Je vous donnerai un cœur nouveau...

« Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau. » Ézéchiel 36. 26
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Devant une des galeries d'art de la capitale, Dora et sa maman s'étaient arrêtées. La fillette contemplait une très belle peinture représentant le visage du Christ couronné d'épines. Levant un regard expressif vers sa mère, elle s'était écriée d'une voix anxieuse : « Dis maman, pourquoi notre Sauveur a-t-il porté une couronne d'épines ? » À ce moment précis passait par là le Docteur Hennig, médecin très connu. Il se hâtait, car, comme chaque matin, de nombreux malades réclamaient ses soins. La question de la fillette l'atteignit en plein cœur, mais il ne s'arrêta pas pour écouter la réponse.

Tout au long de la journée, la question revenait à son esprit, obsédante. Plus il essayait de la chasser, plus elle le préoccupait. De visite en visite, les souffrances physiques et morales qu'il rencontrait lui semblaient particulièrement tristes. Qu'y pouvait la médecine ? Si peu de chose ! Quand il rentra chez lui, des pensées lugubres le poursuivaient et toujours la même question, jusque dans son sommeil !

Le lendemain, il s'arrêta comme malgré lui devant le magasin de tableaux pour contempler ce portrait si connu, à l'expression de tristesse infinie. Il regarda si longuement qu'il lui sembla que les longues épines acérées tournaient leurs pointes contre lui. Il se détourna vite et se promit de ne plus y penser. Mais dans les jours suivants il revit souvent le doux visage de la petite fille quand elle posait sa question. Elle avait dit : « Notre Sauveur », comme si Jésus Christ n'était venu ici-bas que pour elle et sa mère ! Était-il son Sauveur à lui aussi ? Non ! Jésus de Nazareth était un grand homme, un médecin plein de bonté, un modèle de dévouement. Les hommes l'avaient bien mal récompensé... Au fil des jours, le Docteur désirait vraiment comprendre.

C'est alors qu'éclata parmi les enfants une très forte épidémie et le pauvre médecin courait du matin au soir de l'un à l'autre. Une nuit qu'il se préparait à aller au lit après une épuisante journée de travail, une jeune femme angoissée le supplia de venir au chevet de son enfant mourante. En examinant la fillette inanimée, victime de la terrible maladie, il pensa avec impuissance que même le transport à l'hôpital était inutile. Soudain la petite fille ouvrit les yeux, et son visage s'illumina comme d'une vision céleste et elle retomba inerte. Le Dr Hennig venait de reconnaître Dora, et elle allait mourir ! Sur le chemin du retour, le cœur lourd, il se surprend à prier : « Ô Dieu du ciel, si tu existes, conserve-moi cette enfant, je t'en prie ! »

Le lendemain, comme il lui tarde d'aller voir sa petite malade ! Est-elle encore là ? Il s'avance dans la chambre... C'est incroyable ! Plus trace de fièvre ! Toute faible encore, Dora repose tranquillement dans son lit. « Comment te sens-tu aujourd'hui ? demande-t-il. As-tu encore mal ?

— Je me sens comme un oiseau, toute légère et libre pour m'envoler vers le ciel.

— Aimerais-tu y aller ?

— C'est si beau au ciel, je voudrais être près de Jésus, il aime tellement les enfants.

— Comment sais-tu que Jésus t'aime ?

— C'est écrit dans la Bible. Il est dit que Jésus est mort pour nos péchés sur la croix. C'est aussi pour moi que le Sauveur a porté sa couronne d'épines. »

La voilà, la réponse à sa question ! « Pour nos péchés ». Un épais nuage s'est déchiré dans le cœur du docteur.

« — Mais toi, petite Dora, tu n'as pas péché.

— Oh si ! soupire-t-elle, j'ai souvent désobéi, je me suis fâchée, j'ai aussi menti... Mais le Sauveur m'a tout pardonné et il m'a donné un cœur nouveau, alors je peux maintenant aller avec lui au ciel.

— Tu en es sûre ?

— Oh oui ! C'est écrit dans la Bible ! Écoute : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle. »

« Quiconque »... tous ceux qui croient en lui ! Comme elle est simple cette réponse ! « Si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux ». Tremblant, le docteur saisit les mains de la fillette : « Ne veux-tu pas m'apprendre comment je peux aller moi aussi près de Jésus ?

— Oh, dit Dora tristement, je voudrais bien aller contempler la couronne de gloire que le Sauveur porte au ciel. Mais je peux lui demander la permission de rester un peu sur la terre pour vous parler de lui. »

Aussitôt elle ferma les yeux et joignit les mains. Le Dr Hennig comprit qu'il y a un Dieu vivant qui guide les siens dans toutes les circonstances de leur vie. Et il pria lui aussi : « Conserve-moi cette enfant jusqu'à ce que je t'ai trouvé ! »

Pour un temps, la petite fille guérit et le docteur comprit qu'il était esclave de ses péchés et désira vivement connaître le Rédempteur. Dora lui montra comment déposer ses péchés au pied du Sauveur qui pour lui aussi avait porté la couronne d'épines.

Liberté, égalité, fraternité ?

Bien avant 1789, Dieu a donné un contenu à ces trois mots :

Liberté ? « Dieu a envoyé son Fils… afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi… de sorte que tu n'es plus esclave mais fils. » Galates 4. 4

« Christ nous a placés dans la liberté en nous affranchissant... sur le principe de la foi... la foi opérante par l'amour. » Galates 5. 1-6

La liberté n'existe qu'en Jésus Christ.

Égalité ? Oui, tous les hommes sont égaux devant Dieu : « Ils se sont tous détournés... tous ensemble rendus inutiles... Tous ont péché. » Romains 3. 10-23 Tous sont donc coupables.

« Car Dieu a renfermé tous, Juifs et nations, dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous. » Romains 11. 32
« Notre Dieu Sauveur veut que tous les hommes soient sauvés. » 1 Timothée 2. 4

Es-tu de ceux qui ont accepté le verdict de Dieu et la justification gratuite par la foi en Jésus Christ ? « Car la foi n'est pas de tous. » 2 Thessaloniciens 3. 2

Ou es-tu de ceux qui sont encore condamnés ?

Fraternité ? De quoi est faite notre vie ? D'amour et de partage, ou de haine et d'égoïsme ?

« Nous étions autrefois... haïssables, nous haïssant l'un l'autre. Mais quand la bonté de notre Dieu et son amour envers les hommes sont apparus, il nous sauva. » Tite 3. 3-4

C'est seulement quand nous sommes devenus enfants de Dieu que nous pouvons aimer comme Lui, parce que « l'amour de Dieu est versé dans nos cœurs par l'Esprit Saint. » Romains 5. 5

« Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères ; celui qui n'aime pas son frère demeure dans la mort... »
« Par ceci nous avons connu l’amour, c'est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères. » 1 Jean 3

Publié le 20.09.1989


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