Je vous ai aimés

« Je vous ai aimés » Jean 15. 9
SIDDI TROUVE L'AMOUR DE DIEU

En Inde, où l'on adore de faux dieux — des idoles de terre, de bois ou de pierre — la naissance d'un garçon est une joie, celle d'une fille une grande déception. Aussi quand la petite Siddi naquit, son père faillit l'abandonner dans la jungle pour qu'elle soit dévorée par les bêtes sauvages, mais Dieu ne le permit pas. Ses parents étaient des « coolies » : ils se louaient dans les champs et travaillaient très dur. Toute petite, Siddi était posée à l'ombre ; devenue plus grande, elle aidait sa maman.

Puis il naquit un garçon. Quelle joie pour les parents qui apportèrent beaucoup d'offrandes à leurs dieux ! Mais le bébé mourut et le père de Siddi battit cruellement sa femme. Dans sa colère, il abandonnait souvent mère et fille. À son retour, il les battait. Elles vivaient dans la terreur.

Quand Siddi eut environ six ans, une autre petite fille naquit. Le père, furieux, les frappa encore et emporta le bébé dans la nuit. Elles pleurèrent beaucoup et décidèrent d'essayer de le retrouver. Tout le jour, sous le brûlant soleil de l'Inde, elles cherchèrent… sans succès et regagnèrent leur hutte de boue tout à fait découragées. Pendant des semaines, elles allèrent de village en village, mendiant et volant pour se procurer quelque nourriture. Quelle triste vie ! Fatiguée de corps et d'esprit, la maman tomba malade et mourut.

À six ans, Siddi restait seule au monde, sans personne pour l'aimer et prendre soin d'elle. Mais elle savait mendier et voler, aussi continua-t-elle sa vie errante, dormant dans les champs, les vêtements en loques, les cheveux infestés de vermine.

Combien de jours marcha-t-elle ainsi toute seule, nul ne le sait si ce n'est Celui qui pose son regard d'amour même sur le moineau tombé du nid. Le Seigneur, en effet, guida Siddi, très tôt ce matin-là, vers un village inconnu, devant la grille de grands bâtiments qui n'étaient ni des temples hindous ni des mosquées musulmanes. À la femme qui sortait de la grande maison, sa cruche sur l'épaule, elle cria : « Amma ! Amma ! J'ai si faim ! Veux-tu me donner à manger ? » C'était une infirmière chrétienne, qui lui apporta de la nourriture et lui expliqua qu'un des bâtiments était un hôpital et l'autre un lieu où les chrétiens adoraient Dieu. Siddi ne savait pas qui étaient les chrétiens. Il y a une doddamma (la Mère) ajouta la femme, qui est venue exprès d'un pays situé de l'autre côté de l'Océan, pour soigner les malades et s'occuper de filles comme toi qui n'ont ni père ni mère. La doddamma les aime et prend soin d'elles. » Quelqu'un qui vous aimait et prenait soin de vous ! C'était trop beau pour être vrai !

« Où est cette doddamma ? » Quand on lui en eut indiqué le chemin, Siddi courut tout du long, sans se laisser distraire par ce qui se passait autour d'elle : elle voulait trouver celle qui aimait les petites filles et en prenait soin ! Arrivée à destination, elle demanda aux fillettes à la peau sombre, qui jouaient en riant dans la cour, de lui montrer la doddamma... D'abord effrayée par son aspect si différent, Siddi lut tant de bonté dans son regard qu'elle s'approcha et, au bout d'un moment, elle lui avait raconté toute sa triste histoire. Après avoir posé beaucoup de questions, la doddamma semblait enfin satisfaite : « Maintenant, ma petite Siddi, que dirais-tu d'un bon déjeuner, d'un bain, et d'habits propres ? De grandes filles vont s'occuper de toi ». Quel endroit merveilleux où l'on semblait s'aimer l'un l'autre ! La doddamma, touchée par l'histoire de cette petite fille si affamée d'amour, s'était renseignée pour savoir si elle avait dit la vérité. Elle pria beaucoup pour cette enfant que Dieu lui avait envoyée.

Quelle vie merveilleuse et surprenante commença pour Siddi ! Ici, on n'adorait pas d'image ou d'idole, mais on priait le Dieu vivant qu'on ne pouvait voir ! Siddi apprit que Dieu l'avait tant aimée qu'il avait envoyé son Fils unique, Jésus, qui était mort pour ses péchés. Elle apprit aussi que mentir et voler était un péché. La doddamma et toutes les filles chrétiennes priaient pour que Siddi puisse trouver en Jésus son Sauveur, Celui qui l'aimait plus qu'eux tous. Les jours heureux devinrent des semaines et des mois. Siddi apprit à lire, écrire, cuisiner, coudre... et devint une jolie jeune fille. Un jour, elle accepta Jésus comme son Sauveur : dès lors elle fut vraiment heureuse.

Quelques années après, un jeune chrétien de l'Inde demanda de l'épouser. Elle quitta alors l'endroit où, à six ans, elle avait trouvé l'amour, pour suivre son mari dans un village éloigné. Dans son heureux foyer, Siddi enseigne aux femmes et aux enfants du village le grand amour de Dieu.

Tu n'es sûrement pas abandonné de tous, comme Siddi, peut-être as-tu des parents, une famille... mais tu cherches l'amour qui ne déçoit jamais, tu cherches le vrai bonheur ?

Tourne-toi vers Dieu : II t'aime, Il veut prendre soin de toi comme un Père. Dis-lui que tu veux devenir son enfant aujourd'hui.

« Voyez de quel amour le Père nous a fait don, que nous soyons appelés enfants de Dieu. » 1 Jean 3. 1
« DIEU EST AMOUR. EN CECI A ÉTÉ MANIFESTÉ L'AMOUR DE DIEU POUR NOUS, C'EST QUE DIEU A ENVOYÉ SON FILS UNIQUE DANS LE MONDE AFIN QUE NOUS VIVIONS PAR LUI. » 1 Jean 4. 9
« NE SOYEZ PAS EN SOUCI POUR VOTRE VIE...
...regardez aux oiseaux du ciel... Votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup mieux qu'eux ?... Mais cherchez premièrement le royaume de Dieu... » Matthieu 6. 25-34

En labourant son champ, un homme observait avec intérêt le va-et-vient incessant de deux oiseaux. Il s'approcha et aperçut deux nids où pépiaient des oisillons nouveaux-nés. Les mères les nourrissaient infatigablement. Mais soudain un vautour fondit sur l'une d'elles et l'emporta dans ses serres malgré ses cris plaintifs. L'homme en fut tout attristé : « Pauvres petits, condamnés à mourir de faim ! Pour moi, ce serait pareil ! Si je disparaissais, ma famille n'aurait personne pour prendre soin d'elle ! » Quelle ne fut pas sa surprise, le lendemain, en constatant qu'ils étaient tous bien vivants... Émerveillé, il vit la mère-oiseau nourrir impartialement tous les oisillons de l'un et l'autre nid. Honteux de son manque de confiance, il sut que Dieu pouvait très bien nourrir ses propres enfants, s'il en était empêché.

Publié le 30.01.1986


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