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« Vous serez réellement libres. » Jean 8. 36


C'est à Barcelone qu'il reçoit l'éducation formaliste d'un milieu religieux traditionnel. Mais pour lui, les conventions religieuses respirent l'hypocrisie : il rejette en bloc la religion et son carcan ; il s'isole dans la nature et y cherche la paix favorable à la réflexion.

Il entend affirmer sa personnalité en refusant toute contrainte sociale.

La ville l'avait imprégné de sa culture, de ses divertissements, de sa politique ; elle lui était devenue insupportable :

« Le monde me fatiguait ; les hommes et les jours, tout n'était que monotonie ».

Les gens qu'il découvre à la campagne, au contraire, lui paraissent plus vrais ; mais ce n'est encore qu'une illusion. Où assouvir sa soif de vérité ?

Lorsqu'il reçoit sa feuille de route, insoumis, il refuse de porter les armes et c'est souvent au fond du cachot qu'il rêve à la liberté. La folie des hommes et des armes l'ancre dans son idée fixe : fuir. L'obsession d'un monde où les gens seraient meilleurs le pousse toujours en avant.

Pour échapper à l'absurdité, pour se détacher, il mène une vie de marginal, écrit des poèmes sur la liberté, dénonce le conformisme social et s'en prend à Dieu qu'il rend responsable d'un monde aussi violent et méchant.

Bientôt l'explosion d'indignation fait place à la lassitude et au désenchantement : vagabond amaigri, il erre de ponts en places publiques en halls de gare ; il rencontre quelques vies étrangement semblables à la sienne.

Il se lie à une communauté hippie : « J'avais ce que je désirais mais, ligoté par un autre conformisme, j'avais abandonné le combat. » Il s'en va. Pour gagner son pain, il sillonne sa région natale au volant d'un camion délabré, pendant trois ans. Un jour le camion lâche. De nouveau il vit d'expédients, de petites misères.

« Chaque jour je m'effondrais un peu plus. J'étais épuisé, découragé, écœuré. Je n'avais plus envie de rien. Côtoyer les gens ordinaires de la rue, les jeunes qui se vendent pour de la drogue, les arrogants qui brisent les êtres sensibles, ramer dans un monde où les uns sont les esclaves des autres, subir les coups de la vie brutale et cruelle... j'étais profondément marqué.

À 28 ans j'avais une âme de vieux qui a tout vu, tout vécu et n'a rien trouvé. »

Il s'enfonce dans la solitude, il se promène seul, quand il n'y a personne dehors, la nuit. Un jour, à sa grande surprise, ce fut comme si le Seigneur lui disait : « Tu as fait ce que tu as voulu. Je t'ai laissé aller jusqu'au bout pour que tu sois bien convaincu que c'est de moi que tu avais besoin. »

« Tu t'es fatigué par la multitude de tes voies ; mais tu n'as pas dit : C'est en vain !... Qui crains-tu que tu ne te sois pas souvenu de moi ?... Tu as marché dans le chemin de ton cœur. » Ésaïe 57. 10-11, 17

À marcher dans le chemin que l'on a imaginé soi-même, on peut garder toute sa vie l'âme d'un routard, toujours avide de liberté, et pourtant toujours prisonnier.

Un jour une autre voix s'est imposée à notre ami : Alors qu'il parlait sans y croire d'un ailleurs peuplé de liberté, de réincarnation, de zen, une interlocutrice lui parla de Dieu et de son appel pressant. Il écoutait, d'abord distrait, puis subjugué par le Christ.

« Peu à peu les écailles tombèrent de mes yeux. Je reçus le Seigneur comme mon Sauveur. Un dur combat se livra en moi. Finalement le Seigneur gagna la bataille. Il rompit mes liens ; il me délivra de toutes mes angoisses et me remplit de sa paix. »

Quelqu'un est-il épris de liberté et de vérité ? Alors c'est vous que Christ appelle. L'avez-vous pris au sérieux ? Il ne vous oblige pas, il vous offre simplement de faire route à vos côtés. Il vous enseignera un autre chemin, où il marchera devant vous, son chemin, celui de la vraie liberté, de la liberté intérieure.

Inutile de rejeter les contraintes extérieures. Les barreaux de votre prison ne sont ni les tabous, l'ordre social, ni les autres, c'est avant tout le péché dans votre cœur : l'homme est esclave du péché, vaincu par lui. Jésus Christ vous libérera définitivement. Venez à lui en consultant le vrai Guide, la Bible, la Parole de Dieu. Elle n'est pas un code moral, une convention religieuse, elle est la vérité, et c'est une Personne que vous y trouverez à chaque page :

« La vérité vous affranchira. » Jean 8. 32
« Si donc LE FILS vous affranchit, vous serez réellement LIBRES. » Jean 8. 36
« CHRIST nous a placé dans la liberté en nous affranchissant. » Galates 5. 1

C'est dans la personne de son propre FILS que Dieu s'est manifesté, en JÉSUS, le CHRIST. Sa venue sur la terre, dans l'humilité, ne devait rien aux méthodes publicitaires modernes ; elle n'a pas été l'intervention fulgurante d'un héros. Tout au contraire il a vécu dans l'abaissement. Il n'y avait « aucune apparence en lui pour nous le faire désirer. » Ésaïe 53. 2 Il est entré dans les limites de la condition humaine pour se faire le prochain de tous : pêcheurs, prostituées, collecteurs d'impôts, malades, exclus, théologiens, hauts fonctionnaires.

Il a lavé les pieds de ses disciples ; au milieu d'un peuple d'égoïstes, il était le modèle du don de soi, il introduisait la grâce qui console et pardonne. À chacun, dans sa nécessité particulière, il tend une main secourable, aujourd'hui comme autrefois :

« Jésus a passé de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance. » Actes 10. 38

Quel réconfort d'avoir si proche de nous quelqu’un qui nous comprend aussi bien ! Mais pour nous libérer totalement il faut encore plus, il faut que nos péchés soient ôtés : dans ce but il accomplit ce que lui seul pouvait faire. Pour les expier, il est allé jusqu'à la mort la plus honteuse, comme un esclave volontaire, cloué sur une croix. Le Juste a donné sa vie « en rançon pour TOUS » 1 Timothée 2. 6, pour les injustes. C'était le prix nécessaire pour que ceux-là soient entièrement délivrés du péché et de sa servitude.

Par son sacrifice, le Christ peut vous délier et vous donner une liberté que vous n'imaginez même pas. Voulez-vous vraiment cette liberté ? Recevez-vous Jésus, le Seigneur, comme votre Sauveur personnel ? Croyez-vous en lui ?

« Nous qui avons cru, nous entrons dans le repos. » Hébreux 4. 3

Publié le 20.08.1995


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