Que celui qui a soif vienne

« Que celui qui a soif vienne. » Apocalypse 22. 17
Mets-toi à genoux et bois !

Quelle soif ! C'était la fin de la journée ; j'avais beaucoup travaillé et transpiré ; j'étais sale ; mais surtout le gosier me brûlait et je soupirais après un verre d'eau !

Dans le hall d'entrée de l'hôtel, où une chambre m'était réservée, se trouvait une petite fontaine. Je m'y suis précipité, mais j'ai eu beau la regarder de tous les côtés, impossible d'en comprendre le mécanisme : pas le moindre robinet ou bouton-poussoir à actionner pour faire couler l'eau ! Fatigué de chercher en vain, j'ai demandé au portier : « Pouvez-vous m'expliquer comment fonctionne cette fontaine ? » « C'est écrit au-dessus », répondit l'homme sans lever les yeux. J'avais vraiment très soif ! Aussi y suis-je retourné et j'ai lu l'écriteau, qui portait ces seuls mots : Mets-toi à genoux et bois ! J'étais assoiffé à côté d'une fontaine qui ne donnait pas d'eau !

Mais après tout, si je suivais simplement les indications de la pancarte, ai-je pensé ! Alors je me suis mis à genoux, et aussitôt s'est mise à couler une eau fraîche et désaltérante. J'y ai bu à longs traits. Quel délice ! Après avoir étanché ma soif, j'ai observé attentivement la fontaine et j'ai découvert son « œil électronique » : dès que quelqu'un s'agenouillait sur le sol, « l'œil » l'enregistrait et l'eau coulait.

Il existe une autre fontaine merveilleuse où chacun peut boire : c'est la fontaine de l'eau de la vie. Beaucoup ne veulent pas s'y désaltérer : certains n'ont pas soif et d'autres disent qu'ils n'en comprennent pas le mode d'emploi ! Pourtant rien de plus simple ! Pour cette fontaine, comme pour l'autre, une seule chose à faire : se mettre à genoux et boire.

« CELUI QUI BOIRA DE L'EAU QUE JE LUI DONNERAI, MOI, dit Jésus, N'AURA PLUS SOIF À JAMAIS ; MAIS L'EAU QUE JE LUI DONNERAI SERA EN LUI UNE FONTAINE JAILLISSANT EN VIE ÉTERNELLE. » Jean 4. 14
C'était à Sichar en Samarie,

sous le soleil brûlant de midi. Une femme, sa cruche sur l'épaule, marchait sur la route poussiéreuse en direction du puits. Accablée d'une moralité douteuse, elle fuyait ses concitoyens.

De loin, elle aperçoit un homme assis au bord du puits ; qu'il semble fatigué ! C'est un Juif : elle le reconnaît à ses vêtements et à ses traits ! Que vient-il faire ici ? En général, les Juifs évitent la traversée de la Samarie et tout contact avec ses habitants ! Son étonnement grandit quand, malgré leurs différences sociales et religieuses, l'étranger lui demande à boire, à elle, une femme, une Samaritaine. Il a éveillé sa curiosité en parlant de l'eau vive : pourrait-elle éviter de sortir chaque jour pour la corvée d'eau ? « Donne-moi cette eau », dit-elle. Mais surtout, qui pourrait étancher la soif profonde de son âme ?

« Va, appelle ton mari et viens ici » est la réponse déconcertante. Son mari ? Elle n'en a pas ! Elle sait bien que sa conduite laisse à désirer. Mais Jésus ne lui fait pas de reproche quand il lui montre qu'il connaît toutes les expériences douloureuses de sa vie. Pourtant s'il est impossible de recevoir l'eau vive sans que les péchés soient effacés, Dieu vient à la rencontre de celui qui le cherche de tout son cœur. Cette femme en était sûre, le Messie pourrait panser les plaies de son cœur.

