Je suis pris en otage. Un riche ami propose de verser la rançon pour moi. Que faire ? Accepter, ou... refuser ? Pas d'hésitation, bien sûr ; à ma place, personne ne refuserait !
Naviguer en Méditerranée il y a plusieurs siècles, c'était courir des risques graves. Il n'était pas rare que des pirates abordent les bateaux, s'emparent des passagers et les emmènent dans leur pays. Pour les libérer, ils exigeaient de fortes rançons. L'affaire était bien organisée : des émissaires spéciaux venaient en Europe pour négocier ces marchés. Les Espagnols étaient souvent victimes de ces actes.
Un jour, l'Espagne décide de racheter tous ses ressortissants ; elle réunit la somme nécessaire au paiement de toutes les rançons. Un navire puissamment armé est affrété. Chargé de cette fortune, il part chercher tous les captifs. Mais, surprise ! Plusieurs d'entre eux se sont refait une vie loin de leur patrie. L'un s'est marié, un autre a ouvert un petit commerce, un troisième... etc. Ils ont oublié qu'ils sont de libres citoyens espagnols.
Et l'impensable se produit : ils préfèrent conserver leurs nouveaux « avantages » en perdant toute possibilité de retour ; ils refusent leur libération ! Le bateau ne ramène en Espagne qu'un petit nombre d'hommes libres, et tout l'argent inutilisé.
La vraie liberté de l'âme, c'est vivre dans le respect du plan de Dieu. C'est Dieu qui nous a créés, avec sagesse et amour ; il nous a « structurés » pour une vie qu'il veut heureuse, dans une étroite relation avec lui ; il a formé notre être pour son plan. Tout autre plan de vie est inadapté, car il rompt le lien avec Dieu ; il entraîne l'asservissement de la vie intérieure au tentateur et il provoque le désordre dans notre âme. (L'univers en donne une image : Dieu a créé les astres en les adaptant aux lois qu'il a établies pour régler leur merveilleux mouvement ; celui-ci est parfaitement libre parce qu'il obéit aux lois de Dieu. Qu'un seul astre s'en écarte, et ce serait le chaos
Nous sommes « captifs de la loi du péché qui existe dans [nos] membres. » Romains 7. 23
Et « ...asservis sous les éléments du monde... » Galates 4. 3 dont le chef est Satan.
Depuis la désobéissance du premier homme, toute personne sur cette terre est prisonnière de Satan. Celui-ci nous tient en son pouvoir, dans la communauté appelée monde, bien loin de notre Créateur, et de son plan. Il nous a réduits en esclavage, sans que nous en ayons conscience ; c'est sa grande habileté. Telle est déjà notre situation par naissance, à notre insu.
Le plus honorable n'y échappe pas : « Par une seule faute les conséquences de cette faute furent envers TOUS les hommes. » Romains 5. 18 Chacun est lié par cet esclavage insoupçonné, et ajoute ses propres péchés à la première faute. — Cette situation aboutit au châtiment éternel, loin de Dieu sans possibilité de retour.
Tant que nous sommes esclaves du diable, nous sommes exclus de la présence de Dieu :
Mais Dieu veut nous délivrer !
Oui, la rançon de notre libération a été payée, POUR TOUS. Jésus Christ l'a payée à notre place, car « un homme ne pourra en aucune manière… donner à Dieu sa rançon. » Psaume 49. 7
Toutefois, seuls sont effectivement libérés CEUX QUI CROIENT EN JÉSUS CHRIST ET EN SON ŒUVRE DE RÉDEMPTION, ou rachat.
C'est bien lui, le libérateur :
La rançon des Espagnols était disponible ; ils n'ont pas voulu en profiter ! La rançon pour notre âme est déjà prête. Ne laissons pas échapper cette faveur. Une seule chose reste à faire, c'est dire : oui, Seigneur Jésus, je suis asservi à Satan à cause de mes péchés. Mais je crois que la rançon que tu as versée, tu l'as versée pour moi. — Celui qui parle ainsi, d'un cœur sincère, est libéré dès cet instant et pour l'éternité. Personne ne pourra jamais contester sa liberté.
On peut avoir tant de préjugés contre la « religion », ou tant de peur des sectes, que l'on refuse le vrai message de libération, sans même vouloir l'écouter. — Un petit récit pour illustrer :
Sur la côte sud de l’île Maurice, une montagne solitaire, le Morne Brabant, s'avance dans l'Océan Indien. Haute de 500 mètres, elle est bordée de falaises presque verticales. Des esclaves en fuite s'étaient hissés sur son sommet boisé et y avaient installé leur petite communauté. Ils y restèrent de nombreuses années, vivant de chasse et de cueillette.
En 1832, tous les esclaves de l’île furent affranchis, mais les « marrons » l'ignoraient. On envoya donc des soldats escalader le Morne Brabant pour annoncer la bonne nouvelle à ces malheureux. Et ce fut le drame ! Les anciens esclaves, terrifiés à la vue des soldats, crurent qu'on venait les prendre ; ils se jetèrent dans la mer, des centaines de mètres plus bas.
Au sujet de la bonne nouvelle d'aujourd'hui, nous sommes assaillis d'opinions hostiles. Satan veut nous persuader, en mentant : « l'évangile est suspect ; il y a d'autres "vérités" et un esprit ouvert se doit de les accepter toutes ».
Alors on se méfie de l'évangile, on en a peur, on le rejette... C'est un peu comme si l'on sautait du haut de la montagne dans la mer. (La conséquence, c'est la perdition éternelle !)
La vérité, c'est qu'il n'y a qu'une vérité, la vérité de Dieu, révélée dans la Bible. Croire seulement en Dieu et accepter sa délivrance, la seule, ce n'est pas de l'orgueil. C'est au contraire la vraie humilité.
« Le... Christ Jésus s'est donné lui-même en rançon POUR TOUS. » 1 Timothée 2. 6 Que, sur la terre, nous soyons appelés bons ou mauvais, le salut par Jésus Christ est annoncé à TOUS.