ! Au commencement, Dieu avait placé l'homme et la femme dans un jardin merveilleux, avec pour seul commandement de manger de tous les fruits, sauf de ceux d'un seul arbre (celui de la connaissance du bien et du mal) : « Au jour où tu en mangeras (c'est à dire: si tu désobéis), tu mourras certainement. » Genèse 2. 17 Qu'ont-ils fait ? Ils ont écouté la voix du diable, déguisé en serpent, qui disait : « Mais non, vous ne mourrez pas ! » Et ils ont mangé de l'arbre défendu.
À cause de leur désobéissance, « le péché est entré dans le monde, et par le péché, la mort. Et ainsi la mort a passé à tous les hommes. » Romains 5. 12, à toutes les plantes et à tous les animaux. Dieu a dit à l'homme : Tu vas travailler « péniblement tous les jours de ta vie, jusqu'à ce que tu retournes au sol... ; car tu es poussière et tu retourneras à la poussière. » Genèse 3. 19
- Qu'est-ce qu'on devient, quand on est mort ?
- Quand une personne meurt, son âme n'habite plus son corps. Son cœur ne bat plus. Il ne respire plus, ne sent plus rien. Et le corps, comme un vieil habit abandonné, commence à s'altérer, à pourrir. Peu à peu il redevient de la terre. C'est pourquoi on enterre le corps. Mais où va l'âme, qui est la vraie personnalité, la partie intérieure qui aime, qui pense ?
- Peut-être au ciel, avec Jésus ?
- Quand un enfant de Dieu meurt, la Bible dit qu'il s'endort en Jésus. Ce n'est pas triste de dormir ! En un clin d'œil, il « déloge » pour être avec Christ (Philippiens 1. 23) : il change juste de maison et rejoint son Père céleste. Te souviens-tu de ce que Jésus a dit à ses disciples avant de mourir : « Ne soyez pas tristes. Je vais vous préparer une place dans la maison de mon Père. Puis je vous prendrai pour être toujours avec moi. » Jean 14. 3 Tu vois, mourir, c'est juste arriver à la maison.
- Comment est le ciel ?
- Difficile de se l'imaginer ! Le ciel, c'est la présence de Jésus. C'est un lieu si beau que même les descriptions de la Bible (Apocalypse 21) n'en donnent qu'une faible idée. Il est plus merveilleux qu'un arbre en fleurs ou un lever de soleil sur la montagne. C'est un endroit d'un bonheur intense, comme une fête continuelle, que l'on partagera avec son meilleur ami.
- Et le corps de celui qui est mort, il disparaît pour toujours ?
- Non, car plus tard, Dieu lui donnera un corps parfait, transformé pour le ciel, incorruptible (1 Corinthiens 15), un corps qui ressemble à celui de Jésus ressuscité. « Le Seigneur Jésus Christ… transformera le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire. » Philippiens 3. 20 Au ciel, on connaîtra tout le monde, tous ceux qui ont aimé Dieu, qui ont fait confiance à Jésus, son Fils. (1 Corinthiens 13. 12)
- Tous les gens vont-ils au ciel ?
- Il y aura beaucoup de gens au ciel, mais pas tous, hélas ! Car c'est Dieu qui a décidé du chemin pour y aller et certains n'en veulent pas. Jésus a dit : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » Jean 14. 6
Depuis plusieurs jours la tempête fait rage ; sur une mer déchaînée, le bateau semble partir à la dérive. Les marins s'activent, épuisés et les passagers terrifiés cherchent un abri précaire dans leur cabine. Parmi eux un athée notoire, qui a plusieurs fois cherché à partager ses convictions : Dieu, diable, vie éternelle, jugement après la mort, tout cela des fables ridicules, - ne sait où se tourner pour trouver du réconfort. Le voici qui frappe à la porte d'un passager qui, en face de ses affirmations incrédules, a témoigné d'une foi profonde. Il le trouve tout à fait tranquille.
- Monsieur, ne voyez-vous pas que nous sommes perdus ? Le bateau penche dangereusement. Nous nous en allons !
- Oui, je pense, en effet, que nous nous en allons, mais pas par le même chemin.
Après la mort, il n'y aura plus d'incrédule, plus d'athée ! Car tous sauront que Dieu existe et qu'il a envoyé son Fils pour nous sauver, mais pour ceux qui n'auront pas cru pendant leur vie, il sera trop tard !