Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis

« Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis. » Matthieu 5. 44

« Christ a souffert pour vous, vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n'a pas commis de péché... qui, lorsqu'on l'outrageait, ne rendait pas l'outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas, mais se remettait à celui qui juge justement (Dieu) ; qui lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois. » 1 Pierre 2. 21-24
La victoire de François

François était né en Sardaigne, il faisait ses études à Rome. De retour au pays pour les vacances, il longeait les pauvres maisons recouvertes de chaux. Il avait rencontré les femmes à la fontaine avec leur cruche sur la tête. Des regards le suivaient, sans amitié. Dans le bus du matin, il avait appris qu'on avait cherché à tuer le fils du maire... La vendetta (vengeance) avait commencé et la haine était palpable. François, tout triste, se souvient de ses années d'enfance. Il n'avait que 3 ans à la mort de sa maman, lui le dernier de 5 enfants. Il se revoit dans les champs, se demandant qui avait créé toutes les fleurs magnifiques du printemps. Il repense au temps du cartable et à ses questions sans réponse. Mais il soupire en s'imprégnant de l'atmosphère tendue, ressentie pendant sa jeunesse. Il est maintenant chez lui. L'accueil n'est pas chaleureux. Tout de suite son père lui raconte son histoire : "Il y a quelques jours, j'ai été attaqué par des braconniers à coup de bâton et de pierres. J'ai voulu me défendre, mais devant le nombre, j'ai appelé des bergers à l'aide ... J'ai été gravement offensé, François ! Comme tu es le seul garçon, c'est à toi de venger mon honneur." Devant un tel affront, devant les larmes de la famille, François se redresse : il est prêt à tout sacrifier pour son père, même sa vie. Il veut faire justice...

Mais les paroles du Seigneur Jésus lui reviennent en mémoire : « Tu ne tueras pas... Aime ton prochain comme toi-même... Ne rendez à personne mal pour mal... Ne vous vengez pas vous-mêmes..., car il est écrit : À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le Seigneur. » Romains 12. 17-19 Il se souvient de la beauté de l'Evangile, du moment où il a nettement dit oui au Sauveur, quand la lumière divine est entrée dans son cœur assoiffé d'amour. François pense à Jésus devant la méchanceté des hommes qui l'ont condamné et crucifié. Il se prend la tête dans les mains. Il doit choisir maintenant : la vie ou la mort, Dieu ou Satan, l'amour ou la vengeance. Quel combat dans un long silence pesant ! Pourtant une puissance nouvelle, plus forte que sa nature même, prend possession de lui : "C'est impossible ! J'ai appris à aimer mes ennemis" répond-il avec force. C'est comme si une bombe venait de tomber à leurs pieds. La colère du père est terrible. Chacun retient son souffle. Mais François ressent une paix inattendue. Il se lève tranquillement et commence à parler, en s'adressant à son père. Il parle du Christ, des offenses qu'on lui a faites, des insultes, des coups, des crachats, des gifles, et de ses réponses d'amour, de son pardon, jusque sur la croix, quand il a dit à Dieu son Père : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. » Luc 23. 34 François parle longtemps de celui qui remplit son cœur. Puis il dit à son père : "Comment peux-tu chercher à te venger, toi qui te dis chrétien. Tu as toujours bien servi ta patrie, tu nous as montré l'exemple, tes enfants ont toujours pu compter sur toi. Et maintenant tu piétinerais les valeurs les plus sacrées ! Si tu crois que Jésus est venu, qu'il a annoncé la paix, si tu crois ses paroles, tu ne peux plus vouloir la guerre, la vengeance...". François se tait. Une nouvelle bataille est en train de se livrer, dans le cœur du père. Il a baissé la tête. Chacun est impressionné et réfléchit. Il ne sera plus question de vengeance.

Les vacances terminées, François est retourné à Rome. Il reçoit une courte lettre de son père : "Merci, François, grâce à toi, j'ai rencontré le Sauveur. Hier je vivais à la sarde, tu m'as appris à vivre à la divine. »

C'est parce que Jésus, le Fils de Dieu, était sans péché qu'il a pu prendre sur lui tous nos péchés, qu'il les a expiés (complètement effacés) pendant trois heures terribles de ténèbres et de silence. C'est parce qu'il vivait dans la vérité et l'amour au milieu d'hommes remplis de haine et de mensonge, qu'il peut être notre modèle parfait. Il nous dit encore : « Aimez-vous l'un l'autre ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous l'un l'autre. » Jean 13. 34

Aujourd'hui, Lui seul peut purifier le cœur le plus mauvais, sauver l'homme perdu, acquitter le coupable, réconcilier celui qui est ennemi de Dieu, donner la vie à celui qui est mort dans ses fautes, libérer celui qui est esclave du diable, justifier celui qui est condamné, « gratuitement par sa grâce... par la foi en son sang. » Romains 3. 24

« Car le salaire du péché, c'est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c'est la vie éternelle dans le Christ Jésus, notre Seigneur. » Romains 6. 23
Comment pardonner ?

Je peux pardonner quand je connais le pardon de Dieu.

J'étais loin de lui, ennemi, « haïssable et haïssant les autres. » Tite 3. 3 Mais Dieu est « un Dieu de pardon, qui fait grâce... » Néhémie 9. 17 à celui qui confesse ses péchés. (1 Jean 1. 9)

Le prix du pardon est immense, il a coûté la mort d'un innocent, « le sang précieux de Christ. » 1 Pierre 1. 19 « Étant ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. » Romains 5. 10

Es-tu réconcilié avec Dieu ?

Publié le 01.05.2008


Télécharger le PDF

Écouter cet Appel :

Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis