Enfants, gardez-vous des idoles

« Enfants, gardez-vous des idoles. » 1 Jean 5. 21
L'idole de Meng

Meng-Ta-Sao vivait dans un village de Mongolie. Elle avait hérité de son père la statue d'un horrible démon qui inspirait une crainte superstitieuse à tous les habitants de la région. De la taille d'un homme, avec un visage grimaçant et un gros ventre, cette idole en terre cuite, recouverte d'un vernis brun, était creuse. Dans son dos, une ouverture soigneusement cachée donnait accès à l'intérieur.

Meng, veuve et sans enfants, était riche. Quand on annonçait l'arrivée d'une bande de pillards, ce qui n'était pas rare, elle cachait vite tous ses bijoux dans le ventre de la statue et s'enfuyait dans la montagne, avec les autres villageois. Elle laissait même sa porte entrouverte pour que la vue de l'affreuse idole effraie les brigands et les décourage d'entrer.

Cette méthode réussit plusieurs fois. Finalement arrivèrent de Sibérie « les diables à barbe rouge ». Comme d'habitude, Meng cacha ses richesses et s'enfuit. Mais à son retour, elle trouva sa chère statue en miettes et tous ses trésors disparus ! Folle de rage, elle se mit à piétiner les débris et à crier : « Tu n'es pas un dieu, tu n'as même pas pu te protéger toi-même ! »

Dans un village voisin habitaient plusieurs familles de fermiers chrétiens. Les travaux des champs terminés, certains vendaient des Bibles de porte à porte et organisaient, quand c'était possible, des réunions dans les maisons pour annoncer l'évangile. Meng, curieuse, essayait d'écouter de loin mais elle trouvait anormal que de simples paysans, sans qualification, viennent parler d'un Dieu invisible, qui aime tous les hommes. Ce Dieu avait un fils, disaient-ils, qui avait vécu sur la terre comme un homme, en guérissant les malades et en chassant les démons, qu'on avait mis à mort et cloué sur une croix, mais qui était ressuscité et aujourd'hui vivant dans son royaume. Meng entendit que c'était une chose très mauvaise d'adorer une idole et, de plus, qu'elle avait commis bien d'autres péchés. Peu à peu elle comprenait que ce Dieu, si bon pourtant, ne pouvait pas la recevoir dans cet état, comme si elle avait voulu se présenter devant le roi avec une robe toute tachée ! Mais heureusement le sang du fils de Dieu, qui avait coulé à la croix, pouvait effacer toutes ces taches, la blanchir, à condition qu'elle le veuille, bien sûr !

Meng resta méfiante longtemps, mais sans se lasser les chrétiens lui rendirent visite : la femme écouta de mieux en mieux jusqu'au jour où le message gagna sa conscience et son cœur et où elle s'écria :

« JÉSUS, IL EST MON SAUVEUR ! »

Comme les Grecs de Thessalonique, Meng s'est tournée « des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son fils, Jésus, qui nous délivre de la colère qui vient. » 1 Thessaloniciens 1. 9-10

Le Dagon renversé et brisé

Les guerriers d'Israël avaient été vaincus par les Philistins. Dieu avait permis cette défaite pour que tous ceux qui l'avaient oublié reviennent vers lui.

Dieu nous fait passer par l'épreuve (maladies, accidents, projets contrariés...) pour que nous pensions à lui et que nous comptions sur lui.

Plus grave que la mort de 30 000 soldats a été la prise de l'arche de Dieu par l'ennemi. (C'était un coffre de bois, recouvert d'or, qui renfermait, entre autres, la loi.) L'arche symbolisait la présence de Dieu. Le peuple avait perdu la crainte de Dieu et pris l'arche comme un talisman dans la bataille.

J'ai une Bible ; je me dis chrétien ; je ne suis pas pour autant à l'abri du jugement de Dieu. Je ne suis sauvé, délivré de la puissance du diable, que si j'ai cru ce que Dieu me dit dans sa Parole, et que j'ai obéi.

