La cité d'or

L'une des très belles villes du monde, c'est PRAGUE, la capitale de la Tchécoslovaquie. On l'appelle quelquefois « la ville dorée », à cause de la richesse de ses monuments. Il y a aussi beaucoup d'autres jolies villes, dans d'autres pays, avec de somptueuses bâtisses, des œuvres d'art, de larges avenues, et de grande parcs.

Pourtant, dans toutes ces villes, on trouve des personnes qui souffrent, des malades, des pauvres. Il y a des hôpitaux, des maisons de vieillards, et même des cimetières. Jusque dans les plus belles demeures coulent des larmes. Les plus riches doivent mourir un jour. Après la plus belle journée d'été vient toujours la nuit sombre. Beaucoup d'hommes la redoutent. Bien des enfants ont peur de l'obscurité. Les malades, qui ne peuvent pas dormir, appréhendent la nuit qui leur parait si longue ! Les vieillards, éveillés pendant d'interminables heures, trouvent que le matin tarde à venir. Et hélas ! beaucoup de mauvais coups sont commis dans le noir.

Mais maintenant, chers enfants, je voudrais vous parler d'une autre cité, plus belle que toutes celles de la terre. La Bible dit qu'elle est d'or pur, et l'or, dans la Bible, représente ce qui est divin. C'est Dieu lui-même qui l'a bâtie, et non les hommes. Et vous savez que tout ce que Dieu fait est admirable. Cette ville rayonne d'une lumière incomparable. Elle resplendit de magnifiques couleurs, comme une pierre précieuse. C'est un enchantement pour l’œil. Elle est entourée d'une haute muraille. Mais on peut y pénétrer par douze portes. Et, mystère, à chaque porte se tient un ange. Ce sont les gardiens qui surveillent ceux qui veulent entrer dans la ville. N'importe qui ne peut y avoir accès. On n'y admet que ceux qui aiment le Seigneur Jésus, ceux qui sont venus à lui pour être lavés de leurs péchés.

La muraille est bâtie en pierre précieuse. Elle empêche que le mal ne pénètre. Elle est haute ; personne ne peut l'escalader pour la franchir. Tous ceux qui entrent doivent passer par une porte. Chaque porte est faite d'une splendide perle. Vous avez déjà entendu dire que les vraies perles sont très belles, mais qu'elles coûtent très cher.

Dans cette ville, les rues ne sont pas goudronnées, mais la rue est d'or pur, tout y est merveilleux. Il n'y a rien de sale, parce que, dans ce lieu-là, le péché n'est jamais entré.

Vous serez certainement étonnés d'apprendre que le soleil n'y parait pas, alors que sur la terre il rayonne sa chaleur partout. Et pourtant une radieuse lumière l'éclaire mieux que le soleil. Savez-vous d'où vient cette lumière ? Savez-vous qui est le soleil de cette ville extraordinaire ?

C'est le Seigneur Jésus lui-même. C'est lui le soleil qui illumine tout d'une manière incomparable. Il n'y a jamais d'obscurité là. Voilà pourquoi personne n'aura peur.

C'est en vain qu'on y chercherait un hôpital, ou un cimetière. Il n'y en a pas, parce que c'est le péché qui produit la maladie et la mort, et le péché ne peut pas s'y introduire. Dans cette ville, on ne versera plus une seule larme. Pouvez-vous vous représenter cela, chers enfants ?

Il faut que je vous dise maintenant ce qu'il y a de plus merveilleux dans cette cité. C'est le Seigneur Jésus, notre Sauveur. Il y habite et là où il est, il n'y a que joie. Tout est ravissement, c'est comme une fête sans fin. Avez-vous déjà appris ce beau cantique ?

Connais-tu cette cité, la cité bénie ?

Où tout est félicité, sublime harmonie.

L’Agneau seul est son soleil, et son éclat sans pareil

Illumine et vivifie la cité bénie.

Et celui-ci ?

Cité d'or, ô ville sainte ! Qui foulera tes parvis ?

Qui, dans ta céleste enceinte, Près de Dieu peut être admis ?

Le pécheur, de ses souillures Dans le sang de Christ lavé,

Seul franchit tes portes pures : Il est saint, il est sauvé.

Rempli de sainte allégresse, En tes murs il entrera ;

De Jésus, de sa tendresse, À Jamais il jouira.

Voulez-vous, vous aussi, habiter dans cette merveilleuse cité céleste ? Le Sauveur voudrait tellement vous y donner une demeure. Mais premièrement, il faut aller à lui, avec tout le mal que vous avez fait, avec tous vos péchés. Il faut les lui confesser. Il veut vous pardonner et vous rendre parfaitement heureux. Croyez-vous qu'il a porté, à la croix, tout le poids de vos péchés, qu'il est mort pour vous, pour pouvoir vous donner une place dans la cité céleste ? Si vous le croyez, vous pouvez vous réjouir et remercier Jésus. Vous serez toujours avec lui, dans la cité d'or.