« Je le suis, moi qui te parle ». Jésus révèle sa véritable identité à cette femme samaritaine et ses paroles ont fait chanter son cœur d'espérance. Elle a trouvé le Messie, le Christ, le Fils de Dieu. Elle lui a confessé son péché et il lui a donné l'eau vive de la purification et du pardon. Quelle libération pour la femme pécheresse et méprisable. Elle en oublie sa cruche vide au bord du puits, elle court vers la ville, elle n'a plus peur des autres, elle devient un témoin : « Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait : n'est-il pas le Christ ? » Tous se précipitent vers Jésus, et après l'avoir entendu, ils attestent à leur tour :

« Celui-ci est véritablement LE SAUVEUR DU MONDE ».

Comme lorsqu'il était sur la terre, Jésus crie encore à tous ceux qui ont soif de pardon, de vie propre, de paix et de bonheur :

« SI QUELQU'UN A SOIF, QU'IL VIENNE À MOI ET QU'IL BOIVE... CELUI QUI CROIT EN MOI, N'AURA JAMAIS SOIF. » Jean 7. 37-38 et 6. 35
D'où viens-tu et où vas-tu ?

Épuisée par sa longue fuite vers l'Égypte, son pays natal, dans la chaleur torride, Agar est remplie d'amertume. Lasse d'être maltraitée et insultée par Sara sa maîtresse, elle s'est enfuie. Pourtant elle a été heureuse dans la maison d'Abraham, jusqu'au jour où Sara l'a donnée à son mari (selon la coutume de l'époque) pour porter l'héritier tant attendu qu'elle-même ne pouvait pas avoir. Maintenant Agar est enceinte, mais révoltée par les humiliations subies, elle s'est sauvée sur la piste du désert. Elle est arrivée à un point d'eau où elle a trouvé fraîcheur et repos mais non l'apaisement de son cœur !

Au milieu de sa détresse, elle entend une voix qui l'appelle par son nom : « Agar... d'où viens-tu et où vas-tu ? » Genèse 16. 8 C'est le Seigneur, qui veut libérer la pauvre étrangère de toutes ses craintes. Le chemin de la délivrance c'est celui qui la ramènera, humble et repentante, au campement d'Abraham et de Sara. Dieu lui annonce alors toutes les bénédictions dont il comblera son enfant. Deux mille ans avant la Samaritaine, Agar, illuminée de joie, s'écrie : « Tu es le Dieu qui te révèles ! » Celui qui vit et qui me voit. Ce fut le nom de cette source depuis cette magnifique expérience.

Jésus Christ te pose aujourd'hui la même question : D'OÙ VIENS-TU, enfant du XXe siècle, toi qui as subi des injustices, qui es incompris, toi qui ne cherches qu'à détruire et te venger. Sous prétexte de préserver ta liberté, tu fuis... Fugues loin des responsabilités ou des contraintes, fuite dans la maladie, la drogue ou le suicide. La fuite est toujours la route de l'amertume et du désespoir.

La vraie solution c'est de reconnaître, comme Agar : « je fuis »... je me suis trompé, je suis coupable et je demande pardon.

OÙ VAS-TU ? Agar ne le savait pas. Toi, le sais-tu ? Dieu te voit dans ta solitude angoissée, Il sait tout de toi et veut se faire connaître, LUI, LA SOURCE DES EAUX VIVES. Jérémie 2. 13 Comme à la servante en fuite, Dieu te dit :

RETOURNE au Seigneur,

HUMILIE-TOI sous sa main.

ABANDONNE ton péché, VIENS à ton Sauveur.

À genoux devant la croix où il est mort pour toi, tu seras désaltéré par les eaux pures, douces et fraîches de son amour.

« QUE CELUI QUI A SOIF VIENNE ; QUE CELUI QUI VEUT PRENNE GRATUITEMENT DE L'EAU DE LA VIE. » Apocalypse 22. 17

Publié le 20.02.1992


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