Anna, Jésus t’aime...

Anna ne se souvient pas d'un seul jour où quelqu'un lui ait dit : je t'aime. Ce n'était pas dans les habitudes de la maison, quand elle était petite fille, oh non ! Dans beaucoup d'endroits du monde, comme en Sicile où vit Anna, on nourrit et habille les enfants, mais on ne leur manifeste aucune tendresse.

On attend qu'ils grandissent pour les mettre au travail au plus tôt.

Anna avait soif d'amour. À 16 ans, contre l'avis de ses parents, elle est partie avec un homme plus âgé qu'elle, espérant trouver de l'affection en lui. Espoir déçu ! À 17 ans elle a eu son premier fils. Et elle avait appris que son compagnon était divorcé ; il ne voulait pas l'épouser ; d'ailleurs, il n'aimait que ses chiens. Rongée par le remords, Anna était très malheureuse

Elle a demandé de l'aide à un prêtre ; mais celui-ci l'a renvoyée rudement : « Tu es perdue, tu vas droit en enfer. Tu vis en adultère, aucun pardon n'est possible pour toi ! » Désespérée, déprimée, abrutie de calmants, Anna a tenté de se suicider. À 19 ans, elle avait l'impression d'être dans un trou noir : elle pleurait toujours. Serait-elle mieux ailleurs ? Mais où aller ?

« J'avais une boule au creux de l'estomac, et je souffrais, je souffrais tant ! Je pensais que Dieu m'avait condamnée »

a-t-elle raconté. Pendant qu'Anna vivait des années amères, un cousin de son « mari » s'était tourné vers le Seigneur Jésus et avait cru à l'Évangile, ainsi que sa femme.

Un jour, cet homme rencontre la jeune femme. Comprenant son désespoir, il l'invite à venir chez lui. Dès l'entrée, Anna voit sur le mur un tableau ; elle ne peut en détacher les yeux. Elle lit :

« DIEU EST AMOUR »

« Qu'est-ce que c'est ? »

- Un verset de la Bible, le livre de Dieu.

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Dieu aime tous les êtres humains.

- Tu en es sûr ?

- Oui, Il l'a prouvé en envoyant Jésus, son Fils bien-aimé, pour délivrer les pécheurs de l'enfer. C'est Lui qui a pris leur condamnation sur la croix, qui est mort à leur place...

- Crois-tu qu'Il m'aime, moi, une femme perdue ?

- Oui, Anna, Jésus t'aime.

- C'est écrit dans le Livre ?

- Lis toi-même : »

« Dieu... à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos fautes, nous a fait revivre avec le Christ. » Éphésiens 2. 4-5

Et encore : « Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi. » Galates 2. 20

Anna a posé beaucoup de questions. Elle avait du mal à croire que Dieu s'intéressait à elle, qu'Il voulait vraiment tout lui pardonner. Mais, pour la première fois, une lueur d'espoir faisait briller ses yeux. Ce même soir, comme la femme pécheresse, elle a entendu la voix du Sauveur :

« Tes péchés sont pardonnés... Va-t'en en paix. » Luc 7. 47-50

Comme le soleil après la pluie, un sourire est né sur son visage et y est resté. Elle apprivoise peu à peu la joie d'être aimée par son Seigneur ; et elle L'aime de tout son cœur. Aujourd'hui elle a régularisé sa situation, elle a eu un deuxième fils ; la vie est encore difficile, car son mari est toujours aussi dur avec elle. Mais elle s'est mise à aimer son mari et ses enfants. Et elle a un message pour les femmes du monde entier :

« Si grandes que soient vos souffrances, si personne ne vous aime, tournez-vous vers Jésus ; lui vous aime, Il vous aidera et vous remplira de joie, comme II l'a fait pour moi. »

« FEMME, DONNE-MOI À BOIRE ! » Jean 4

Jésus attend, seul, assis sur le puits, en plein midi. Une femme de Samarie arrive, sa cruche sur l'épaule. Jésus engage la conversation :

« Donne-moi à boire.
- Comment toi qui es Juif me demandes-tu à boire à moi qui suis une samaritaine ? »

répond-elle étonnée. Elle sait bien qu'elle est d'une race méprisée, d'une religion différente : comment un Juif pourrait-il boire à sa cruche sans se croire souillé ? Et parce qu'elle est une femme, et de plus, de celles qu'on montre du doigt à cause de leur mauvaise vie, comment un homme peut-il lui parler avec tant de respect ? Jésus n'a pas de préjugés, il ne regarde pas les gens de haut, il ne s'arrête pas aux distinctions sociales ou religieuses. Elle vient chercher de l'eau ; il lui parle « d'eau vive », et la conduit à exposer son vrai besoin.

« Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus jamais soif, mais l'eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d'eau jaillissant en vie éternelle.
- Donne-moi de cette eau... »

Jésus connaît la vie triste et honteuse de cette femme, il veut la libérer. Mais avant de boire à la source pure, elle doit confesser son péché.

« Va appeler ton mari et reviens ici.
- Je n'ai pas de mari.
- Tu as dit la vérité. Car tu as eu cinq maris et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari... »

Jésus ne lui adresse aucun reproche ; il connaît la souffrance des échecs successifs, l'angoisse et le chagrin d'une femme en butte au mépris et aux accusations. Elle, pourtant, se soucie de Dieu ; elle attend le Messie promis. Alors Jésus se révèle comme Celui qu'elle attend. Ni sa race, ni son sexe, ni sa conduite ne lui donnaient droit à cette merveilleuse confidence. La Samaritaine prend à la fois conscience de la grandeur de Jésus et de sa grâce envers elle, femme adultère et coupable. Dans sa joie, elle oublie sa cruche et court vers la ville, messagère de paix et d'espérance, pour annoncer à tous la présence de Jésus.

Quel changement dans sa vie ! Et quel tournant dans la vie des femmes à qui le Seigneur veut redonner considération et dignité !

Aujourd'hui, Jésus s'approche de toi, femme de l'un des cinq continents ; Il a fait le plus long chemin pour te rencontrer. Aujourd'hui, tu peux venir vers Lui, quels que soient la couleur de ta peau, ton passé, tes problèmes actuels ; Il ne repousse personne. Il ne condamne pas, mais il met tout en lumière.

Aujourd'hui, ta vie, comme celle de la Samaritaine ou celle d'Anna, sera transformée, si tu confesses ton péché et l'abandonnes et si tu te confies en Jésus Christ le Sauveur, qui accorde le pardon à celui qui croit en lui.

« Si tu confesses de ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu croies dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé. » Romains 10. 9
« Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. » 1 Jean 1. 9

Publié le 20.10.1995


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