Les enfants aussi peuvent comprendre la Bible (1)
Caïn... et son frère Abel
« Abel paissait le menu bétail, et Caïn labourait la terre.
Et il arriva, au bout de quelque temps. que Caïn apporta du fruit du sol, une offrande à l’Éternel. Et Abel apporte, lui aussi des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse.
Et l’Éternel eut égard à Abel et à son offrande ; mais à Caïn et à son offrande, il n'eut pas égard.
Et Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu...
Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ?...
Et Il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua.
Et l’Éternel dit à Caïn : …Qu'as-tu fait ? » Genèse 4. 1 à 10

Les deux premiers enfants, sur la terre, s'appelaient Caïn et Abel. Ils étaient frères, nés chez Adam et Ève, il y a bien longtemps. Si Dieu n'avait pas écrit leur histoire dans la Bible, jamais nous ne l'aurions connue.

Caïn et Abel ont voulu présenter une offrande à Dieu. Ils avaient sûrement appris à connaître Dieu dans leur famille. Adam et Ève leur avaient sans doute raconté qu'autrefois Dieu les avait placés dans un magnifique jardin, où il venait leur parler. Ils pouvaient manger toutes sortes de bons fruits, sauf un. Celui-là, Dieu le leur avait absolument défendu. Et c'est justement de celui-là qu'ils ont eu envie de manger, après avoir écoute le diable. Et ils en ont mangé, ils ont désobéi ! Ils ont péché ! À cause de ce péché ils allaient mourir quant à leur corps, et ils étaient désormais séparés de Dieu quant à leur âme. C'était la terrible punition que Dieu leur infligeait, à eux et à tous les hommes après eux.

Ils étaient frappés d'une autre punition encore : à cause de leur désobéissance, ils devaient travailler péniblement pour cultiver les plantes qui leur servaient de nourriture. Dieu avait maudit le sol.

Dieu avait aussi parlé d'un descendant d’Ève, qui viendrait plus tard. Il souffrirait beaucoup, mais il triompherait du diable. Et pour tout dire, Dieu avait fait des vêtements à Adam et à Ève, des vêtements de peau. Il avait donc fallu que des animaux soient mis à mort pour que l'homme soit vêtu.

Caïn et Abel avaient entendu toutes ces histoires. Devenus plus grands, ils ont voulu offrir à Dieu quelque chose qui lui plaise.

Caïn s'est approché le premier. Vous avez lu qu'« il labourait la terre ». Il lui a probablement paru naturel d'apporter des produits du sol, qu'il avait fait pousser en travaillant... À quoi pensait-il donc ? Cette offrande pouvait-elle réellement plaire à Dieu ? Des produits de la terre ? Mais Dieu avait maudit le sol ! Des fruits de son travail ? Mais Dieu venait d'infliger le travail à l'homme comme punition. Un pécheur ne peut pas présenter à Dieu le résultat de ses efforts. C'est un affront à Dieu.

À son tour Abel est venu. Il a offert des agneaux, des premiers-nés de son troupeau. Leur sacrifice signifiait qu'une victime pouvait subir la mort à la place du pécheur. Dans ce cas le corps doit toujours mourir, mais le pécheur peut s'approcher de Dieu librement. Il n'y a plus de séparation entre son âme et Dieu. Abel avait senti qu'il était pécheur lui aussi, et que ce sacrifice serait agréable à Dieu. Et c'était bien vrai. Car en le voyant Dieu pensait au sacrifice que son Fils, Jésus-Christ, accomplirait plus tard, en prenant la place d'Abel et de tous les croyants, votre place aussi, si vous mettez votre confiance en lui.

Voyez-vous clairement ce qui fait la différence entre ces deux frères ? Ce n'est ni leur famille, ni leur éducation, ni leur instruction, ni leur caractère, ni leur travail. Mais c'est tout simplement que l'un a négligé les paroles de Dieu, tandis que l'autre s'y est attaché de tout son cœur.

Caïn a préféré ses propres pensées à celles de Dieu. Le résultat, vous le trouverez en lisant tout le chapitre 4 du livre de la Genèse : le déplaisir de Dieu, la colère et le découragement de Caïn, la jalousie, le meurtre, la révolte contre Dieu, le mauvais exemple suivi par toute une famille. Et plus loin dans la Bible, presque tout à la fin, Dieu dit qu'il arrivera malheur à ceux qui marchent dans le chemin de Caïn, c'est-à-dire à ceux qui agissent comme lui. (Jude 11)

Abel a cru ce que Dieu avait dit à ses parents. Il a eu foi en Dieu. Il s'est appliqué de toutes ses forces à lui plaire. Bien longtemps après, presqu'à la fin de la Bible, Dieu cite Abel en exemple : « Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Caïn, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste... et par cette foi, étant mort, il parle encore. » Hébreux 11. 4

Il faut choisir dès son enfance : NON à la négligence, à la désobéissance, à la conduite qui déplaît à Dieu, à la colère, à la jalousie, à la méchanceté, à l'effronterie... C'est le chemin qui conduit au malheur éternel !

OUI à l'attachement à la Parole de Dieu, à l'obéissance à Dieu... et à ses parents, à la foi en Jésus, le Sauveur dont le sang nous lave de nos péchés. C'est le chemin qui mène au ciel, à la vie éternelle !

Publié le 20.06.1981


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