Moi, je suis la lumière du monde...

« Moi, je suis la lumière du monde : celui qui me suit ne marchera pas dans la nuit, mais il aura la lumière de la vie.» Jean 8. 12

L'aveugle et le chemin

Sur la route de Jérusalem, Jésus et ses disciples passent par Jéricho, suivis d'une grande foule. Un aveugle appelé Bartimée est assis au bord du chemin, c'est un mendiant. Quand il apprend que Jésus arrive, il se met à crier : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! » Beaucoup de gens lui font des reproches et lui disent : "Tais-toi !" Mais l'aveugle crie encore plus fort : « Fils de David, aie pitié de moi ! » Jésus s'arrête : "Appelez-le", dit-il. Les gens appellent l'aveugle, en lui disant :

« Courage ! Lève-toi, il t'appelle ! »

L’aveugle jette son manteau, il se lève d'un bond et il va vers Jésus. Jésus lui demande : "Qu'est-ce que tu veux ? Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?". L’aveugle répond : ''Maître, fais que je voie comme avant !". Jésus lui dit : « Va, ta foi t'a sauvé ! ». Aussitôt l'aveugle voit comme avant et il se met à suivre Jésus sur le chemin.

Tu peux imaginer sa joie ! Mais sais-tu combien de temps Bartimée a pu suivre Celui qui l'a guéri ? Juste quelques jours, car c'était la dernière semaine de Jésus avant sa mort et sa résurrection. Mais peu importe le temps qui te reste pour l'aimer et le servir ! C'est dès aujourd'hui qu'il te faut aller à lui. II veut ouvrir tes yeux, ton cœur, pour que tu le voies par la foi.

Santi, la petite Chinoise

Heureusement que Fong, son grand frère, veille sur elle, car Santi est toute petite et elle est aveugle de naissance ! Fong lui raconte tout ce qu'il voit, mais comment comprendre les couleurs, le sombre et le clair, quand on ne les a jamais vus ? Santi ne peut s'empêcher d'être triste et elle reste assise toute la journée au soleil. Elle aime la chaleur du soleil sur sa peau. Elle sait quand quelqu'un est triste ou joyeux, surtout ceux qu'elle aime, juste en entendant son pas ou en écoutant sa voix. Souvent elle soupire : "Oh, si je pouvais voir, ne serait-ce qu'une fois, les belles choses que tu m'expliques !" Quand Fong est loin, à l'école ou au travail, comme le temps paraît long à la petite fille, dont on n'a pas le temps de s'occuper !

Un jour elle entend une voix étrangère : "Bonjour Santi, une visite pour toi !" La voix est agréable, joyeuse, et Santi se redresse, attentive. La voix douce commence à raconter-une belle histoire, celle de Jésus le Sauveur : comment il est venu sur la terre, pour partager la misère des hommes. Tout d'abord, le petit bébé, couché dans une mangeoire, a grandi agréable à Dieu et aux hommes, rempli de sagesse ; puis, devenu grand, il guérissait les malades, aveugles, sourds, boiteux, lépreux, et bien d'autres encore ! II parlait de son Père et expliquait le chemin du ciel. Santi écoute de toutes ses oreilles la merveilleuse histoire...

- Je reviendrai demain, si tu veux, dit la dame.

- Oui, oui !

Tout l'été elle est revenue, presque chaque jour. Santi a écouté comment Jésus le Sauveur est monté sur la colline pour prendre sur lui toutes les fautes des hommes méchants. Elle comprend qu'il fallait cette mort pour ôter les obstacles et ouvrir le chemin vers Dieu. Santi y réfléchit tout le temps et un jour, elle demande :"Est-ce qu'il est mort aussi pour moi ?"

- Oui, pour tous les enfants et pour tous ceux qui croient en lui.

Quand Fong revient à la maison, à la fin de l'été, il trouve une petite sœur toute joyeuse, qui ne peut pas taire son grand secret : "J'ai passé un été merveilleux ; une dame est venue me raconter l'histoire du Seigneur Jésus. » Et elle raconte, raconte encore tout ce qui remplit son cœur et comment Jésus est son Sauveur, son Seigneur.

Fong réfléchit, il est ému par l'enthousiasme de sa sœur et il sait que, lui aussi, a besoin du Sauveur.

Ma petite Santi, sais-tu que tu as vu quelque chose que je n'ai pas vu... Tu as vu le Sauveur du monde.

Oui, et le Sauveur a illuminé son cœur de la lumière de la vie. Sa vie a maintenant un sens. Elle peut, elle la petite aveugle, être une lumière dans sa famille et montrer le chemin qui conduit à Dieu.

Ce soir-là, Fong regarde vers le ciel sombre, tout piqueté de milliers d'étoiles. Il semble s'en dégager une paix profonde. Il est pénétré du spectacle nocturne et repense intensément aux paroles de sa sœur. Il joint les mains et pleure : "Jésus, merci parce que Santi te connaît. J'aimerais aussi te voir comme elle..."

Et dans le ciel, en ce même moment, "il y a de la joie parmi les anges de Dieu" pour un pécheur qui s'est tourné vers le Sauveur.

On ne voit bien qu'avec le cœur, l'essentiel est invisible pour les yeux...

« Nos regards ne sont pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui sont invisibles ; car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles. » 2 Corinthiens 4. 18
« Jésus, vous ne l'avez pas vu, et pourtant vous l'aimez. Vous ne le voyez pas maintenant et pourtant vous croyez en lui. C'est pourquoi vous êtes remplis d'une très grande joie... » 1 Pierre 1. 8

Nous ne pouvons pas voir tout ce qui concerne le ciel : le Seigneur Jésus, la maison du Père, la cité céleste... Plus tard, nous entrerons dans ce pays magnifique, où il n'y aura ni larmes, ni deuil, ni peine, ni douleur, ni péché. Nous y ressentirons, bien plus que sur la terre, l'amour, la joie, la paix, dans la présence éternelle de notre Sauveur. — Nous serons semblables au Seigneur, « car nous le verrons comme il est. » 1 Jean 3. 3 Comme Job il y a très longtemps, Santi pourrait s'écrier aujourd'hui :

« Moi-même, en personne, je verrai Dieu ; c'est moi qui le verrai de mes yeux, et non un autre. » Job 19. 27

As-tu dans le cœur cette joyeuse certitude, parce que tu t'es tourné vers

« Celui qui nous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. » 1 Pierre 2. 9

Publié le 20.10.2002


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