Il est venu et a annoncé la bonne nouvelle de la paix

« Il est venu et a annoncé la bonne nouvelle de la paix. » Éphésiens 2. 17

LE CADEAU DU VAGABOND

Toute la famille a fait halte dans un restaurant d'autoroute. Franck a très faim et Denis, le petit frère, a besoin d'être changé. Denis boit quelques gorgées de lait quand, soudain, il crie : « Là, là ! » en agitant ses menottes en direction de la sortie.

Intrigués, les parents se retournent et que voient-ils, assis près de la porte ? Un pauvre vieux, sale, déguenillé, non rasé. Lui aussi regarde du côté de Denis et murmure : « Holà, petit ! » Denis se trémousse de joie.

— Bon, ça suffit, dit le père contrarié, je vais payer... Retourne à l'auto avec les enfants.

La mère prend Denis sur un bras et tire Franck par la main. Quand ils passent près du vagabond, Denis se penche soudain vers l'homme et bascule... Alors le vieux se lève d'un bond et le saisit au vol. Il le serre contre sa poitrine et Denis appuie affectueusement sa petite tête contre la joue barbue.

— Merci, ô merci pour le beau cadeau que vous m'avez fait, à moi, le vieux vagabond, s'écrie l'homme, les yeux pleins de larmes.

La jeune maman, toute pâle et tremblante, se précipite vers l'auto avec ses deux enfants, comme si elle voulait les sauver d'un danger ! Quand son mari revient, il la trouve en larmes.

— Qu'as-tu ? Que s'est-il passé ?

— Le vieux...

— Il vous a touchés ?

— Non, il a évité un accident et m'a fait un sermon.

— Un sermon ?

— Oui, ou plutôt Dieu m'a fait un sermon par son moyen. Et elle lui raconte ce qui est arrivé. Son mari la regarde, interloqué : « Où est le sermon là-dedans ? »

— Nous sommes allés au service religieux, nous avons chanté des cantiques sur le don magnifique de Dieu et, aujourd'hui, pas un seul instant, je n'aurais voulu prêter Denis à ce malheureux. Et pourtant, pour la première fois, j'ai pensé au grand amour de Dieu qui a laissé son Fils, Jésus Christ, dans les mains sales des pécheurs ; il SAVAIT qu'ils allaient lui cracher au visage, le frapper, le crucifier... Et nous, nous ne pensions qu'à nous ! Nous aurions pu lui offrir une tasse de café à ce pauvre homme et même quelque chose à manger ! Nous aurions pu aussi lui dire quelques mots de la part de Dieu. Oh, quelle sorte de chrétiens sommes-nous donc !

Le Seigneur Jésus savait, lui aussi, qu'il serait tout couvert de mépris et d'insultes, qu'il serait incompris, trahi, renié, bafoué, fouetté, accusé à tort, objet de haine et de mensonge, homme de douleurs, en butte à la violence des hommes déchaînés, couronné d'épines, exposé à la méchanceté de soldats brutaux, offert en spectacle à la populace. Il le savait et pourtant il a dit : « Voici, je viens ».

Il s'est abaissé jusqu'à la mort. Il a porté sa croix. À Golgotha, avant de porter le fardeau si pesant de nos péchés, il a dit, dans son amour : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font ».

Il savait qu'il serait « l'agneau de Dieu qui ôte le péché du monde », abandonné de Dieu, plongé dans un abîme insondable de souffrance morale, pendant les trois heures les plus longues et les plus noires de l'histoire du monde. Pourquoi a-t-il subi un tel châtiment ? Parce qu'il s'est chargé de nos péchés, les miens et les tiens. « Le Fils de Dieu m'a aimé et s'est livré lui-même pour moi. » Mais à la fin de cette terrible épreuve, il a jeté un cri de triomphe : « C'est accompli ». L'œuvre était parfaite.

