La marmite sacrée

Né dans une famille païenne, en pays africain, j'ai été élevé dans l'idolâtrie. À l'âge de vingt ans, je fus placé sous l'emprise d'un charlatan réputé. Mon père fit appel à lui pour faciliter mes études. Arrivé chez nous, l'homme commença par offrir un grand sacrifice. Puis il me donna, en guise d'idole, une marmite sacrée contenant différentes racines ; et il me dit d'offrir des sacrifices avant de manger le fruit d'une nouvelle récolte.

Je mis une immense confiance en cette idole ; elle allait certainement me donner sagesse et intelligence. J'éprouvais une grande joie, et, gonflé dans mon orgueil, je considérai mes voisins comme des êtres insignifiants.

Mais à la fin de l'année scolaire, ce fut l'échec ! J'étais renvoyé du collège. Mon père le prit très mal. Il voulait supplier le directeur de revenir sur sa décision ; moi je refusai cette solution. Je cherchai un autre établissement où l'on veuille bien me prendre. Je finis par en trouver un à une vingtaine de kilomètres de mon village.

Ce qui survint à la rentrée, le sorcier n'y est pour rien ; un camarade, fort sympathique, m'aida à m'intégrer dans ce collège. Bientôt, il me parla de Jésus Christ, son Sauveur. Ce qu'il me disait, j'avais beaucoup de peine à le comprendre, mais son exemple me parla plus fort que ses paroles. Je découvris en lui une paix que je n'avais pas. Une lutte acharnée s'engagea en moi ; un temps, j'hésitai entre les voies de Dieu et celles de Satan. Mais Dieu triompha et fit de moi un vrai chrétien, sauvé par le sang de Christ.

Satan vint alors me troubler de plus en plus : j'avais tourné le dos à la marmite sacrée, l'instrument de son pouvoir ! Que faire ? J'étais paralysé par la peur. Incapable d'agir. Je priai en demandant au Seigneur de briser lui-même cet objet idolâtre.

À l'âge de 22 ans, je laissai les études, pensant que le Seigneur m'appelait à le servir. Hélas, une maladie me terrassa : je m'affaiblissais progressivement. Satan poussa mon entourage à me ramener dans mon ancienne voie de perdition. Mais Dieu soutint ma foi et me rétablit.

Je retournai au village, et mon premier souci fut d'aller voir ce qu'était devenue la marmite sacrée, autrefois posée sur un bois fourchu à l'entrée de ma case : elle avait disparu. Ma famille me raconta qu'elle s'était brisée d'elle-même ! Moi, je compris que le Seigneur l'avait brisée. Il avait répondu à ma prière ; je reçus le courage de jeter tous mes objets occultes.

La puissance de Jésus Christ est infiniment plus grande que celle des sorciers. Dès le temps de nos ancêtres, Satan a envoyé les mauvais esprits et les sorciers pour nous remplir de crainte, et faire de nous des esclaves. Ces gens ont empoisonné beaucoup de monde ; ils nous vendent des fétiches, et en échange, nous prennent nos biens et nos âmes. Ils font parfois des promesses de succès, mais ils ne sont pas capables de les tenir. C'est ce qui m'est arrivé.

Peut-être avez-vous une idole qui doit vous donner un grand pouvoir ; vous êtes découragé, vous manquez de force et vous comptez sur elle. Non, cher ami, ne mettez pas votre confiance dans une idole, jetez-la loin de vous. Votre confiance, mettez-la tout entière en Jésus Christ, le seul sur lequel vous puissiez vraiment compter. Écoutez ce qu'il vous dit :

« Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. » Matthieu 11. 28

Il veut vous montrer de qui vous êtes esclave ; c'est de Satan. Et il veut vous libérer totalement. Car sur la croix, il a brisé son pouvoir :

« Il nous a délivrés du pouvoir des ténèbres. » Colossiens 1. 13
« Il a été manifesté afin qu'il détruisit les œuvres du diable. » 1 Jean 3. 8

II veut aussi purifier votre cœur du péché que Satan y a semé ; seul il peut vous faire passer de la mort éternelle à la vie éternelle, et vous donner gratuitement la liberté au lieu de l'esclavage, la paix et la joie au lieu de la terreur, le ciel au lieu de l'enfer.

