Le Seigneur... est patient...

« Le Seigneur... est patient envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. » 2 Pierre 3. 9

Trente ans de la patience de Dieu

Gloria Johnson, actuellement infirmière au centre de soins Linn Manor de Marion dans l'Iowa (USA), est née dans un taudis des Philippines. En 1972 elle a rencontré l'aumônier du bateau USS Rathburn, qui lui a donné une Bible en l'engageant à devenir chrétienne. Mais la Bible ne l'intéressait pas ; quelques temps après, elle l'a donnée à son plus jeune frère. Plus tard, elle s'est mariée à un marin américain, a vécu dans plusieurs bases navales, élevé ses trois enfants et, à la retraite de son mari, ils se sont installés dans son lieu d'origine à Anamosa dans l'Iowa.

Le 10 Février 2002, lors d'une réunion d'évangélisation sur la base du texte de Jean 3. 16 : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui, ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle », Gloria s'est confiée en Jésus Christ comme son Sauveur personnel. Son fils a été si impressionné par la transformation de sa vie et sa nouvelle joie, qu'il a voulu lui offrir une Bible. Il lui en a trouvé une chez un bouquiniste. Quelques jours plus tard, comme elle regardait à l'intérieur de la couverture, elle tomba sur l'inscription : Offert à... suivie de son propre nom de jeune fille ! De la part de... le nom inscrit était celui de l'homme qui la lui avait donnée et le nom du bateau. À la ligne suivante, elle avait écrit : Donné à... suivi du nom de son frère, le 21 Décembre 1972. Au dos de la couverture elle a trouvé une photo d'elle-même et de son frère adolescents, la seule photo qu'elle a de sa jeunesse.

Le Seigneur lui a rendu sa Bible quand son cœur a été prêt à apprécier son livre merveilleux. Il a patienté trente ans pour Gloria. Depuis combien d'années t'attend-il ?

Elle attendait...
« Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs. » Hébreux 4. 7

Toi qui entends la voix de Dieu par ces lignes, ne reste pas sourd à ses appels !

Josy avait entendu parler de Dieu dès son jeune âge, dans sa famille et au catéchisme ; avec insouciance, elle avait dit : plus tard ! Puis études et travail, mari et enfants, sont venus occuper ses journées : submergée, elle a encore dit : plus tard ! Ensuite, maladies, épreuves et deuil ont endolori son cœur. Mais, un jour à l'hôpital, où elle se sentait abandonnée de tous, où la souffrance ne lui laissait qu'un faible répit, elle a entendu un groupe qui chantait dans le couloir :

Jésus est là qui t'appelle :

Il ne veut que ton bonheur.

Réponds à sa voix fidèle,

Car il est le Dieu Sauveur.

Viens à lui, viens à lui !

Viens à Jésus aujourd'hui.

Et sa vie lui est revenue en mémoire, avec ses échecs, ses incertitudes, et son grand oubli de Dieu. Elle a eu l'impression désagréable qu'elle avait manqué son but, qu'elle avait couru après des chimères, prise dans l'étau des occupations quotidiennes, jusqu'à ne plus penser qu'a l'immédiat... Quelle détresse ! Devant elle un gouffre sans fond ; derrière ? une vie de grisaille, sans joie ni paix. Les voix continuaient de chanter :

Ah ! pourquoi le faire attendre ?

Depuis trop longtemps déjà

Tu refuses de l'entendre ;

Ne tarde plus! Il est là.

Il est là, t'offrant sa grâce.

Un pardon immérité,

La paix, qui jamais ne passe,

Le ciel, la félicité.

Viens à lui, viens à lui !

Viens à Jésus aujourd'hui.

Qu'attends-tu encore pour venir à moi ? Des sanglots, comme une lame de fond, l'ont submergée : « Ô mon Dieu, je viens, je viens ! Pardonne-moi d'avoir attendu si longtemps. » Les larmes de repentance qui emportaient toute détresse, coulaient doucement sur son visage, un visage rayonnant, paisible.

Josy a dit : « S'il y a une chose que je regrette beaucoup, c'est de n'avoir pas cru au Seigneur Jésus dans ma jeunesse, de ne lui avoir donné que les restes de ma vie. Je voudrais dire aux enfants et aux jeunes de ne pas attendre. Attendre, c'est perdre son temps. Attendre, c'est faire souffrir son cœur aimant. Attendre, c'est très dangereux, car sais-tu combien le Seigneur te donne de mois et d'années ? Attendre, c'est prendre le risque d'entendre un jour sa voix dire : « Trop tard ! Je ne te connais pas. Reste dehors, avec ceux qui m'ont tourné le dos ! »

Comme au jour de Noé, quand pendant si longtemps l'arche se construisait, « la patience de Dieu attend. » 1 Pierre 3. 20

« Méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longue attente, ne connaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? » Romains 2. 4

Le Pharaon, roi d'Égypte, a laissé passer le temps (Jérémie 46. 17) ! Dieu lui a donné du temps pour se repentir, il lui a envoyé des signes miraculeux et de puissants messagers, Moïse et Aaron. Mais ce roi orgueilleux s'est endurci et n'a pas voulu écouter ! Il est mort dans ses péchés, à jamais loin de Dieu.

Dieu entend, Dieu répond

« Maman, attends que je te dise ce qui s'est passé aujourd'hui », s'écrie la petite fille en courant à la rencontre de sa mère qui rentre d'une longue journée de travail. La mère écoute quelques phrases et dit : « Attends un peu, je dois préparer le repas. » Pendant le repas le téléphone sonne, puis les histoires des autres membres de la famille sont plus fortes que celles de la fillette. Elle essaie encore une fois après que la cuisine est nettoyée, mais son frère a des questions au sujet de ses devoirs, et c'est le moment d'aller au lit. Quand la mère se penche au-dessus d'elle pour lui dire bonne nuit, l'enfant demande : « Maman, m'aimes-tu vraiment, même si tu n'as pas le temps de m'écouter ? » Les hommes, même les parents, sont souvent trop occupés pour écouter vraiment, mais notre Dieu est celui qui écoute la prière des siens (Psaume 65), il entend aussi tous les cris de douleur.

« Bienheureux tous ceux qui s'attendent à lui... À la voix de ton cri, il usera richement de grâce envers toi ; aussitôt qu'il l'entendra, il te répondra. » Ésaïe 30. 19

Publié le 20.07.2002


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