NOËL, OU LE DON DE DIEU

Un jour il a quitté le ciel si beau, si pur, pour descendre sur notre terre polluée par le péché. Il a pris la forme d'un homme. Il est né dans la famille du charpentier Joseph, du village méprisé de Nazareth, en Israël. (Matthieu 1 ; Luc 1 et 2)

Quel bouleversement dans le pays à l'arrivée de l'ordre de l'empereur romain : chacun devait aller se faire inscrire dans la ville d'origine de sa famille. Joseph et Marie descendaient tous les deux du roi David, de la ville de Bethléhem, à cent trente kilomètres au sud. Au moins cinq jours de route ! Et pourtant il fallait obéir. Marie attendait un enfant, par la puissance du Saint Esprit. Tout en faisant ce voyage fatigant, elle se demandait quel serait cet enfant. Quelques mois avant, l'ange, venu annoncer sa naissance, l'avait appelé « le Fils de Dieu » et avait dit à Joseph : « Tu appelleras son nom Jésus (Dieu Sauveur). Car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». Était-ce Celui que Dieu avait promis à l'homme dès le jardin d'Éden, puis à Abraham ? le Messie des Juifs ?

Joseph et Marie sont arrivés en vue de Bethléhem, avec la foule des voyageurs. Comme il tardait à Marie de se reposer ! La naissance était proche ! Il fallait vite chercher une chambre... Mais partout où Joseph s'adressait, on lui répondait : « Pas de place ! » Où aller ? Sous l'auberge était l'étable, et là, dans la paille, Jésus, le Fils de Dieu, est venu au monde ! Bien tendrement, Marie l'a enveloppé de langes et l'a couché dans le plus simple des berceaux, une crèche, la mangeoire des animaux. Cette nuit-là, le plus grand des miracles venait d'avoir lieu.

Cette même nuit, sur les collines de Bethléhem, des bergers gardaient leurs troupeaux. Soudain, au milieu de la nuit, une éblouissante lumière a resplendi et un ange est apparu aux bergers effrayés :

« N'ayez pas peur, leur dit-il, car je vous annonce un grand sujet de joie. Un Sauveur vous est né, aujourd'hui, dans la ville de David. C'est le Christ, le Seigneur. »

Et pendant qu'il leur parle du bébé couché dans la crèche, tout à coup, le ciel se remplit d'anges qui célèbrent les louanges de Dieu. Quelle merveilleuse nouvelle ! Allons vite voir ce roi que nous attendions, se disent-ils. Ils n'avaient rien à offrir à l'enfant divin, mais ils ont raconté aux parents le message de l'ange : ils étaient émerveillés et remerciaient Dieu d'avoir envoyé le Seigneur Jésus pour être leur Sauveur. Ce bébé était semblable à tous les bébés, et pourtant très différent aussi, parce qu'il était parfait, sans péché : en grandissant, il n'a jamais rien dit, ni même pensé ou fait, de mal.

Pourquoi est-il venu ? Tu sais certainement que l'homme est pécheur. Et le péché l'a séparé de Dieu pour toujours. Parce que je suis pécheur, je ne peux m'approcher de Dieu. Je ne peux pas non plus enlever mes péchés. C'est pourquoi Dieu a donné un Sauveur, qui a porté lui-même la punition de mes péchés. C'est le plus beau cadeau que Dieu ait fait à l'homme, le don que Noël rappelle. Dans ton cœur y a-t-il de la place pour Jésus, le Sauveur ? Lui as-tu déjà demandé de pardonner tes péchés ? Il veut te faire cadeau aussi de la vie éternelle.

« CAR DIEU A TANT AIMÉ LE MONDE QU'IL A DONNÉ SON FILS UNIQUE AFIN QUE QUICONQUE CROIT EN LUI, NE PÉRISSE PAS, MAIS QU'IL AIT LA VIE ÉTERNELLE. » Jean 3. 16

Comme les bergers qui ont raconté cette bonne nouvelle à ceux qu'ils rencontraient, toi aussi tu peux la partager avec tes amis.

Jésus n'est plus dans la crèche, il n'est plus sur la croix ni dans la tombe. Où est-il ? II est ressuscité, il est monté au ciel, accueilli par Dieu lui-même. Il s'apprête à revenir BIENTÔT pour chercher ceux qui l'ont reçu et qui l'aiment.

Publié le 20.10.1993


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