Plantes carnivores…

La sarracénie est une magnifique plante, aux feuilles en forme d'urnes, étroites vers le bas, plus large vers le haut. L'urne contient un liquide dont raffolent les insectes. Attirée par l'odeur de ce suc, une guêpe se pose sur le bord du cornet et commence à se délecter des gouttes qu'elle y trouve. Elle s'aventure de plus en plus loin sur des poils inclinés vers le fond. Mais lorsque l'imprudente veut s'échapper, les poils se redressent et l'emprisonnent ; elle se débat inutilement. Épuisée, elle tombe dans le liquide dont elle croyait se régaler ; elle s'y noie, puis elle est « digérée » par les enzymes et les acides.

Ainsi est le péché. Au premier abord, il nous tente et nous attire : il nous offre des plaisirs faciles. On y goûte, puis on en veut de plus en plus, en se promettant bien de s'arrêter avant qu'il soit trop tard. On se laisse entraîner et on franchit la limite sans s’en apercvoir. La conscience s'est fermée à la voix de Dieu. Pris au piège, on y perd la vraie vie, la vie de l'âme.

Le péché ? Mais qu'est-ce que c'est ? Y a-t-il une règle unique qui permette de dire : ceci est péché, ceci ne l'est pas. Qui détient cette règle ? Et on ajoute : vous savez bien que l'idée que l'on s'en fait varie d'une culture à une autre, ou même d'un individu à un autre. Comme si un sondage d'opinion pouvait définir le péché ; comme si chacun pouvait élaborer sa propre règle ; quelle erreur ! Le péché se mesure à une règle absolue, la volonté de Dieu, enseignée dans la Bible. Le péché, c'est ce qui ne respecte pas cette volonté de Dieu.

... et bancs de sables cachés

En mer, à quelques kilomètres de la côte sud de l’Angleterre, se trouvent de dangereux bancs de sable. Au cours du temps, des centaines de bateaux de toutes sortes s'y sont échoués et ont sombré. Le danger vient de ce que ces bancs, cachés par la haute mer, se déplacent et changent de forme constamment. Malgré bateaux-phares, bouées et autres précautions, il arrive encore que des navires viennent s’y enliser. La marée descendante les brise ensuite. Pourquoi, dans un passage si fréquenté, ne peut-on pas éviter totalement ce piège encore maintenant ?

Ainsi est le péché. Il est caché sous des apparences rassurantes ; mais il est là, prêt à nous blesser à mort. Une bonne affaire, une agréable partie de plaisir... ce n'est qu'une fois bien engagé que l'on aperçoit la fraude ou la perversité. — Ce n'est pas seulement hors de nous que se cache le péché, c'est avant tout dans notre cœur, comme un instinct apparemment assoupi, mais prêt à se réveiller à toute occasion. Si nous sommes droits, nous devons admettre qu'il se glisse dans beaucoup de nos raisonnements et de nos actes, même dans ceux que nous tenons pour honnêtes. Ces petits écarts, acceptés par tous, Dieu les voit dans la lumière absolue, et les appelle mensonges, désobéissances, corruptions... Comme les bancs de sable, le péché change de forme. Vous vous tenez sur vos gardes contre votre tempérament querelleur, et c'est une belle occasion de manquer à votre parole qui survient.

Par une nuit de tempête, un bateau-phare a fait naufrage sur ces bancs de sable. Un coup de vent l'a arraché à son mouillage et l'a poussé sur les hauts fonds sablonneux ; il s'est complètement renversé. La lumière qui devait signaler le danger était elle-même engloutie sous les vagues !

On a voulu allumer quelques lumières dans ce monde pour signaler le péché ; elles ont brillé un temps ; par exemple la morale des pays christianisés. Mais ces dernières années, la tempête des idées et des mœurs a complètement submergé cette lumière ; elle n'éclaire plus. La seule lumière qui ne changera jamais, c'est la Parole de Dieu, la Bible.

Telle un phare sur un roc inébranlable, la Bible signale très clairement l'existence du péché. Elle rapporte ces paroles du Seigneur Jésus Christ :

« Du cœur viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les fornications, les vols, les mensonges, les injures : ce sont ces choses qui souillent l'homme. » Matthieu 15. 19-20
« Tous ont péché et n'atteignent pas à la gloire de Dieu. » Romains 3. 23
« Si nous disons que nous n'avons pas de péché, nous nous trompons nous-mêmes. » 1 Jean 1. 8

Supposez que, malgré les cartes marines et les phares, le capitaine d'un bateau navigue dans ces parages en négligeant les bancs de sable, vous diriez qu'il est gravement irresponsable, ou inconscient. Quelle irresponsabilité ou quelle inconscience autrement plus dangereuses que de refuser l'évidence du péché en soi tout autant que dans le monde environnant !

Reconnaître la réalité du péché et en savoir les conséquences, c'est très important. Mais devons-nous tomber dans la détresse ? Non, car il y a un merveilleux espoir. Le Dieu d'amour ne nous a pas abandonnés à la perdition ; sa créature a trop de prix pour lui. Pour la sauver, il a décidé un plan aussi parfait que sa sainteté et sa grâce sont parfaites, et il l’a accompli ;

un plan permettant à tout pécheur qui y souscrit d'être arraché à son péché. Ni l'insecte tombé dans la sarracénie, ni le bateau enlisé dans les bancs de sable sous-marins, ne peuvent s'en sorti ; vous et moi non plus, si nous sommes laissés à nos propres ressources. Mais il est très heureusement possible à l'homme pris dans les illusions mortelles du péché,

d'en être entièrement délivré. Il prend place alors dans la famille de Dieu, comme un enfant ayant part à toutes les joies et à tous les biens de la famille. Quel amour que l'amour de Dieu ! Mépriser un aussi grand amour et un aussi grand salut est-ce possible ? Ce serait le plus grand des péchés.

« Méprises-tu les richesses de sa bonté, et de sa patience, et de sa longue attente, sans reconnaître que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » Romains 2. 4
« Étant justifiés gratuitement
PAR SA GRÂCE,
PAR LA RÉDEMPTION qui est dans le Christ Jésus,
PAR LA FOI en son sang. » Romains 5. 20
Je t’interrogerai, et toi, instruis-moi !

Ai-je des comptes à rendre à Dieu ?

« Chacun de nous rendra compte pour lui-même à Dieu. » Romains 14. 12

Dieu a-t-il vu toute ma vie ?

« Toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons affaire. » Hébreux 4. 13

Dieu me tient-il pour coupable de péché ?

« Il n'y a point de juste, non, pas même un seul. » Romains 3. 10

De quoi suis-je passible selon la justice de Dieu ?

« Le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort... et ainsi la mort a passé à tous les hommes. » Romains 5. 12

Dieu veut-il vraiment la mort de mon âme ?

« Le Seigneur... est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. » 2 Pierre 3. 9

Peut-il me sauver ?

« Le sang de Jésus Christ, son Fils, nous purifie de tout péché. Jésus Christ, le Juste... lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais pour le monde entier. » 1 Jean 1. 7 et 2. 2
« Jésus Christ… celui qui nous aime, et qui nous a lavés de nos péchés dans son sang. » Apocalypse 1. 5

Publié le 20.09.1991


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