Que font les Philistins ? Ils emportent l'arche dans le temple de Dagon, leur idole, une statue au buste d'homme et à queue de poisson. Le lendemain, Dagon gît par terre devant l'arche. Ils le remettent en place. Le matin suivant, l'idole est de nouveau par terre devant l'arche, il n'en reste que le corps ; la tête et les mains brisées sont sur le seuil du temple !

Dieu met en évidence l'incapacité totale d'un faux dieu à se sauver lui-même. « Hors moi, il n'y a pas de Dieu, de Dieu juste et Sauveur... TOURNEZ-VOUS VERS MOI ET SOYEZ SAUVÉS. » Ésaïe 45

Jusqu'à ce que l'arche soit renvoyée en Israël, Dieu envoie des jugements sur les Philistins, à tel point qu'ils ne peuvent plus supporter sa présence.

« VOUS NE VOUS FEREZ PAS D'IDOLES » est le deuxième commandement. Lévitique 26. 1 Dieu a prévenu son peuple : « JE DÉTRUIRAI AUSSI LES IDOLES. » Ézéchiel 30. 13

Qu'est-ce qu'une idole ?

C'est la représentation par l'image ou la sculpture d'une personne ou d'un animal, qu'on dit être un dieu et dont on fait un objet d'adoration. Statue de bois, de pierre, d'argent, d'or... elles sont toutes semblables :

« Ouvrage de mains d'hommes,
elles ont une bouche et ne parlent pas ; elles ont des yeux et ne voient pas elles ont des oreilles et n'entendent pas ; elles ont un nez et ne sentent pas ; elles ont des mains et ne touchent pas ; des pieds et ne marchent pas ; ceux qui les ont faites, tous ceux qui se confient en elles, sont comme elles » Psaume 115 (« stupides » Jérémie 10. 14).

L'homme a toujours eu besoin d'un dieu qu'il puisse voir, toucher, et qui soit à sa mesure. Aussi s'est-il fait des images taillées. Au fil des siècles et chez tous les peuples a existé ce culte des idoles, même en Israël, qui avait eu pourtant la connaissance du seul vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre, et malgré les avertissements de ses prophètes. Ésaïe par exemple (44. 9-22) décrit la folie de l'homme qui avec un bout de bois se chauffe et cuit son pain, et avec l'autre bout se fait un dieu devant qui il se prosterne.

Au début du christianisme, les chrétiens sont exhortés à éviter tout compromis avec l'idolâtrie, et, en particulier, à ne pas manger de viandes provenant des sacrifices offerts aux idoles. (Actes 15. 29)

C'est offenser Dieu que vénérer l'une de ses créatures et la prier, alors que Jésus Christ est notre unique médiateur. (1 Timothée 2. 5)

ATTENTION, dit l'apôtre Paul en 1 Corinthiens 10. 19, une idole n'est rien, mais derrière l'idole se cachent les démons. Un culte rendu à une statue est en réalité offert aux démons.


— Oh, mais je ne suis pas un païen, je n'adore pas de statue, diras-tu !

— Est-ce que la fille ou le garçon civilisé, au XXe siècle, sont moins idolâtres que le Grec ou la Romaine de l'Antiquité ? Les dieux que tu sers peuvent avoir d'autres noms : ne parle-t-on pas des idoles de la chanson ou des dieux du stade ? Et que dire de l'amour de l'argent (Matthieu 6. 24 - Luc 16. 13), ou de la recherche du plaisir (Colossiens 3. 5-6), ou du désir de puissance, ou de l'amour de soi-même... Une idole, c'est tout ce qui remplit le cœur et y prend la place de Dieu.


Comment ne pas être idolâtre ? (1 Corinthiens 10. 17) En aimant Dieu de tout son cœur, ce Dieu merveilleux et unique QUI NOUS AIMA LE PREMIER ET ENVOYA SON FILS POUR ÊTRE LA PROPITIATION POUR NOS PÉCHÉS. (1 Jean 4. 10 et 19)

Publié le 20.09.1990


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