Voyez de quel amour le Père nous a fait don...

« Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu. » 1 Jean 3. 1

L'enfant déposé

Un petit paquet avait été mis dans une poubelle par une nuit glaciale. Le matin, très tôt, un homme promène son chien. Celui-ci, averti par son flair, tire sur sa laisse. L'homme s'approche et entend les vagissements du bébé. Très ému, il le porte aussitôt à l'hôpital. Le bébé est sauvé. Mais on recherche la mère ! Quelle détresse cache-t-elle derrière cet abandon ? Est-ce une toute jeune fille, immature, elle-même victime, ne sachant que faire ? Que sera cette jeune vie après ce triste début ?

Il y en a tant, dans nos pays d'Europe, de ces enfants en détresse parce qu'ils n'ont pas de vraie famille ; abandonnés dès la naissance, rejetés, orphelins, abusés, ou en fuite.

Ils sont pris en charge jusqu'à leur majorité par des orphelinats publics ou chrétiens. On les place tantôt dans une famille d'accueil, tantôt dans une autre. Ils gardent au cœur la même interrogation : pourquoi ne suis-je pas comme les autres enfants ? Pourquoi n'ai-je pas été accueilli et aimé ? Car l'enfant a un immense besoin d'amour. Un bébé élevé sans un peu d'affection meurt en bas âge, comme une plante sans soleil.

À Madagascar aussi, il y a quelques années, on trouvait des bébés malades déposés à la décharge publique. Les mères, seules et désespérées, étaient trop pauvres pour s'en occuper. Un couple de croyants s'est mis à les recueillir pour les aider à guérir et à vivre. C'est l'origine de deux orphelinats chrétiens de Tananarive. — Certains sont adoptés par des parents chrétiens, pour leur propre joie et pour la joie des enfants. Ceux-ci apprennent à connaître et à aimer le Seigneur Jésus.

Car c'est lui qui donne la vraie réponse à ces détresses. Lui seul peut comprendre la souffrance du rejet. Lui, « il vint chez soi, et les siens ne l'ont pas reçu. » Jean 1. 11 Sur la terre, il les prenait dans ses bras avec beaucoup de tendresse. Il disait : « Ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'un seul de ces petits périsse. » Matthieu 18. 10, 14 C'est aussi pour eux qu'il a donné sa vie. II a dit encore : « Quiconque reçoit un seul petit enfant... en mon nom me reçoit. » Matthieu 18. 5

Notre Père céleste connaît chaque enfant : « Quand mon père et ma mère m'auraient abandonné, l'Éternel me recueillera. » Psaume 27. 10

Moïse, l'enfant exposé

La Bible parle d'un bébé abandonné aux soins de Dieu seul ! Il naît dans une famille d'esclaves en Égypte. Or le roi a donné un ordre terrible à ses sujets : ils devaient jeter dans le Nil tous les garçons hébreux à leur naissance. Le Pharaon a peur de ce peuple qui devient nombreux et puissant. Amram et Jokebed, parents de ce bébé « divinement beau », ne peuvent pas se résigner à le laisser mourir. Ils le cachent aussi longtemps que possible. Après des prières intenses, ils le posent parmi les roseaux au bord du fleuve, dans un panier étanche, enduit de goudron. Non, ils ne l'abandonnent pas, ils le confient à Dieu. Myriam, la grande sœur, se poste plus loin pour voir ce qui va arriver. Mais quelqu'un d'autre a les yeux sur cet enfant et dirige les circonstances pour le sauver : Dieu a prévu pour lui un grand destin.

La fille du roi, venue au Nil pour se baigner, entend pleurer le bébé. Tout attendrie elle le recueille. Myriam s'approche et demande à la princesse : "Veux-tu que j'aille chercher une nourrice parmi les femmes hébreues ? Elle pourra l'allaiter pour toi". La fille du roi répond : "Va". Myriam court chercher sa mère. La princesse lui dit : "Allaite ce bébé pour moi, je te donnerai ton salaire". C'est ainsi que la maman retrouve son fils, avant qu'il entre au palais du roi. Il y restera jusqu'à l'âge de quarante ans. Après, il deviendra berger pour quarante ans encore. Formé par Dieu, il sera chargé de conduire le peuple de l'esclavage vers la liberté, dans le pays promis par Dieu (Exode 2).

Je suis cet enfant perdu

Certains enfants ne sont pas abandonnés, mais ils "fuguent" loin de la famille. — Encore un exemple tiré de la Bible :

Un père a deux fils. Le plus jeune veut sa liberté : "Père, donne-moi ma part d'héritage". Il s'en va loin et dépense tout. Bientôt il n'a plus rien, il a très faim, et la honte le prend. Tout en gardant des cochons, il réfléchit : « Je vais retourner chez mon père et je lui dirai : Père, j'ai péché contre Dieu et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. » Et il prend le chemin de la maison.

Son père le voit de loin, tout ému, il court à sa rencontre, le serre et l'embrasse. À peine le fils a-t-il demandé pardon, que le père dit : « Apportez des habits, des sandales, une bague ! Cuisinez le veau, mangeons et faisons la fête ! Mon fils qui est là était mort et il est revenu à la vie. Il était perdu et il est retrouvé ! » Luc 15. 24

Même si je connais mes parents, je suis pour Dieu comme un enfant perdu, loin de lui. Je suis sans relation avec Dieu, à cause de rues fautes, comme si j'étais mort. Le seul chemin du bonheur, c'est de revenir vers Celui qui m'attend, les bras grand ouverts, prêt à accueillir celui qui se repent, et à lui donner une très belle place dans sa maison.

« Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés... Le sang de Jésus Christ, son Fils, nous purifie de tout péché. » 1 Jean 1. 9, 7

Es-tu dans une famille heureuse, ou bien abandonné, ou en fuite ? Sois certain que Dieu t'aime personnellement. Viens à lui en disant, comme le fils prodigue : « Père, j'ai péché....», tu auras un Père dans les cieux ; il s'occupera de toi chaque jour et ne te fera jamais défaut.

« À tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu. » Jean 1. 12

Publié le 01.05.2006


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