Il n'y a que deux maîtres, Dieu ou Satan ! Sous lequel vous rangez-vous ? Cela dépend de vous seul Dieu attend de vous une décision franche.

« Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés. » Actes 3. 19

Se convertir, cela veut dire changer complètement de direction. Tournez résolument le dos à Satan et à ses tromperies et livrez-vous entièrement au Christ ; mettez toute votre confiance en lui. C'est le seul chemin de la paix.

D'après un correspondant africain

Idées d’aujourd’hui, idées d’autrefois

Paul, l'apôtre, en voyage missionnaire, vers l'an 50, s'arrête quelques jours à Athènes. On le suit, en Actes, chapitre 17, l'esprit excité en voyant la ville célèbre remplie d'idoles. Tous les jours, il annonce Jésus ressuscité, le Sauveur. À cette époque, on ne se bat pas pour des opinions ; au contraire, on passe son temps en débats à propos de toutes sortes de doctrines : on enrichit sa culture.

Parmi ces discuteurs, les uns, athées, croient la vie dirigée par le hasard, faite pour le plaisir ; pour eux, l'homme n'est qu'un assemblage fortuit d'atomes ; à la mort, le corps et l'âme retournent au néant.

D'autres pensent que toutes les idoles ne sont que des formes variées d'une divinité unique ; tout est un, disent-ils ; ils croient impossible d'échapper au destin ; ils cherchent à se montrer fermes dans l'adversité.

Dans ces idées d'autrefois on reconnaît celles d'aujourd'hui, seule l'apparence a changé. Mais Dieu répond aux besoins de toujours par un message qui ne change pas, tel celui que Paul apportait aux Athéniens :

Dans votre foisonnement d'idées, il y a une tromperie : vos idoles ne sont pas des dieux, mais des démons. De plus, il n'y a rien pour combler le vide du cœur de l'homme sans but et sans joie, qui languit après le « dieu inconnu ». Ce vide, c'est justement la place qui revient au seul vrai Dieu.

Dieu est le Créateur du monde. La création n'est ni le résultat d'un hasard capricieux, ni le produit d'une évolution mystérieuse. Elle est le fruit de la volonté et de la puissance du Dieu d'ordre, de sainteté et d'amour.

Dieu est le père de tous les hommes, de toutes races, « car en lui nous avons la vie, le mouvement et l'être ». L’Écriture inspirée dit aussi : « II y a un seul Dieu et Père de tous. » Éphésiens 4. 6 Paul, à Athènes, conclut que Dieu n'est pas semblable à une œuvre imaginée par l'homme ; Dieu est une personne éternellement vivante, il est saint, il est souverain, il est amour.

Dieu est le Sauveur de tous les hommes, par Jésus Christ. C'est pour le chercher et le trouver que nous avons reçu la vie. À ceux qui viennent à lui par la repentance, il accorde le salut, et tous ses dons merveilleux ; il se déclare notre Père en son Fils Jésus Christ et pas seulement par la création.

Voilà le Dieu qui veut remplir le vide de votre cœur.

L'apôtre Paul termine son message aux Athéniens par ces mots :

« Dieu... ordonne maintenant aux hommes que tous, en tous lieux, ils se repentent ; parce qu'il a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l'homme qu'il a destiné à cela, de quoi il a donné une preuve certaine à tous, l'ayant ressuscité d'entre les morts. »

Dieu est aussi le juge de tous les hommes, voilà une autre raison de venir à lui pour être sauvé. Le Christ, le Sauveur aujourd'hui encore, est nommé juge pour demain. Sa résurrection, fait attesté par les témoins de l'époque et affirmé par la Parole de Dieu, l'a élevé à la position de juge.

« Dieu veut que tous les hommes soient sauvés. » 1 Timothée 2. 4

Publié le 20.04.1992


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